Cet ouvrage clé en urbanisme raconte comment la forme traditionnelle d'urbanité de l'îlot est peu à peu remise en cause jusqu'à être complètement détruite.
La fiche de lecture comporte une biographie détaillée de l'auteur, le contexte lors de la publication, un résumé (2 500 caractères) et une critique personnelle (3 600 caractères).
[...] Il est avant tout un enseignant chercheur en urbanisme. Ses premiers écrits, au début des années 70, sont fortement influencés par les idées dominantes de l'époque. Il développe par exemple en 1970 un projet composé d'îlots sans parcelles. De l'îlot à la barre paraît en 1975 et connaît un très grand impact. En 1980 est publié Principes d'analyse urbaine. Projet urbain, écrit avec David Mangin, paraît en 1999. L'auteur entre de plus en plus dans une démarche d'analyse empirique des tissus urbains. P. Panerai est aussi un praticien. [...]
[...] Formes Urbaines, de L´ilôt à la Barre de P. Panerai Critique personnelle de l´ouvrage Trente ans après la publication de l'ouvrage, la critique du Mouvement Moderne a été largement faite et l'échelle de l'îlot (puis celle de la parcelle) ont retrouvé une place importante dans les études d'urbanisme. Les thèses de l'ouvrage paraissent donc relativement banales. Dans l'édition de 1997, l'auteur nous met cependant en garde contre une conception simpliste de la réhabilitation de l'îlot. Il dénonce les considérations trop rapides telles que îlot = ville et barre = modernité et il s'inquiète de la construction de pseudo-îlots prétendument urbains, qui ne sont que la traduction urbanistique d'un formalisme post-moderne sans exigence.» En ce sens, l'édition de 1997 intègre un certain nombre de réflexions nouvelles : produire des espaces dont la fonction puisse évoluer et donc qui ne soient pas surdéterminés, s'intéresser à la relation entre la rue et la parcelle, sans pour autant renier complètement l'héritage du Mouvement Moderne. [...]
[...] Au final l'urbanité de l'îlot disparaît ; la vie sociale se replie sur la vie privée. En termes de formes urbaines, cela se traduit par un cloisonnement de plus en plus fort des espaces selon des critères fonctionnels et sociaux, au niveau horizontal (les quartiers) et vertical (l'immeuble). P. Panerai invite à mettre de côté le style et l'esthétique, car ni l'un ni l'autre ne suffisent à faire l'urbanité. Il faut s'attacher en 1er lieu à l'usage de la ville. [...]
[...] C'est le début de la crise de l'urbanité de l'îlot. Dans les cités-jardins anglaises (1905-1925), le système du close est un groupement de maisons autour d'une impasse. C'est en quelque sorte un espace semi-public. Socialement il fonctionne assez bien car les familles regroupées sont très homogènes. Mais il entérine l'affaiblissement de la polyfonctionnalité de l'îlot et le renforcement de la privatisation des espaces. Avec le plan d'extension d'Amsterdam et le plan Berlage (1913-1934), on va plus loin dans la destruction de l'espace d'urbanité interne à l'îlot. [...]
[...] quels rapports entre les parties alors que la notion d'urbanité est plus solide. Il faut aller plus loin dans notre réflexion sur la mixité et se demander : à quel forme d'urbanité - et par suite de mixité - aspire-t-on ? Titre : Formes Urbaines, de l'îlot à la barre Auteurs : P. Panerai, J. Castex, J-C. Depaule Edition : Parenthèses réédité en 1997 ISBN 2-86364-602-8 L'auteur P. Panerai naît en 1940 à Royan et grandit à Versailles. Son père, polytechnicien, travaille dans les travaux publics. P. [...]
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