"Un développement qui s'efforce de répondre aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à satisfaire les leurs", telle est la première définition du développement durable, donnée par Mme Gro Harlem Brundtland, Premier Ministre norvégien en 1987.
Pour s'inscrire dans une démarche de développement durable, aujourd'hui, les modes de production et de consommation doivent respecter l'environnement humain ou naturel et permettre à tous les habitants de la Terre de satisfaire leurs besoins fondamentaux : se nourrir, se loger, se vêtir, s'instruire, travailler, vivre dans un environnement sain.
Le développement durable appelle donc un changement de comportement de chacun (citoyens-consommateurs, entreprises, collectivités territoriales, gouvernements, institutions internationales) face aux menaces qui pèsent sur les hommes et la planète (inégalités sociales, risques industriels et sanitaires, changements climatiques, perte de biodiversité...).
[...] Place du développement durable dans le projet architectural et urbain "C'est écolo!" Nous entendons cette phrase partout, mais pourquoi ? La planète va mal à cause de notre mode de vie qui nous pousse à la consommation et donc qui pollue l'environnement. Nous pouvons tous agir pour lutter contre cette destruction, et ce, à plusieurs échelles. En effet, nous sommes de simples consommateurs, mais nous sommes aussi de futurs architectes en devenir, qui influeront sur certains facteurs (réduction des émissions d'énergie et de CO2 dans le secteur de la construction). [...]
[...] Développement durable et équitable intègre, bien évidemment une dimension écologique, mais aussi économique, et sociale. Il s'agit de concilier progrès économique et social sans mettre en péril l'équilibre naturel. N'oublions pas que se développer harmonieusement par rapport à la nature, ce n'est pas s'enrichir au détriment des pays pauvres, mais c'est tendre à l'égalité des richesses, des ressources, des énergies. Cependant, les ressources en énergie n'étant pas illimitées, si l'on souhaite tendre vers un équilibre Nord (pays riches) Sud (pays pauvres), il faudra consommer moins, consommer autrement. [...]
[...] De plus, il faut tendre à remplacer systématiquement les énergies fossiles par des énergies renouvelables (eau, soleil afin que nos besoins légitimes en énergie n'appauvrissent pas la planète. La notion de développement durable et équitable n'implique pas une croissance zéro, ni même une décroissance. Cela dépend des domaines. En effet, il s'agit d'accroître la production d'énergies renouvelables, d'usines productrices d'engins non polluants, d'agriculture biologique Ici encore, on ne parlera pas de la nocivité d'une croissance générale, globale, mais plutôt de la nécessité d'un autre type de croissance. Il faut changer de voie, stopper le productivisme effréné. [...]
[...] L'architecte est obligé d'être sensible à ces questions d'environnement, et de développement durable, car chaque habitat, chaque bâtiment qu'il crée, qu'il rénove, selon une démarche environnementale seront autant d'émission de CO2, autant d'énergie économisée. De plus, le rôle de l'architecte est de casser les préjugés au sujet de développement durable auprès de ses clients. Il doit montrer que d'une part, la démarche ou plus généralement, les démarches qui tiennent compte du développement durable ne consistent pas en l'ajout de nouvelles technologies, telles que panneaux solaires, panneaux photovoltaïques, pompes à chaleur, géothermie à une construction existante. [...]
[...] Il doit aussi montrer que d'autre part, les démarches dites durables tiennent compte des critères économiques, sociologiques, et pas seulement de critères écologiques par rapport au bâti. L'architecte doit convaincre que concevoir un bâtiment, une habitation avec une démarche de développement durable et équitable n'est pas pour les autres Ce n'est pas non plus forcément plus cher qu'une construction dite traditionnelle Les clients potentiels doivent comprendre qu'une démarche dite durable est une valeur ajoutée au bâtiment. Non seulement la construction est de qualité, mais elle permet à terme des économies, voire même des gains (bâtiments à énergie positive, qui consomment moins d'énergie qu'il ne produit. [...]
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