Ce document est une aide à la rédaction de mémoire. Il s'agit d'un chapitre portant sur la suspension du sens en architecture.
Il s'agira ici de comprendre au mieux les motivations profondes d'une conception formelle, comme celle d'Olgiati, en analysant les mécanismes et les articulations théoriques du structuralisme littéraire et aussi artistique.
Enfin, nous évoquerons les limites de cette conception, dont l'idéal tend à faire de l'architecture plus une théorie qu'une pratique. En effet, en poussant à l'extrême le raisonnement d'une architecture libre dans son absolu, l'auteur, membre d'une société et d'une civilisation, ne peut au mieux qu'atteindre une progression formelle, plutôt qu'une complétude.
[...] En prenant en compte la survie de l'œuvre par elle-même et à travers le regard interrogateur de la perception, il est question de redonner une place aux expressions et sensibilités individuelles, en les rendant actives et non passives, comme devant les messages et images de masse stéréotypées. Valerio Olgiati, en réalisant des constructions sans référence, forçait bien le public à s'interroger face au déroutement formelle, face aux irrégularités d'un corps architectural pourtant organique. Nous pouvons alors nous poser la question si l'absence de signe en architecture constitue une forme plus démocratisante de construction. Il est certain que donner davantage de paroles à la réception, à l'individu, tient d'une recherche plus démocratique. [...]
[...] Elle marque une pause, en quelque sorte, dans un monde à chaque fois trop rapide . Une pause qui n'arrête pas, mais qui prolonge indéfiniment . dans un idéal de temps, que la prochaine tendance sociétale modifiera . [...]
[...] Elle ouvrait la forme en même temps qu'elle solidifiait la composition. Un des exemples les plus marquants de cet art sans signifié et pour la réception concerne une création de Robert Longo : Sound Distance of a good man de 1978. Sous une musique classique, des danseurs sont placés à deux points de vue différents de la scène. Entre eux et décalés vers le fond, une photographie projetée en grand. Elle représente l'image en noir et blanc d'un spectateur regardant le ciel au lieu d'observer la sculpture d'un lion fort dans son expressivité. [...]
[...] Reste à savoir comment l'architecture a réussi à exprimer concrètement ce souci de neutralité. Cette partie sera l'occasion d'examiner les méthodes architecturales, notamment à travers les œuvres majeures de Valerio Olgiati, consistant à détacher la forme du signe. Les aspects neutres en architecture ne sont possibles que s'il existe une pensée préalable concernant la relation entre volume, surface et plan selon un spectre d'aspects des plus vastes. Dans cette même logique, l'architecte suisse Valerio Olgiati (1958- ) exige que ces trois constituants émanent d'une invention épurée de toute référence : « Je voudrais faire quelque chose de radicalement nouveau, quelque chose qui est inventé. [...]
[...] La question concerne le degré d'acceptabilité des architectes au sein de ce courant. Par convenance, nous avons décidé de maintenir le qualificatif « structuraliste » pour évoquer la théorie de Foucault et de Barthes. Pourtant, nous sommes conscients des limites du terme, qui permet trop d'élasticité. Par ailleurs, en employant l'expression dans une étude sur l'architecture, des doutes pourraient survenir concernant les architectes porteurs des idées de Barthes. En effet, des études ont été réalisées au sujet de l'architecture structuraliste. [...]
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