histoire de l'art, Osismes (Carhaix), Coriosolites (Corseul), Riédons (Rennes), Vénètes (Vannes), Namnètes (Nantes), Y.Maligorne, Ouest de la Gaule, Sanctuaire de Mars Mullo, communauté des Diablintes
Cités armoricaines sont des centres régionaux actifs mais Rome n'est toutefois jamais aussi loin que ce que l'on avait dit.
5 cités : Osismes (Carhaix), Coriosolites (Corseul), Riédons (Rennes), Vénètes (Vannes), Namnètes (Nantes).
Y.Maligorne, s'opposant à la tradition de Jullian de considérer l'Armorique comme une entité nettement différenciée du reste de la Gaule, ajoute à son étude les Aulerques Diablintes (Jublains) et les Andécaves (Angers).
Des cités assez modestes-: 2 éléments nous le confirment :
- Leur superficie est souvent médiocre à l'exception des Osismes (territoire qui couvre environ 10 000 km²)
- Rareté des individus qui ont réussi à dépasser l'horizon régional (aucun sénateur ou chevalier attesté ; seulement 2 grands personnages connus pour avoir exercé une fonction au Confluent, un Vénète et un Coriosolite)
[...] On remarque accroissement des lieux de représentation et de détente. Selon Maligorne cela prouve uniquement que le dominus a choisi de consacrer une part de ses ressources à l'amélioration d'un habitat dans lequel il ne résidait sans doute plus en permanence. Seule hypothèse que Maligorne accepte de formuler clairement : les phases édilitaires les plus actives et les plus coûteuses étant désormais révolues (mais cela ne veut pas dire qu'il n'y a plus d'activité édilitaire publique), les élites ont pu réorienter leur surplus vers leur demeure, sans pour autant délaisser leurs devoirs envers la communauté. [...]
[...] Quant aux territoires des cités, leur paysage évolue lentement mais on ne trouve pas encore de villae. Du milieu du Ier siècle aux années 150 : une activité édilitaire intense A partir des années 50 c'est l'évolution la plus sensible : mise en place d'un paysage monumental (renforcé à Angers) et accélération de l'urbanisation travaux édilitaires de grande envergure Ex : à Vannes, monumentalisation du forum qui se réduisait alors à une basilique et une place publique. Au milieu du IIe siècle le forum est augmenté d'une seconde place circonscrite par une porticus triplex (peut- être une aire sacrée sans présence d'un temple) La période flavienne est également celle de l'apparition des premières villae, qui semblent toutes relever du type à galerie de façade. [...]
[...] Sanctuaire de Mars Mullo à Rennes Temple connu par une importante série de documents épigraphiques découverts en différents points de l'enceinte de Rennes, en et 1968 ; ce sont les seules attestations du monument car on n'a retrouvé aucun vestige archéologique. Fig14 : inscription datée de l'année 135 par la mention de 2 consuls ; gravée sur une imposante base de statue ; dédiée à T. Flavius Postuminus, sacerdos de Rome et Auguste et flamen perpétuel de Mars Mullo, ayant exercé 2 fois la charge de duumvirs. La dernière partie du texte livre le résumé d'un décret pris par l'ordo de la civitas, décidant d'une part d'élever des statues honorifiques à T. Fl. [...]
[...] Le don par Postuminus des statues des divinités de pagi doit être compris comme une évergésie ob honorem qui lui vaut d'être honoré en retour de statues que les décurions lui octroient à l'unanimité inscriptions rappellent l'érection par Postuminus de 2 statues, l'une de Mercure Atepomarus, attaché au pagus Matans, l'autre d'une divinité indigène indéterminée mais interprétée comme Mars et liée à un pagus dont le nom n'est pas conservé documents rapportent l'érection par L. Campanius Priscus et son fils, L. Campanius Virilis, de 2 statues de Mars Mullo, attaché au pagus Matans et au pagus Sextanmanduus, et d'une statue de Mars Vicinnus, honoré dans le cadre du pagus Carnutenus. Ces inscriptions figurent sur des bases appartenant indubitablement à la même galerie statuaire que les précédentes. P. [...]
[...] Présence de monnaies de Néron dans les fondations qui nous fournissent un terminus post quem (65-68). L'espace sacré a d'abord été délimité avant que ne soit érigé le temple ; les aménagements ultérieurs, ponctuels, ne concernent pas l'aire cultuelle, mais l'espace extérieur au quadriportique (bâtiment annexe qui a ensuite assurer une pratique thermale sûrement réservée aux desservants du culte ; un porche monumental pour l'entrée occidentale du sanctuaire). L'emploi du corinthien (celui-ci s'est presque universellement imposé dans les édifices religieux d'époque impériale) dans ce lieu communautaire où devait s'exprimer la concorde entre la res publica et ses dieux protecteurs, ne relevait pas d'un simple choix ornemental : il manifeste l'adhésion des élites diablintes à un système de valeurs dont elles maîtrisaient les codes A souligner : la concordance parfaite entre les aménagements du sanctuaire et les évolutions que connait l'agglomération de Jublains. [...]
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