architecture, flux migartoires, Saint-Gilles, Région de Bruxelles-Capitale, région bruxelloise, transformation architecturale, héritage colonial, communautarisme, patrimoine urbain, Parvis-Morichar, quartier de Bosnie, village multiculturel, terre d'asile, effets de l'immigration, urbanisation
La commune centrale de la région bruxelloise est souvent présentée comme à la fois le prolongement du noyau historique de Bruxelles et un « village multiculturel dans la ville ». Cette commune marque avant tout par la densité du bâti et de la population. Elle démontre diversité et fourmillement humain, une agitation nourrie par des activités de toute nature, sa multitude d'associations et d'entreprises. En effet, se mêlent aux habitants de Saint-Gilles de nombreux acteurs économiques et sociaux extérieurs, des créateurs culturels, des consommateurs, des usagers des équipements et des visiteurs.
[...] En région Rhône-Alpes, par exemple, plusieurs institutions se sont mobilisées dans cet objectif, depuis le Musée dauphinois de Grenoble qui, dès 1988, fut probablement pionnier dans cette démarche jusqu'aux parcours de lieux de mémoire de l'immigration organisés par l'association Peuplement et Migration en 2000 à l'occasion des journées du patrimoine. À Dunkerque, c'est le musée portuaire qui s'attache à recueillir l'histoire et la mémoire des ouvriers immigrés de la sidérurgie. Au niveau national, c'est la mise en place du réseau d'archives de l'immigration par l'association. Génériques dans les années 90, plus près de nous, la création de la Cité Nationale de l'Histoire de l'Immigration qui s'accompagne de la constitution d'un fonds de collection. [...]
[...] Anderson identifie trois facteurs qui vont favoriser ce passage : la mobilité des hommes, liée à l'essor du commerce mondial et colonial, le besoin d'employer de la main-d'œuvre locale pour administrer les territoires coloniaux, et une main-d'œuvre qui se spécialisait de plus en plus, réclamant médecins, ingénieurs, etc. ; le développement de l'éducation d'une manière générale, et la formation d'élites religieuses locales. Ce sont les élites intellectuelles, éduquées à l'occidentale, ayant lu Montesquieu ou Voltaire, bilingues, et non les élites économiques - celle-ci étant monopolisée par les colons, par des communautés d'origine indienne, chinoises ou « libanaises », en Afrique du Nord également par les juifs sépharades - qui vont forger le nationalisme des indépendances. [...]
[...] La verdurisation du quartier, l'amélioration de ses qualités environnementales et du cadre de vie (espaces publics et intérieurs d'îlot) constitueront les enjeux fondamentaux du contrat de Quartier Durable. Les actions suivantes y sont prévues : Créer,au sein du projet phare du site de l'ECAM, un parc urbain en intérieur d'îlot, deux nouveaux logements à finalité sociale, une crèche, un espace extrascolaire, un équipement sportif et un pôle dédié à la jeunesse, Intervenir sur les espaces publics : plantations, installation de mobilier urbain, développement d'espaces ludiques, Aménager un pôle social comprenant une épicerie sociale et des dispositifs d'appui, d'accrochage et de remobilisation, Favoriser la verdurisation du quartier via la création d'une pépinière et des actions sur les façades, les toitures et les balcons, Améliorer le bâti existant via un dispositif de primes et d'actions en insertions socio-professionnelles, Améliorer la vie économique du quartier grâce à un accompagnement des entreprises, et à la revitalisation commerciale de la place Bethléem et de la rue Verhaegen, Organiser diverses animations sociales et culturelles, des actions de communication. [...]
[...] La commune de Saint-Gilles est le théâtre de multiples logiques migratoires coexistentes, notamment des flux croisés d'immigration et d'émigration. Nombre de ces flux sont non significatifs dans la mesure où ils concernent les catégories d'âges les plus mobiles objets de déménagements entre quartiers semblables. Il est nécessaire d'exclure ces flux pour analyser les flux traduisant l'hypothèse d'un renouvellement social à Saint-Gilles. S'agissant de cette seconde catégorie de flux, le profil des émigrants diffère, et les enfants et étrangers y sont surreprésentés. [...]
[...] En effet, si une partie des émigrants d'Etterbeek sont à qualifier d'évincés, il s'agirait avant tout de classes moyennes belges, lesquelles, face à la pression croissante sur le marché immobilier, quittent Etterbeek pour s'installer dans des espaces semblables sur le plan sociologique, mais où le marché immobilier est moins tendu. Ici, le terme d'« évincer » est donc à nuancer puisque les émigrations d'Etterbeek impliquent, pour des ménages propriétaires, l'opportunité de revendre leur bien à bon prix. En synthèse, il ressort de l'analyse des migrations intra-urbaines à Bruxelles au début des années 1990 le constat de différents processus de remplacement de populations. [...]
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