Le musée juif (Berlin - 2001) - D. Libeskind

Thèmes abordés

Musée juif, Berlin, D. Libeskind, histoire des Juifs, Berlinois, quartier, Gestapo

Résumé du document

Musée Juif de Berlin a été construit entre 1993-1998 par l'architecte D. Libeskind et ouvert en 2001 dans un quartier reconstruit dans les années 60. C'est sur l'une des friches adjacentes à un édifice baroque que le Sénat de la ville décide de construire un nouveau musée juif pour succéder à celui que la Gestapo avait fermé un demi-siècle plus tôt. Un jeune architecte inconnu a remporté le concours. L'histoire juive est un peu en dessous du sol donc il était inutile d'étudier l'environnement du bâtiment, car le bâtiment est déjà orienté : orienté dans le monde par la catastrophe de l'extermination des juifs européens.

Extraits

[...] C'est un grand portail de béton brut aux angles vifs qui s'ouvre sur un escalier qui au lieu de monter vers les étages, s'enfonce sous terre. Le parcours du musée commence donc sous les fondations du bâtiment. L'architecte implante un puits de béton qui transperce l'ancien bâtiment sur toute sa hauteur et dont l'architecte laisse apparaitre les parois nues à tous les étages ce qui montre que le musée juif et le monument historique allemand sont imbriqués l'un dans l'autre comme l'histoire allemande et l'histoire juive. [...]

[...] On change d'inclinaison à chaque changement de direction. Le jardin est une impasse : l'exil est aussi un enfermement, il n'y a pas d'autre issue que de retourner dans les axes souterrains. bâtiment principal est entièrement enveloppé de zinc afin que sa silhouette s'estompe avec le temps avec des ouvertures qui représentent des cicatrices sur la façade. À l'intérieur l'effet de ces ouvertures empêche l'accrochage d'expositions. C'est l'architecture elle-même qui est exposée tours de bétons qui traversent le bâtiment sur toute sa hauteur stoppent l'exposition. [...]

[...] Ce qui est mis en valeur c'est les formes : la difficulté du chemin qu'il faut se frayer pour revenir au grand jour. 2 autres axes souterrains sont des axes d'exposition. Dans les vitrines dessinées par l'architecte, il n'y a aucun objet d'art, juste des photos ou des dessins d'enfants comme on en trouve dans les archives de toutes les familles. Sauf que ces souvenirs sont ceux de l'exil et de l'extermination destins auxquels mènent ces couloirs aux murs penchés et aux sols en pente. [...]

[...] Ce n'est pas le lieu d'une promenade muséale, mais d'un trajet aux allures d'épreuve. Ce ne sont pas des espaces libres, le but est de faire éprouver qqch d'authentique. Un seul de ces axes mène dans les salles du musée. C'est l'axe le plus long que l'architecte appel l'axe de la continuité, la continuité d'une présence juive en Allemagne. L'axe débouche sur un escalier qui semble être à première vue de proportion modeste et l'on découvre subitement une perspective spectaculaire, une ligne droite qui monte du souterrain jusqu'au 3e étage. [...]

[...] Le musée juif (Berlin - 2001) D. Libeskind STYLE DECONSTRUCTIVE Musée Juif de Berlin a été construit entre 1993-1998 par l'architecte D. Libeskind et ouvert en 2001 dans un quartier reconstruit dans les années 60. C'est sur l'une des friches adjacentes à un édifice baroque que le Sénat de la ville décide de construire un nouveau musée juif pour succéder à celui que la Gestapo avait fermé un demi-siècle plus tôt. Un jeune architecte inconnu a remporté le concours. L'histoire juive est un peu en dessous du sol donc il était inutile d'étudier l'environnement du bâtiment, car le bâtiment est déjà orienté : orienté dans le monde par la catastrophe de l'extermination des juifs européens. [...]