Biographie, oeuvres.
“Né à Boulogne-Billancourt en 1938; vit et travaille in situ (en fonction d'un espace déterminé ) “:c'est par cette formule que Daniel Buren se définit lui-même.
Elève de l'école nationale supérieure des métiers d'art, il remporte en 1965 le prix de la Biennale des jeunes.
Cet artiste français se fit connaître dés 1965 par la radicalité de ses propositions plastiques, réduites à l'usage de bandes verticales, alternativement blanches et colorées de 8,7 cm de large sur toiles libres.
On reproche souvent à Buren de faire toujours la même chose, à savoir des “ rayures “. Mais, lorsque l'on s'intéresse de plus près à son travail on s'aperçoit que celui-ci connu une réelle évolution.
De 1960 à 1965, Buren a sculpté et peint pour un hôtel de l'île de Saint-Croix, dans les Caraïbes, où il a incorporé à des mosaïques des pierres, des tuiles et des assiettes cassées. Cherchant à évacuer une série d'influences dans un temps restreint, il se borne, pour peindre, à recouvrir de blanc des tissus à bandes de couleur, les tend sur des fils de fer, laisse le châssis apparent. Déjà, fidèle à la tradition de l'art abstrait, il la dépasse par la réduction de l'expression artistique à la mise en évidence du matériau et à la mise en abîme du lieu, du site où il l'utilise.
[...] Le groupe BMPT se veut contestataire et totalement original. D'ailleurs, lorsqu'on interroge Buren à ce sujet, il répond : Nous refusions tout ce qui se faisait dans l'abstraction, et l'art figuratif nous apparaissait comme totalement dérisoire. Nous ne savions pas comment nous démarquer, tout en sachant qu'il nous fallait faire certaines choses d'une certaine manière dans certains lieux . C'est d'ailleurs pour cette raison que nous avons eu l'idée de travailler en groupe. Nous ne voulions pas montrer nos oeuvres dans les galeries telles qu'elles fonctionnaient. [...]
[...] On ne parle plus de l'exposition de tel artiste mais de celui qui l'organise. Autrement dit, il y a une prédominance de l'organisateur comme artiste, au détriment des artistes. Et l'on atteint aujourd'hui une situation limite où celui à qui est consacrée une exposition n'existe plus. Les Deux Plateaux Réalisée dans la cour d'honneur du Palais-Royal, l'installation des Deux Plateaux fut à l'origine d'une vive polémique. Si cette intervention in situ permit à Buren de se faire connaître du grand public, de nombreux journalistes, hommes politiques et intellectuels protestèrent contre l'érection d'une série de «colonnes» qui, selon eux, dénaturaient une architecture chargée d'histoire. [...]
[...] S'il l'on ne voulait pas prendre de risques, il fallait inviter un type qui soit mort ou un “peintre. Ce qui prouve qu'en général ce qu'un conservateur invite, ce n'est pas un artiste mais des œuvres. Des œuvres comme on peut les voir dans un atelier. Simplement, avec moi les choses ne peuvent pas se passer de cette façon. A partir du moment où je suis invité, mon travail étant ce qu'il est, on peut dire que c'est moi le chef. [...]
[...] En intervenant dans le métro; j'ai voulu utiliser un lieu en respectant toutes les contraintes”. On peut d'ailleurs voir ce travail comme un miroir ou dispositif critique du fonctionnement du musée. peut comprendre que le musée, ce n'est pas seulement un mur où l'artiste est autorisé à accrocher ses 3 de tissu ou une salle où poser ses 3 m de cailloux”. Ces affichages “sauvages” montrent l'esprit dans lequel travaille Buren et sa position critique vis à vis de l'art aujourd'hui. [...]
[...] Ce dépouillement créatif met en évidence le fait que tout doit être ramené au minimum. Buren théâtralise le placement ponctuel de ces bandes (en papier, toile, bois, miroir, pierre, métal ou marbre) en fonction de l'architecture et de la signification symbolique du lieu où il l'effectue. En 1971, au Guggenheim Museum de New York, il fait scandale en suspendant une gigantesque bannière rayée entre le dôme et le premier étage, coupant ainsi le musée en deux. En 1968, il avait obturé par ses bandes la porte en verre de la galerie Appollinaire de Milan, qui l'avait invité à faire sa première exposition: “pour que l'œuvre à voir ferme la galerie. [...]
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