L'auteur, Bruno Zevi est né à Rome en 1918 et y meurt en 2000. Il débute ses études d'architecture en 1936 tout en s'engageant dans la lutte antifasciste; mais l'antisémitisme le force à quitter l'Italie pour Londres en 1939, où il poursuit ses études à l'Architectural Association, avant de rejoindre New York en 1940. Il fut diplômé en 1941 à Harvard sous la direction de Walter Gropius.
Il fonde l'Association pour l'architecture organique, qui fait de l'œuvre de Frank Lloyd Wright la référence majeure d'une architecture moderne soucieuse d'un engagement civique démocratique. Il ne pourra jamais séparer la pensée de l'action.
[...] Les rapports de proportions avaient changé et concernaient désormais les proportions de l'édifice entre elles par rapport à l'homme. Mais le rapport entre le rectangle de la section et celui du plan primait. La grande distinction avec le roman réside dans le contraste des forces dimensionnelles, ces espaces s'opposent à l'échelle humaine afin de créer un état de déséquilibre et non de contemplation. La première Renaissance, appelée Quattrocento, ne clôturait pas mais ordonnait selon une métrique rationnelle, l'espace continu et infini hérité du gothique, le rendant définissable et mesurable ; notamment grâce à son échelle humaine. [...]
[...] Apprendre à voir l'architecture, traduction française de Sapere vedere l'architettura, Bruno Zevi, les éditions de minuit Introduction L'auteur, Bruno ZEVI est né à Rome en 1918 et y meurt en 2000. Il débute ses études d'architecture en 1936 tout en s'engageant dans la lutte antifasciste; mais l'antisémitisme le force à quitter l'Italie pour Londres en 1939, où il poursuit ses études à l'Architectural Association, avant de rejoindre New York en 1940. Il fut diplômé en 1941 à Harvard sous la direction de Walter Gropius. [...]
[...] Dire, comme on en a l'habitude, qu'il y a architecture lorsque la construction est belle et non-architecture lorsqu'elle est laide n'a aucun sens. La définition la plus juste que l'on puisse donner de l'architecture est celle qui tient compte de l'espace interne Sera belle celle dont l'espace interne nous attire, nous élève, nous subjugue spirituellement; sera laide celle dont l'espace interne nous fatigue ou nous repousse. II. Les époques de l'espace Au fil des siècles, l'espace a été perçu et façonné de multiples manières soit en continuité soit en opposition. [...]
[...] Rappelons que les formes architecturales ne sont pas déterminées par la technique. On assiste souvent au processus inverse: les formes répètent une technique dépassée par les faits, par exemple on contrait le béton armé à épouser des formes poteaux poutres. Les manuels de compositions architecturales établissent une distinction entre construction réelle et construction apparente, entre technique pratique et technique esthétique. L'« apparente solidité n'est pas une loi mais l'habitude que nous avons des rapports traditionnels de masse. Les modernistes ont donc raison, quand ils jugent qu'à une technique nouvelle doit correspondre une nouvelle sensibilité structurale. [...]
[...] L'architecture grecque était essentiellement extérieure, comme les théâtres, lieux sacrés, acropoles . Les acropoles sont des chefs-d'œuvre urbanistiques, triomphants par le sens humain de ses proportions et de son échelle, par la grâce de ses ornements, isolés de tout problème social, autonomes dans son charme contemplatif, imprégnés d'une dignité spirituelle jamais égalée. A l'Antiquité romaine, Les constructions n'étaient pas des oeuvres d'art mais des oeuvres architecturales par leur espace interne, la scénographie, la pluralité des formes du programme, son échelle monumentale, la nouvelle technique des arcs et des voûtes, le sens des grands volumes et le développement des archétypes sociaux (maisons et palais). [...]
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