Le Gothique primitif, classique, rayonnant

Thèmes abordés

Gothique, primitif, classique, rayonnant

Résumé du document

- Commence avec Saint-Denis : plus précisément avec son chœur consacré en 1144, juste après la reprise du massif occidental et de l'avant nef par Suger en 1140, avec quelques maladresses

- Puis, motifs repris à Sens, avec toujours quelques maladresses entre 1100 et 1144 (dédicace) par Henri Sanglier, ami de Suger. On y trouve des voutes d'ogives sexpartites créant des supports alternés et donc un rythme binaire : chantier expérimental

Extraits

[...] Après Chartres : plus de voutement sexpartite Sens, Lens, Paris) + plus de tribunes non plus / 130m de longueur et 37m sous voute / marque le passage entre premières expériences gothiques et passage au gothique classique - Reims : nouveau chantier gothique en 1211 (jusqu'en 1250 possiblement) / 150m de longueur et 38m sous voute / S'inspire directement de Chartres + harmonisation en plus (chapiteaux) / Innovation = la fenêtre châssis ! - Amiens : Incendie en 1218 / 145m de long et 42,5m sous voute : le plus grand édifice médiéval en France / Chantier commence par la nef chœur) / Encore plus régulière et standardisée que Reims / Dans la lignée directe de Chartres : élévation à trois niveaux + piliers cantonnés + chapiteaux non unifiés Reims) / Dédoublement du motif dans les remplages continue course au gigantisme commencée avec Notre-Dame de Paris - Saint-Pierre de Beauvais : illustre la fin du gothique de 2e génération / Titanic du gothique : limites du gothique et des matériaux traditionnels / Commencée en 1225 mais beaucoup de problèmes pour cet édifice, mauvais calcul pour les voutes III/ Gothique rayonnant - Saint-Denis : travaux commencent en 1231 / transept + 3 dernières travées de la nef finis en 1245 mais dédicace qu'en 1281 / Présence de Pierre de Montreuil à partir de 1247 (qui ne touche pas le parti d'Eudes Clément) / Elan vertical + approche de l'élévation graphique + supports qui fusionnent d'un niveau à l'autre + présence éléments métalliques / Evidemment de la paroi possible grâce à la fenêtre châssis de Reims - Sainte Chapelle du palais de la cité à Paris : LE chantier majeur du gothique rayonnant, conserve les reliques de la passion du christ = chapelle palatine (comme celle de Charlemagne à Aix-la-Chapelle) + reliquaire / Entre 1243 et 1248, par saint Louis avec message politique très fort, visible dans iconographie : saint Louis comme garant des reliques face à la menace musulmane / Attribué à Pierre de Montreuil mais pas de preuves / Utilisation du minimum de pierre : cage de verre (les murs = les contreforts) + pièces métalliques + apparition du trilobe épointé + présence du collège apostolique (innovation) le plus prestigieux du XIIIe siècle ! [...]

[...] On y trouve des voutes d'ogives sexpartites créant des supports alternés et donc un rythme binaire : chantier expérimental Conclusion : - Très tôt ces deux chantiers de Saint-Denis et de Sens influent les chantiers d'Ile de France + architecture indissociable du pouvoir royale capétien. - Multiplication des chantiers : on reconstruit des cathédrales sur le modèle de Saint-Denis et de Sens, les cathédrales du gothique primitif de première génération II/ Gothique classique ou de 2e génération - Chartres : début travaux en 1195 après destruction en 1194, c'est un édifice de pèlerinage (vierge) tout comme Saint-Jacques de Compostelle (fin XIe, début XIIe). [...]

[...] Au XIIIe on parle d'opus francignenum = manière de construire des français. Conclusion : - Avec le gothique rayonnant : traitement particulier de l'élévation = une élévation plus légère, qui s'affine par les supports, par l'ouverture des murs - On observe une tendance à l'élan vertical, une multiplication des lignes verticales auxquelles on donne plus d'importance que les horizontales - On unifie l'élévation en créant un dialogue entre les différents niveaux. Finalement on cherche une harmonie fusionnelle de ces édifices, en décloisonnant le plus l'édifice. [...]

[...] C'est un phénomène à mettre en parallèle au phénomène du gothique. - Cette phase bénéficie des innovations techniques des phases précédentes. Ce gothique rayonnant est possible grâce à Chartres, Amiens, Reims, etc avec un évidement extrême et l'utilisation de pièces métalliques dans la maçonnerie. [...]

[...] - Le gothique rayonnant est la phase la plus importante du gothique, se propageant dans toute l'Europe. Dès le XIIIe siècle les formes sortent du Royaume de France et se diffusent dans le midi, en Espagne et dans l'Empire. - Ses formes se sont élaborées sur les chantiers royaux, ou assimilés. [...]