L’évolution historique et la transformation de l’inventaire de l’architecture due à l’arrivée massive des immigrés dans la commune de Saint-Gilles

Résumé du document

Ce document est un mémoire portant sur l'évolution historique et la transformation de l'inventaire de « l'architecture de la commune de Saint-Gilles », due à l'arrivée massive des immigrés dans cette même commune.
La problématique va consister à cerner l'importance des mouvements migratoires qui sont survenus à Saint-Gilles, et à évaluer leur impact sur l'évolution de l'urbanisation de cette commune. Les hypothèses ne manquent pas : « Comment la commune s'est-elle adaptée à l'afflux de populations immigrées ? » « Quel est le rôle joué par ces différentes populations dans le cadre de l'urbanisation de Saint-Gilles? » « Depuis toujours, Saint-Gilles a accueilli des artistes, ont-ils montré le chemin de cette terre d'asile ? Et comment celle-ci a-t-elle adapté son urbanisation pour ce faire ? » « Comment l'historique de l'architecture de cette commune évolue-t-il ? » « Les différentes et nombreuses vagues de migrations auraient-t-elles une influence sur l'architecture de Saint-Gilles ? »

Ces questions clés permettent de définir les objectifs du présent mémoire : d'abord, montrer les effets de l'immigration sur l'urbanisation des communes accueillantes dans une première partie, puis d'en rechercher les impacts au niveau de la sphère architecturale de Saint-Gilles.

Voici le plan de ce mémoire :
Introduction
I. Saint-Gilles, lieu de passage et commune de flux migratoires permanents
A. Une commune des flux migratoires permanents
B. Une commune des contrastes sociaux
II. Les impacts de flux migratoires permanents au niveau de la sphère architecturale de Saint-Gilles
A. La rénovation de la Commune de Saint-Gilles
1. Cure de jouvence pour la piscine Victor Boin de Saint-Gilles
2. Le cadre de revitalisation de la Commune de Saint-Gilles
Budgets
Infos
B. Espace et lieux d'immigration dans la commune de Saint-Gilles
Conclusion
Bibliographie

Extraits

[...] La question communautaire va se couler dans cette problématique patrimoniale en suivant la place faite à telle ou telle population dans l'histoire commune. Ainsi le camp de Drancy, où ont été enfermés à partir 1941 des milliers de juifs en transit vers les camps de concentration, est reconnu comme haut lieu de l'histoire nationale, il est d'une certaine façon un emblème d'une période de notre histoire : Drancy n'est pas le patrimoine de la communauté juive, même si c'est en tant que communauté « imaginée » que les juifs ont été déportés. [...]

[...] Premier essai de cartographie et d'analyse des projets », Hommes et migrations, mars-avril 2006, n° 1260, pp. 129- Hervé Glévarec, Guy Saez, Le patrimoine saisi par les associations, Paris, La documentation française À l'inverse de la tendance la plus répandue, en particulier parmi les historiens, nous n'envisageons pas la mémoire collective dans sa version patrimonialisante des « lieux de mémoires » popularisés par Pierre Nora, mais selon la tradition sociologique engagée par Maurice Halbwachs : pour nous, la mémoire collective relève de l'échange social, c'est-à-dire qu'elle se construit dans l'interface de la pratique et des représentations, plutôt que de la trace et de l'incarnation de l'histoire Entre 1923 et 1930, ils formeront entre 26 et des effectifs totaux des houillères du Nord et du Pas-de-Calais Janine Ponty, « Les Polonais, une immigration massive », Tous gueules noires. [...]

[...] Une seconde phase de rénovation devrait débuter en 2020 pour mettre en place des travaux de plus grande ampleur sur une durée estimée entre 18 et 24 mois. La seconde séquence de travaux vise à rénover le bassin pour le rendre entièrement accessible aux personnes à mobilité réduite, et l'adapter aux nouvelles normes sanitaires, notamment en matière d'hygiène, cela par la redéfinition, d'une part, des parcours et la séparation entre les locaux accessibles par le public et le personnel administratif, d'autre part, des circuits pieds nus et pieds chaussés. [...]

[...] Le terme « monument historique » apparaît pour la première fois la même année sous la plume d'Aubin-Louis Millin dans son Introduction à l'étude des monuments antiques. Mais c'est surtout l'abbé Grégoire qui, dans divers rapports de 1794 à la Convention, va populariser la notion de vandalisme et l'idée qu'il est nécessaire et patriotique de protéger les biens des églises et lieux de cultes. Dominique Poulot, Musée, nation, patrimoine, 1789-1815, Paris, Gallimard La manière dont l'histoire est convoquée pour construire la continuité nationale, appuyée en France sur l'institutionnalisation du passé par le monument historique et le musée d'art, connaît des déclinaisons nombreuses. [...]

[...] ; le développement de l'éducation d'une manière générale, et la formation d'élites religieuses locales. Ce sont les élites intellectuelles, éduquées à l'occidentale, ayant lu Montesquieu ou Voltaire, bilingues, et non les élites économiques - celle-ci étant monopolisé par les colons, par des communautés d'origine indienne, chinoises ou « libanaises », en Afrique du nord également par les juifs sépharades - qui vont forger le nationalisme des indépendances. Elles vont puiser aux sources européennes, de la Révolution française, de l'Habeas corpus, de Marx ou de Goethe. [...]