Les formes urbaines de l'îlot à la barre, chapitres 3 et 4 - Philippe Panerai, Jean Castex et Jean-Charles Depaule

Résumé du document

Dans ce troisième chapitre - de l'ouvrage formes urbain de l'îlot à la barre - intitulé Les extensions d'Amsterdam 1913-1934, les auteurs distinguent l'urbanisme d'Amsterdam des deux études précédentes, le Paris Haussmannien et les cités jardin de Londres. Cette distinction se fait par le biais d'une certaine intégration de la dimension architecturale à celle urbanistique, notamment, à travers l'Ecole d'Amsterdam.
La ville d'Amsterdam a été modernisée suite au développement de son port, chose due à la démographie croissante de sa population, l'industrialisation ainsi que le redéveloppement du commerce colonial.
Les contraintes qu'ont trouvés les architectes et urbanistes hollandais sont plusieurs dont : La situation basse des terrains par rapport au niveau de la mer, la stabilisation des territoires et l'assainissement, ce qui les a amenés à créer des services techniques compétents qui assurent l'entretien des ouvrages et le contrôle des sols, l'organisation et la concentration des constructions ainsi que l'interdiction de l'initiative individuelle de l'implantation des bâtiments.

Extraits

[...] Ernst May ne dissocie pas ce programme de la planification urbaine dan la mesure où il décide aussi de l'emplacement des zones industrielles et végétales. Ernst May introduit la notion des Siedlungen : il s'agit de quartiers constituant la ville industrielle reliée entre eux et avec le centre, comportant le minimum d'équipements et renforçant l'unité urbaine. Le projet d'aménagement de la vallée de la Nidda est le projet qui éclaire le plus sur les principes de l'architecte May Ernst. La Nidda se situe au nord-est de Francfort et constitue une vallée peu profonde. [...]

[...] Les formes urbaines de l'îlot à la barre, chapitres 3 et 4 - Philippe Panerai, Jean Castex et Jean-Charles Depaule Les extensions d'Amsterdam 1913-1934 Dans ce troisième chapitre - de l'ouvrage formes urbaines de l'îlot à la barre - intitulé les extensions d'Amsterdam 1913-1934 ; les auteurs distinguent L'urbanisme d'Amsterdam des deux études précédentes, il s'agit de Paris Haussmannien, et les cités jardin de Londres. Cette distinction se fait par le biais d'une certaine intégration de la dimension architecturale à celle urbanistique, notamment, à travers l'École d'Amsterdam. [...]

[...] Son vocabulaire est de plus en plus moderne et dans l'implantation du bâti, on s'éloigne de la cité-jardin pour arriver au rationalisme. De ce fait, chaque construction est une expérience. Les Siedlungen ne jouent plus comme dans les phases antérieures sur des différences de maillage à l'intérieur d'un même ensemble, ni sur l'affirmation d'un ordre urbain préexistant, mais sur la répétition systématique d'une unité, la rangée. Ici l'îlot se résume à une combinaison dos à dos de deux rangées de maisons encadrant des jardins. Depuis l'îlot haussmannien en passant par les cités jardin et l'îlot d'Amsterdam, l'évolution est nettement visible. [...]

[...] Les architectes ont un réel espoir en l'industrialisation afin de résoudre rapidement la crise du logement. En effet, Francfort est une ville principalement industrielle qui connait un réel accroissement démographique et donc sous la pression des syndicats ouvriers se doivent de proposer un vaste programme de logements sociaux. Afin de mener à bout ce projet, la municipalité se donne tous les moyens techniques, financiers et fonciers nécessaires. Ernst May constitue d'abord un service public d'architecture et d'urbanisme qui a la possibilité d'intervenir à tous les niveaux (acquisition des sols, architecture des bâtiments, financement, construction . [...]

[...] Suite à l'accroissement démographique qui ne s'arrête, la densification des logements populaire arrive à son extrême : on utilise tous les espaces disponibles (combles, caves . Cette situation poussa alors certaines sociétés philanthropiques et coopératives ouvrières à tenter de remédier à ces conditions, mais leurs actions restaient insuffisantes. Le pouvoir public décida dès lors d'intervenir à travers deux actions , une première municipale ( dons de terrains pour la construction d'habitats , Études de projets par les services techniques et l'architecte municipal , Freination de la spéculation foncière et instauration du système de bail emphytéotique à l'exemple de l'Angleterre ) , et une deuxième gouvernementale et parlementaire ( vote de la loi sur l'habitation la Wonimgwet et fournissement des crédits nécessaires à son application Des cités jardins ont été crées entre 1910 et 1940 qui ne sont autres que Spaarndammerbuurt et l'extension sud suite au plan de Berlage, qui a initié l'urbanisation du territoire amstellodamien qui a augmenté de 3250 à 4630 hectares. [...]