Viollet-le-Duc nous présente les œuvres d'Art de la Haute Antiquité comme étant des objets atteignant une perfection extrême tant au niveau de leur composition que de leur fabrication.
Il cite notamment Byzance et Venise qui ont diffusé leurs œuvres dans toute l'Europe pendant le Moyen-âge.
D'après ce qu'il nous dit, les vraies valeurs de l'art du vitrail viennent d'Orient, c'est à dire des mondes asiatiques et égyptiens qui utilisaient déjà en des temps très reculés des pâtes de verre colorées pour décorer leurs œuvres. Dans les tombes gauloises on retrouvait aussi des objets d'or ou de cuivre sertis de verres colorés.
Ils utilisaient déjà le verre comme matériau de couvrement pour leurs fenêtres. Ce n'était pas forcément du verre coloré mais plutôt des matières naturelles et translucides (=des gypses, des albâtres, des talcs).
Les Asiatiques, eux, connaissaient déjà bien l'emploi du verre coloré.
Les rapports entre l'Asie et Rome, ont donc entraîné à Rome, l'utilisation de mosaïques
On trouve également à Byzance une multitude de vases en verre coloré venus d'Orient.
En Occident, ils ont une grande valeur dès le 7ème siècle.
Aux 13ème et 14ème siècles, l'Asie et l'Egypte utilisent de très anciennes traditions venues de Perse pour couvrir leurs fenêtres de stuc ou de marbre sertissant des morceaux de verre coloré.
Viollet-le-Duc nous indique qu'en Occident, au 12ème siècle, on commence à fabriquer des vitraux en verre coloré.
Il cite pour exemple l'ouvrage du moine Théophile « Diversarum artium schedula » qui ne semble pas présenter ces méthodes de fabrication comme étant une nouveauté. D'ailleurs, la perfection que pouvaient atteindre les vitraux de ce siècle, témoigne d'après lui d'une longue expérience de la chose.
Avant le 12ème siècle, on n'observe pas de panneaux de verre coloré ou en tous cas, il n'en reste plus vraiment de trace aujourd'hui.
Cependant, l'on possède quand même quelques autres objets antérieurs à cette époque. Pour l'auteur, cela s'explique par les tumultes de la Révolution pendant laquelle de nombreux vitraux ont été déplacés afin de leur garantir une protection.
On en trouve quelques restes à St Denis, Ecouen ou Chantilly.
On place les débuts de l'art du verrier vers 1100 environ, car c'est de cette époque que datent les monuments les plus anciens décorés de vitraux.
En effet, c'est un art plutôt décoratif.
[...] Eugène-Emmanuel Viollet-le-Duc, Dictionnaire raisonné de l'architecture française, Article Vitrail (t. 1854-1868 I L'auteur Eugène-Emmanuel Viollet-le-Duc 27 Janvier 1814, Paris / 17 Septembre 1879, Lausanne (SUISSE). C'est un historien et théoricien de l'architecture française, surtout connu pour ses restaurations de constructions médiévales. Issu d'une famille de la grande bourgeoisie, Eugène-Emmanuel Viollet-le-Duc se forme à l'art architectural de manière autodidacte, au cours de voyages en France et en Italie. Il refuse délibérément d'entrer à l'école des Beaux- Arts, préférant donc se former seul. [...]
[...] En effet, dans l'architecture religieuse, on avait tellement développé les surfaces des fenêtres, qu'il devenait impossible de toutes les garnir de vitraux, à moins de dépenser des sommes colossales. Pour cette raison, il est rare de trouver une église du 14ème entièrement garnie de vitraux. Exception à l'Eglise Saint-Nazaire (ancienne cathédrale de Carcassonne) où l'on trouve de beaux vitraux, dignes de ceux du 13ème siècle. Cependant, à la fin du 15ème siècle, l'art de la grisaille reprend une nouvelle vie, mais sans tenir compte de l'art ancien. [...]
[...] Elle relève au contraire d'une bonne maîtrise des lois immuables imposées par la lumière et l'optique. L'harmonie colorante qui fait la qualité des vitraux, distingue bien cette peinture dite translucide de la peinture opaque. La peinture translucide se propose pour seul but l'harmonie des couleurs et cela en fonction des lois de perspective et de lumière qui la régissent. Au contraire, avec la peinture sur support opaque, l'artiste peut se permettre de nuancer l'intensité des couleurs et de jouer avec les ombres pour marquer les différents plans. [...]
[...] Les plus belles sont apparemment celles de la Cathédrale de Narbonne. Les surfaces en grisailles plutôt lumineuses) devaient sans doute faire paraître lourdes les parties voisines en panneaux colorés. Alors on ajoutait des couleurs claires et limpides dans ces panneaux colorés (bleu, jaune rouge = couleurs pures) A la recherche d'un style : .entre école byzantine et naturalisme a).Un changement de style : Dès le 12ème siècle, on constate des rapports intimes entre les procédés employés par les artistes grecs et ceux d'Occident. [...]
[...] Ainsi avec seulement trois couleurs (=fondamentales) appliquées sur le verre comme le Bleu, Rouge et Jaune, on obtenait toute une gamme de couleurs composées (ou couleurs secondaires = violet, orangé, vert) . En général, le ton du fond de la scène représentée, commande toute la tonalité du reste de l'œuvre. Ainsi, on place les couleurs de telle sorte qu'elles se font valoir les unes autres. La bordure, elle, résume tous les tons répartis dans les sujets/scènes principales mais par petits fragments afin qu'elle ne rivalise pas avec les parties centrales mais qu'elle les souligne d'un effet solide et puissant. [...]
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