« Nous façonnons nos bâtiments, ceux-ci à leur tour nous façonnent », cette formule
de Churchill nous invite à une réflexion sur l'art de bâtir en Amérique et nous permet de nous
interroger sur la façon dont la société américaine s'exprimait et s'exprime encore, tant dans sa
diversité que dans son homogénéité, à travers son urbanisme et son architecture.
En Europe, l'idée fut longtemps répandue que les Américains n'étaient capable que de
copier les styles européens, et de réaliser des constructions énormes et de mauvais goût. Les
Américains eux-mêmes, jusqu'au milieu du XIXe siècle, admettaient fréquemment que leur
talent de créateur ne s'exprimait que dans les entreprises techniques. Depuis les années
soixante-dix, les Américains ont accompli des efforts pour mettre en valeur et étudier leurs
richesses architecturales. Nous pourrons donc voir le cheminement qu'ont parcouru les Etats-
Unis à ce propos et rappeler les différentes étapes de leur évolution architecturale.
[...] A cette mode s'ajoute une recherche dans l'agencement de l'espace intérieur : demeures de l'époque fédérale affectionnent les pièces rondes ou ovales et les coupoles (la maison de Jefferson à Monticello, la plus caractéristique de cette période). On peut alors dire qu'un classicisme américain était né Le néo-grec des charpentiers Le classicisme n'allait pas se cantonner aux élites. Durant cette période la population s'accroît, la politique se démocratise, et la prospérité s'étend à une classe moyenne de fermiers ; de même on voit se diffuser des manuels d'architecture à l'usage des artisans charpentiers. L'incroyable popularité du style néo-grec est donc le résultat de l'influence de certains architectes cultivés sur la masse des bâtisseurs. [...]
[...] Chapitre La maison américaine 1. Les premières maisons : des survivances de l'Europe médiévale ? 1. La construction en bois Les premiers colons n'avaient pas de mal à se procurer du bois dans les grandes forêts nordaméricaines, et étaient déjà habitués à ce matériaux, très répandu dans les pays d'Europe du Nord-Ouest. On trouve une grande diversité de techniques de constructions en bois aux EtatsUnis, venues du passé médiéval de l'Europe, et qui ont persisté très longtemps dans l'architecture domestique américaine. [...]
[...] Cette ville devint alors l'endroit rêvé pour les jeunes ingénieurs et architectes désireux de faire carrière. Au début, les constructions n'obéissaient pas à un canon bien précis, mais lorsque les hauteurs atteignirent dix étages, il fallu rompre la monotonie en animant les surfaces (zones d'ombre ) - L'ère des tours (1910-1930): Le classicisme encore plein de retenue de l'Ecole de Chicago céda la place à une exubérance presque baroque, de gigantesques tours apparurent dans le ciel des métropoles américaines. Le building devint tout entier une tour s'élevant d'un seul jet du niveau de la rue au toit ; cette forme se chargea ainsi d'une signification symbolique : puisque le business était devenu la nouvelle religion des américains, les gratte-ciel pouvaient désormais prendre le place des clochers et des coupoles dans le ciel des villes. [...]
[...] Enfin, un genre dans lequel l'architecture américaine a aussi bien réussi est le monument commémoratif. Chapitre Architecture et monde des affaires : le gratte-ciel Impulsés par l'évolution socio-économique et par le progrès technique des dernières années du XIXe siècle, le gratte-ciel, accompagnant plus de la moitié de l'histoire des Etats-Unis, fait partie intégrante du paysage urbain et constitue un symbole d'audace et de prospérité L'origine des gratte-ciel On voit apparaître le gratte-ciel à partir de 1880 à New York et Chicago, les deux plus grands centre urbains de l'époque. [...]
[...] Le hall, dans l'Angleterre des Tudors, correspondait à une habitation composée d'une pièce unique, où vivait toute une famille. En Amérique, les premières maisons furent du type le plus simple : halls bâtis de planches et couverts de chaume ou de bardeaux. Mais dès le XVIIe siècle, les maisons adoptèrent un plan plus ample (une entrée, une pièce de chaque côté, parfois un étage). On trouve aussi d'autres formules d'origine britannique, comme le cottage Cape Cod (dérivé de la chaumière paysanne anglaise, rêve de tout Américain moyen alors). [...]
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