Le gratte-ciel, symbole de la modernité urbaine américaine

Résumé du document

Etymologiquement, le mot gratte-ciel provient de la traduction directe de l'anglais « skyscraper ». Il s'agit d'un « immeuble dont la hauteur est très supérieure à la moyenne » ou d'un « Immeuble de très grande hauteur » (dictionnaire Hachette).
Le premier gratte-ciel fut le « Home Insurance Building ». Il fut construit à Chicago par le baron Jenney entre 1884 et 1885. Cette structure constituée principalement d'acier et de briques, comprenait dix étages, soit 42 mètres de hauteur. Le bâtiment est le précurseur architectural de ce que l'on appellera plus tard l'école de Chicago. Par la suite, c'est la ville de New York qui enclencha le pas avec la construction en 1908 du « Singer Building » qui mesurait 187 mètres et qui comprenait 47 étages. Mais en 1909, la frénésie ne s'achève pas puisque l'on érige le « Métropolitan Life Insurance Building » qui resta le plus haut building du monde jusqu'en 1913 avec une hauteur de 241 mètres.
En quoi le gratte-ciel est-il le symbole de la modernité américaine à partir de la fin du XIXème siècle ?

Extraits

[...] Le problème de la hauteur est résolu. C'est aussi la forme de ces constructions qui est rationnelle. L'efficacité prime sur l'esthétique : on ne cherche pas à faire beau mais à faire utile Conséquemment, la période de construction des gratte-ciels qui va de 1884 au début du XXème siècle a été appelée la période fonctionnelle Par la suite, on commence à mener des études sur leur aspect extérieur : ce sera la période éclectique Les chercheurs de l'école de Chicago (ville du premier gratte-ciel) ont lancé une théorie selon laquelle les villes américaines devaient s'organiser autour d'une succession de zones radioconcentriques Les gratte-ciels constituent le centre de cette zone puisqu'ils sont dans la très grande majorité des cas, situés au centre-ville. [...]

[...] Le développement de l'architecture va donc prendre un nouvel essor. On va chercher à imposer des plans d'urbanisation afin d'éviter tous les aléas liés à l'hyperconcentration de bâtiments et d'hommes. Mais la mise en place et la construction des gratte-ciels va aussi constituer une rupture dans le sens où ils vont changer la manière de vivre : désormais, on ne vit plus avec la lumière naturelle, même le jour puisque les zones centrales des buildings ne permettent pas de se passer de l'éclairage artificiel. [...]

[...] Le gratte-ciel, symbole de la modernité urbaine américaine The Home Insurance Building© En quoi le gratte-ciel est-il le symbole de la modernité américaine à partir de la fin du XIXème siècle ? C'est une innovation technique importante qui marque une rupture avec le passé La seconde moitié du XIXème siècle marque un changement radical dans la construction des villes aux Etats-Unis. Pour rappel, les villes étaient auparavant construites principalement en bois. Les voies ferrées traversaient les quartiers sans protection. Aucune réglementation ne les régissait : il n'y avait donc aucun plan d'urbanisme. [...]

[...] Etymologiquement, le mot gratte-ciel provient de la traduction directe de l'anglais skyscraper Il s'agit d'un immeuble dont la hauteur est très supérieure à la moyenne ou d'un Immeuble de très grande hauteur (dictionnaire Hachette). Où et quand sont apparus les premiers gratte-ciels ? Le premier gratte-ciel fut le Home Insurance Building (voir photo ci-jointe). Il fut construit à Chicago par le baron Jenney entre 1884 et 1885. Cette structure constituée principalement d'acier et de briques, comprenait dix étages, soit 42 mètres de hauteur. [...]

[...] Même si en raison de problèmes économiques, la construction des gratte-ciels va être ralentie dans les années 1890. Il est devenu dans certaines villes moyennes, à partir du début du XXème siècle, l'unique lieu d'attraction qui accueille des hôtels, des bars, des restaurants et des boutiques. C'est surtout à New York (quartier de Manhattan) et à Chicago que vont se développer les premiers gratte-ciels. Ces deux villes, rejointes ensuite par d'autres métropoles américaines, vont incarner le stéréotype même de la ville américaine avec la création de véritables quartiers d'affaires, moteurs de l'économie américaine. [...]