Le néogothique, la persistance de l'art chrétien, architecture, 19e siècle, édifices religieux, France
Le romantisme, né en Grande-Bretagne dans le courant du 18e siècle, et qui fait son apparition au 19e sous la Restauration et la monarchie de Juillet, s'oppose à la mentalité classique d'inspiration païenne et d'origine gréco-latine basée sur la raison. En effet, ce nouveau courant artistique réaffirme une tradition médiévale et romane d'inspiration chrétienne qui renoue avec l'art chrétien à travers une réaffirmation des sentiments profondément religieux et des divinités, et à un retour à la représentation de l'infini.
[...] Dès 1845, c'est 89 églises qui sont érigées en France selon le type ogival comme sous la période Moyenâgeuse tandis que l'année 1852 voit à elle seule la construction de plus de deux cent édifices néogothiques ou néo-romains. En peinture, le 19ème siècle connait une ample commande d'œuvres picturales destinées aux églises en construction. On crée aussi, par ailleurs des écoles de peinture religieuse dont on détermine les idéaux. En France, les peintres de la Restauration reprennent les schémas iconographiques du Concile de Trente. [...]
[...] Pendant le Second Empire, l'architecture éclectique, tendance qui consiste à mêler des éléments empruntés à différents styles ou époques de l'histoire de l'art et de l'architecture, prend son essor et se développe tout le long du 19ème. On peut par exemple citer l'Eglise de la Sainte Trinité construite à Paris entre 1861 et 1867 par Théodore Ballu à la demande du baron Haussmann dans le contexte de la modernisation de Paris voulue par l'empereur Napoléon III. C'est encore la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre conçue par Abadie et achevée par Magne en 1910. [...]
[...] Le néogothique ou la persistance de l'art chrétien. Le romantisme, né en Grande-Bretagne dans le courant du 18ème siècle, et qui fait son apparition au 19ème sous la Restauration et la monarchie de Juillet, s'oppose à la mentalité classique d'inspiration païenne et d'origine gréco-latine basée sur la raison. En effet, ce nouveau courant artistique réaffirme une tradition médiévale et romane d'inspiration chrétienne qui renoue avec l'art chrétien à travers une réaffirmation des sentiments profondément religieux et des divinités, et à un retour à la représentation de l'infini. [...]
[...] Jean Auguste Dominique Ingres, Hippolyte Flandrin puis Delacroix et Puvis de Chavannes sont les principaux fournisseurs de grandes œuvres religieuses. Flandrin par exemple, compose des cortèges d'histoire biblique et un programme de l'Ancien et du Nouveau testament dans les églises parisiennes Saint-Vincent de Paul et Saint-Germain-des-Prés. Pierre Puvis de Chavannes, quant à lui, constitue la figure principale de la peinture monumentale en France et de son alliance avec la thématique chrétienne: on pourra par exemple voir au Panthéon de Paris, l'épopée de Sainte Geneviève comme Sainte Geneviève veillant sur Paris endormi. [...]
[...] Les maisons sont dotées de bardages verticaux et de pignons de bordure très ouvragés. Les bâtiments publics, les églises et les grandes demeures bourgeoises sont ornés de créneaux, de flèches et de gargouilles. L'Eglise Sainte-Clotilde commencée par l'architecte François-Christian Gau en 1845 et qui sera achevée en 1857 par Théodore Ballu constitue un des symboles du développement de l'art néogothique mais aussi des nombreuses contestations que cet art avait engendré puisque le projet de l'architecte Gau fut repoussé à plusieurs reprises de la part du Conseil des bâtiments civils qui représentaient encore avec force le néo-classicisme. [...]
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