Patrimoine hospitalier hôpital richaud versailles
Il s'agit ici de parler de la reconversion possible du patrimoine afin de le conserver et de ne pas le détruire.
L'hôpital Richaud de Versailles a connu une histoire prestigieuse et a été menacé de destruction suite à son abandon et sa désaffection.
On remarque donc l'intervention de l'Etat mais également de la commune pour sauver cet édifice. Le phénomène de reconversion est de plus en plus utilisé pour ces édifices qui deviennent alors des logements sociaux, des jardins, des hôtels, des bureaux, etc.
[...] Cette disposition originale de la chapelle est généralement présente dans toutes les maisons de charité de l'époque. Pour répondre au plan d'Arnaudin, de nouvelles acquisitions ont été faites par le roi dont la Maison Josserand. De plus, le Roi instaure des droits d'entrée de la ville pour financer l'Infirmerie Royale, la commune aide donc à payer les travaux de ce vaste ensemble. Durant la période révolutionnaire, la ville perd à nouveau sa population passant de à habitants. Les travaux sont interrompus le 1er juillet 1790, la moitié des constructions étaient achevées : la chapelle, l'aile est (réservée aux hommes) et le bâtiment en retour lié à la chapelle. [...]
[...] En deux ans, l'Hôpital Richaud a connu trois incendies (annexe). Ceux-ci, même s'ils n'ont pas eu un impact considérable sur le bâtiment ont touché la toiture de l'hôpital, cependant protégé et classé. Un individu a d'ailleurs été mis en examen pour le dernier incendie, une plainte avait été déposée par le maire actuel, François de Mazières. Il remet en cause le gardiennage inefficace de l'Etat et tente ainsi de le faire réagir face à la dégradation croissante de l'Hôpital Richaud. [...]
[...] Le patrimoine mobilier devient de plus en plus important et pris en compte par l'Etat. Enfin, preuve de ce prestige, de nombreuses célébrités se sont rendues au cœur de la ville de Versailles pour admirer l'architecture de l'Hôpital Richaud. Nous pouvons citer par exemple la visite de l'Impératrice Eugénie en 1867, celle de Félix Faure, Président de la IIIème République en 1896 ou encore celle d'Elisabeth II et de son mari en 1957. Ce lieu, pourtant très renommé, a failli disparaître de notre patrimoine. [...]
[...] (Annexe : évolution de l'hôpital, différents plans). La forme du H majuscule est respectée, on ajoute un bâtiment transversal avec uniquement un rez-de-chaussée qui permet de relier les deux ailes et de former une cour intérieure. Sur le fronton est gravé la date de réalisation Fondé en MDCCXX achevé en MDCCCLIX et possède le portrait de Saint Vincent de Paul, en rapport avec la présence des sœurs depuis la création de la Maison de Charité en 1636. L'année 1889 voit la fin des travaux, l'hôpital se propose de participer à l'exposition Universelle de Paris mais la ville refuse d'accorder un crédit, l'hôpital renonce donc au projet. [...]
[...] De son histoire médiévale, l'hôpital conserve une relation forte à la règle ecclésiastique. La chapelle constitue alors l'espace d'interface entre la cour des malades et la cour de la communauté. Il faut savoir que la religion avait à l'époque une grande importance, autant que le fait de porter des soins, le rôle de la chapelle est primordial. D'ailleurs, en 1525, l'Evêque de Paris a nommé un directeur ecclésiastique dans cet ensemble architectural. De plus, il ne faut pas oublier la présence des sœurs de l'ordre de saint Vincent de Paul jusqu'à la fermeture de la chapelle (lors de la dernière messe du 31 mars 1997) et de la fermeture totale des services de l'hôpital en 1976. [...]
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