Le théâtre anatomique de Padoue a été construit en 1594 à l'initiative de Girolamo Fabrizi d'Acquapendente (1537 - 1619), anatomiste et chirurgien italien. Celui-ci a étudié à l'université de Padoue, où il a remplacé, à l'issue de ses études, son ancien professeur dans le cadre de l'enseignement de la chirurgie.
Il est l'auteur d'un panel d'écrits d'anatomie et de physiologie, qui ont tous été réunis sous l'intitulé «Opera omnia anatomica et physiologica», et aussi de traités de chirurgie «Opera chirurgica». La structure a été élaborée par son ami et patient Fra' Paolo Sarpi. Abrité dans le palazzo del Bo, siégeant dans l'université de Padoue depuis 1493, le théâtre anatomique occupe les deux étages supérieurs de la partie nord-ouest du bâtiment.
[...] Ainsi, le théâtre anatomique de Padoue offrait une véritable expérience visuelle au public, les conviant à une sorte d'observatoire de la fabrique du corps. Les spectateurs se tenaient debout dans une des rangées de marches, où ils disposaient d'un espace très restreint, de 40-50 centimètres entre la balustrade de devant et celle de derrière. La petitesse du lieu peut surprendre, mais cela permettait une meilleure visibilité de la scène de dissection. Système de distribution Afin d'accéder aux gradins, le spectateur emprunte à l'entrée de l'amphithéâtre, un des deux escaliers hélicoïdaux situés de part et d'autre du cône inversé. [...]
[...] Les dissections et la chirurgie étaient formellement interdites par l'Eglise : celle-ci sous-entendait en effet que l'Homme n'était constitué que d'une enveloppe de l'âme donnée par Dieu. Pendant longtemps, elle avait alors lutté contre le désir des scientifiques de savoir ce qui pouvait se trouver à l'intérieur du corps humain. Le progrès de l'anatomie s'en retrouvait alors sclérosé. Mais petit à petit, l'esprit humain écartera de plus en plus cette pensée rigide de la scolastique aristotélicienne, en se libérant des contraintes spirituelles et traditionnelles : les théâtres anatomiques commencèrent à s'édifier. A la fin du XVIème siècle, le théâtre anatomique de Padoue vit le jour. [...]
[...] Conclusion L'édification du théâtre anatomique de Padoue est incontestablement un tournant dans la découverte de DE VINCI, Léonard, Anatomie de l'homme, Ed. Seuil, janvier p. l'anatomie, à travers la dissection du corps humain. En terme d'architecture, le fait qu'il ait été érigé un théâtre pour accueillir ce genre d'événement montrait bien l'attention que la population portait à l'égard de cette nouvelle science. A raison d'une dissection par an, l'enseignement pratique de l'anatomie suscitait la curiosité de tous et représentait alors l'événement de l'année : c'est la raison pour laquelle elle s'en voyait théâtralisée. [...]
[...] Il s'agit sans doute d'un des plus anciens théâtres anatomiques qui existe encore actuellement. Le spectacle de la dissection «Théâtre, nom masc., : Édifice destiné à la représentation de pièces, de spectacles dramatiques ; le spectacle lui-même.» 1 Si on reprend la définition ci-dessus, on peut considérer que l'architecture théâtrale appuie l'idée d'offrir un spectacle de la dissection du corps humain. C'est dire la fascination de la population vis-à-vis cette nouvelle science : les séances de dissection se muaient même à des allures de réjouissance mondaine. [...]
[...] Il est l'auteur d'un panel d'écrits d'anatomie et de physiologie, qui ont tous été réunis sous l'intitulé «Opera omnia anatomica et physiologica», et aussi de traités de chirurgie «Opera chirurgica». La structure a été élaborée par son ami et patient Fra' Paolo Sarpi. Abrité dans le palazzo del Bo, siégeant dans l'université de Padoue depuis 1493, le théâtre anatomique occupe les deux étages supérieurs de la partie nord-ouest du bâtiment. Contexte historique Le théâtre a été édifié durant la Renaissance italienne. C'est une époque de changement, introduisant une nouvelle conception de l'Homme, par la diffusion large de connaissances humaines. [...]
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