Haussmann ne présente pas d'intérêt majeur, ce qui importe c'est l'œuvre qu'il a accomplie. Mais il ne faut pas oublier qu'il est simplement un serviteur dévoué de l'Empire. Le véritable instigateur de la restructuration de Paris est Napoléon III. Ce dernier reprend le rêve de son oncle Napoléon Ier qui voulait transformer Paris et en faire une capitale à l'image de son Empire. Une capitale glorieuse.
L'empereur nomme Georges-Eugène Haussmann comme préfet de la Seine pour organiser les travaux. Il convient de donner une définition de ce qu'est le préfet de la Seine. Le statut de la ville de Paris est particulier, elle est administrée directement par l'État. Les grands travaux durent 16 ans au total. Ils sont orchestrés d'une main de maître et de fer par Haussmann. Il exécute les ordres de l'empereur, mais doit organiser tous les détails pour mettre en œuvre les plans impériaux. Toute une théorie se développe : l'haussmannisme. La particularité de ce concept est le fait de ne pas avoir été théorisé par Haussmann. Il s'impose au seul regard des méthodes utilisées et des résultats obtenus.
Il est donc intéressant de s'interroger sur l'existence de ce concept. L'haussmannisme est-il une invention de toutes pièces, crée par les détracteurs du baron et disparaissant à la déchéance du baron, ou s'agit-il réellement d'un courant de pensée ayant rythmé les travaux d'embellissement de la capitale durant la préfecture d'Haussmann et au-delà ?
[...] La chambre peut seulement limiter le montant annuel des bons émis. La caisse est la véritable banque pour les travaux, pour les grandes opérations elle contracte avec les entrepreneurs. Ces derniers s'engagent à verser les indemnités d'expropriation, à démolir et effectuent les travaux de voirie. Ils revendent à leur profit les matériaux récupérés sur les immeubles et les portions de terrains libérés au bord des voies nouvelles. La ville donne des subventions fixes après réception des travaux l'année suivant leur exécution. [...]
[...] Le plus remarquable est le mouvement des quartiers chic vers l'ouest de la capitale. C'est sous le Second Empire que les familles les plus aisées vont s'installer dans ces zones. L'explication est très simple, c'est à cause des vents dominants. En effet, les vents soufflant généralement d'ouest en est chassent les fumées des usines vers l'est de Paris. La ségrégation urbaine qui a pour cause dans un premier temps la hausse des loyers bien que ce phénomène soit à relativiser du fait de la bonne santé économique de l'empire, et le déménagement des populations aisées dans la partie ouest de la ville la ségrégation verticale est la plus remarquable et qui a pour père le baron Haussmann. [...]
[...] Les immeubles doivent disposer d'un double système de circulation, c'est-à-dire qu'il existe un escalier noble et un escalier de service menant directement aux combles là où vit le personnel. Sous le Second Empire, la disposition des appartements se fait en L autour de la cour. Le grand changement réside dans le fait que ces immeubles sont construits à la chaine selon le même modèle, en effet on ne construit pas pour une famille identifiée, mais pour un occupant inconnu de l'architecte. [...]
[...] La révolution industrielle n'arrange rien, Paris attire les industries. La capitale politique devient rapidement la capitale économique du pays. L'exode rural frappe de plein fouet la ville qui doit faire face à l'arrivée massive de paysans cherchant du travail dans les nouvelles usines. Conséquence la démographie de la ville explose. La population s'élève à plus d'un million d'habitants en 1850 contre en 1845. Le Paris de 1850 L'ile de la Cité est à l'image de la ville en 1850, un champ de ruine où le crime côtoie la misère. [...]
[...] La deuxième enquête peut s'ouvrir. Il s'agit d'une enquête parcellaire c'est-à- dire que le commissaire enquêteur s'intéresse au plan détaillé où sont répertoriés tous les immeubles à exproprier. Durant ce temps les propriétaires font valoir leurs intérêts. Cette loi de 1841 permet d'effectuer tous les grands travaux du XIXe siècle comme les chemins de fer, les canaux et les transformations de la capitale. Haussmann révolutionne le système des expropriations en cherchant des accords amiables avec les propriétaires. Le préfet Rambuteau ne s'embarrassait pas des jérémiades des propriétaires. [...]
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