Aujourd'hui, on voit naître une révolution structurelle qui s'empare de toutes les architectures : la structure devient l?élément central du bâtiment architectural. Citons en exemple le stade et la piscine olympique de Pékin en Chine, de Jacques Herzog et Pierre de Meuron ou le pavillon pour la Galerie Serpentine à Londres, de Toyo Ito. La structure est la manière dont un édifice est bâti. C'est la disposition d'un tout, constituant une sorte de construction (...)
[...] L'ornement serait il une décoration superflue ou pourrait il être conçu comme une structure graphique génératrice de sens ? II. La structure au service d'une nouvelle expression ornementale L'architecture moderne s'est constituée par la volonté d'éliminer l'ornementation en faveur de structures purement fonctionnelles. Cela pose aux architectes le problème de la décoration de ces bâtiments modernes voies divisent alors les architectes : la création d'une nouvelle ornementation inspirée de la nature (l'art nouveau de F.L Wright, Antoni Gaudi ou Louis Sullivan) ou l'abandon de toute forme d'ornement plaquée (les formes nues). [...]
[...] La structure apparente est fonctionnelle, moderne Intimement lié au décor, l'ornement est souvent considéré comme un ajout superflu et inutile, trompeur et mensonger. En 1892, Louis Sullivan s'insurge contre l'utilisation de l'ornement dans Ornament in Architecture Il souhaite que dans les années à venir, on se concentre sur la forme des bâtiments, construire des belles formes nues nous permettrait de reconsidérer l'ornement comme un luxe, de ne pas l'utiliser systématiquement. Adolf Loos qualifie l'ornement de crime, et dans son manifeste de 1908 Ornement et Crime l'absence de décoration comme étant le signe d'une société avancée. [...]
[...] On a repoussé sur la façade toute la structure. C'est en 1977, mais déjà dans la 1ere moitié du XIIIe siècle, Jean d'Orbais construisait une cathédrale dont la structure donnait la forme même à son édifice. Cette construction permet de libérer de l'espace intérieur, c'est la fonction qui définit la forme et non pas l'inverse. Les partisans de cette nouvelle architecture (l'architecture moderne) souhaitent arriver à une simplification esthétique, à une matérialité. Herzog et Meuron, dans leur travail en béton du stade olympique de Pékin (2008) nous donne à voir une forme extrêmement épurée, simplifiée, d'un nid composé de brindilles. [...]
[...] La couleur (donc l'ornement) met en valeur la structure. La structure EST l'ornement, mais l'ornement ne cache pas la structure. La fonctionnalité donne sa forme à la structure et donne une nouvelle expression de l'ornement. Par exemple, Beaubourg est un centre culturel, on a donc réfléchi a une manière de libérer tous les plateaux de poutres gênantes à l'installation des expositions et c'est ce qui a engendré la structure en façade, qui a donné une expression particulière de l'ornement, une trame, un quadrillage, une grande lisibilité de la structure vue de l'extérieur, on peut en effet compter le nombre de plateaux. [...]
[...] La structure est de retour en architecture, longtemps vue comme un mal nécessaire et cachée par de l'ornement par les architectes, elle redevient fondamentale : s'il n'y a à proprement parler de règles absolues pour l'application de certaines formes, il n'y a pas d'autres règle que l'observation rigoureuse d'un principe qui est celui-ci : rendre tout besoin et tout moyen de construction apparent disait en précurseur E. Viollet-Le-Duc. L'ornement est un détail décoratif utilisé pour embellir des parties de bâtiment ou de mobilier intérieur. Quelle est la place de l'ornement dans une architecture fonctionnelle principalement basée sur la structure ? Nous étudierons dans une première partie la fonctionnalité d'une structure apparente (repousser a l'extérieur les éléments porteurs la simplicité qui résulte de la condamnation de l'ornement par certains architectes de la fin du XIXe siècle / début XXe. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture