L'Alhambra doit son nom à la couleur ocre rouge de ses murailles en pisé (al-hamrâ', « la rouge »). Elle se dresse sur la colline de la Sabîka, un contrefort de la Sierra Nevada qui domine la ville de Grenade. Cette dernière est devenue un centre économique, culturel et administratif considérable durant le 11e siècle ; la Sabîka, à cette époque, ne supportait, sur sa pointe occidentale, qu'une petite citadelle reliée à la ville par des remparts. Ce n'est qu'après 1238 – année de la prise de pouvoir, à Grenade, de Muhammad ibn Yûsuf ibn Nasr ibn al-Ahmar et de la fondation du sultanat nasride – que la Sabîka reçut une vaste enceinte, une importante adduction d'eau et une puissante forteresse sur sa pointe occidentale, l'Alcazaba.
[...] L'art du sultanat nasride ne se résume évidemment pas aux architectures de l'Alhambra, bien que celles-ci en donnent certainement une image représentative. L'apport almohade est évident dans les structures de défense, mais reste également perceptible dans les façades des portiques, dans certains chapiteaux, dans quelques peintures murales, dans les entrelacs géométriques et les arabesques L'art nasride tire son originalité moins de ses inventions formelles, somme toute assez limitées, que de l'intégration raffinée de l'eau et des jardins dans les architectures, de l'élaboration de hiérarchisations nettes pour les pièces et les communications, de l'aménagement de tours lourdement fortifiées en palais de plaisance, de l'introduction de quelques apports occidentaux (par exemple les peintures de la salle des Rois), et avant tout, de la création d'un art intimiste et raffiné, destiné, plutôt qu'à l'intimidation pompeuse, au bien-être et au plaisir. [...]
[...] Les douze sultans postérieurs n'ajoutèrent que peu de constructions nouvelles, dont la Torre de las Infantas et le Palacio del Conde de Tendilla. Les Rois Très-Chrétiens déclarèrent l'Alhambra Casa Real afin de la restaurer et de la conserver. Certes, Charles V fit bâtir son palais sur des constructions nasrides, mais il conserva l'ensemble des Comares et des Lions, auquel son propre palais servait en quelque sorte d'entrée. Le véritable déclin de l'Alhambra ne se fit sentir qu'au 18ème siècle, et il était dû non à des sentiments antimusulmans, mais aux désordres politiques de cette époque. [...]
[...] L'Alhambra, ville royale nasride L'Alhambra doit son nom à la couleur ocre rouge de ses murailles en pisé (al-hamrâ', « la rouge »). Elle se dresse sur la colline de la Sabîka, un contrefort de la Sierra Nevada qui domine la ville de Grenade. Cette dernière était devenue un centre économique, culturel et administratif considérable durant le 11ème siècle ; la Sabîka, à cette époque, ne supportait, sur sa pointe occidentale, qu'une petite citadelle reliée à la ville par des remparts. [...]
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