"Histoire des parcs et jardins", Olivier Damée

Résumé du document

Olivier Damée réalise des travaux de plantation mais surtout des travaux d'urbanisme. Il est spécialisé dans la mise en valeur du patrimoine vivant. Ce travail est lié au développement durable et les actions de réflexions lors du montage de dossier sont importantes (ex : une étude préalable de protection d'un site implique un travail d'archives, de recherche mais aussi de négociation avec les élus).

Les jardins sont marqués par l'oubli depuis la Deuxième Guerre mondiale, y compris le patrimoine paysager. Seuls les bâtiments sont protégés, puis plus tard leur environnement direct (zone de protection mise en place en 1913). Une véritable prise en compte intervient dans les années 1960.

Le Ministère a alors lancé des inventaires des jardins de chaque région. La création française connaît un nouvel essor grâce aux commandes locales. Les projets sont souvent liés aux loisirs, aux commerces ou à l'industrie dans les années 1980. Les démarches sur la requalification des centres bourgs anciens, les plans verts, les reconversions d'entrées de villes et les réflexions sur les plans et chartes de paysage se multiplient.

Extraits

[...] Tous ses membres participent à des concours internationaux. Ils partagent Pla volonté de travailler à grande échelle pour rendre les villes plus habitables. Le terme jardiniste est alors inventé par Forestier pour regrouper les aspects techniques, artistiques et la gestion des territoires représentés par les professions d'ingénieur, d'urbanistes, d'architecte paysagiste et de jardinier. Forestier créé aussi la Société Nationale d'Horticulture de France. Elle regroupe de nombreuses personnalités qui s'attèlent à redonner un élan nouveau à la profession et à dépoussiérer les jardins. [...]

[...] Le jardin est perçu comme une œuvre d'art. Architectes paysagistes et horticulteurs La distinction entre gens de conception et gens de terrain se poursuit. Les premiers abordent la composition de l'espace extérieur comme on construit un bâtiment et un espace intérieur. Ex : George Sand à Nohant ; émergence de la notion de paysage culturel. Importance de la question de la gestion d'un domaine campagnard. Parallèlement, l'approche de la ville évolue sous Napoléon III. On assiste alors à la création de grands réseaux de promenade (cours plantées, parcs, jardins) qui contribuent au tissage d'un lien urbain. [...]

[...] En parallèle, on assiste au développement d'un courant d'amateurs (ex : guide d'entretien par Argenville). IV- Des artistes de goût Une nouvelle rupture s'opère au XIXème siècle. On note un désir de revenir au terrain, une baisse de la volonté d'assujettir la nature. Selon Jean-Marie Morel Théorie du Jardin le jardin, entraîné par l'habitude de la symétrie a voulu assujettir la nature à des méthodes et des combinaisons qui ne cherchaient pas à l'embellir, mais à la défigurer. On a toujours réfléchi en termes d'architectes alors qu'il fallait être jardinier. [...]

[...] Ex : Le Nôtre (formation de jardinier) + Emilio Amboz (création architecturale dans des cimetières notamment) + Jacques Simon (grand prix du paysage français en 1992 ; famille de forestiers, capacités transformées en donnant à ses plantations des formes artistiques). III- Du jardinier au maître jardinier Le XVIIème siècle constitue une période charnière avec la conception du jardinier classique qui ne se chargeait que des plantations alimentaires. La distinction s'opère alors entre gens de métier et gens de l'art (ex : maçons/architectes) : les corporations évoluent et les nouvelles communautés ont des statuts renforcés. La formation change et se structure : 4 années d'apprentissage ans de stage chef-d'œuvre. Les enfants de jardiniers sont dispensés de chef-d'œuvre. [...]

[...] Ses idées se diffusent jusque dans les années 1980. Il est ensuite devenu conseiller des fonctionnaires du ministère de l'Équipement. La notion de partage du concept et non de l'imposition de celui-ci par le seul créateur est restée. Après 1968, la discipline prend la forme d'une science sociale tant le paysagisme apparaît devoir être au service de la société. Cette idée est reflétée par la revue Espaces et société qui œuvre pour la compréhension des politiques urbaines en France et à l'étranger. [...]