Située au 256, Place du Général de Castelnau au sud de Nancy, l'église baroque de Notre-Dame de Bonsecours, réalisée par Emmanuel Héré entre 1738 et 1741 est connue, en France, mais surtout en Pologne notamment parce qu'elle abrite le tombeau de Stanislas Leszczynski et sa famille mais aussi pour son architecture chargée d'histoire.
Première grande réalisation du jeune architecte Emmanuel Héré, l'église Notre-Dame de Bonsecours marque le début de la carrière de celui qui deviendra le prestigieux architecte du Duc Stanislas.
Au fil du temps, l'église Bonsecours à l'histoire mouvementée est passée du statut de simple chapelle à celui de tombeau de Roi.
[...] Les lunettes sont décorées des emblèmes de Marie. Ces nombreuses peintures témoignent de l'éclectisme de l'église Notre-Dame de Bonsecours, aux influences italiennes, françaises et bien sûr polonaises. La chaire très ouvragée est l'œuvre d'un travail délicat. Elle repose sur quatre panneaux de style Louis XV se terminant par les symboles évangélistes. Des bas reliefs représentant le Christ entourés des apôtres et des évangélistes ornent ces panneaux. La scène du Calvaire est présentée sur le dossier. Une console constituée de deux palmiers courbés soutient l'abat-voix. [...]
[...] Plusieurs siècles plus tard, en 1889, d'autres grands artistes nancéiens, Eugène Vallin et Victor Huel sont chargés de réaliser divers meubles tels que les deux impressionnants confessionnaux disposés le long de la nef. Bibliographie COLLIN Jean-Marie, Nancy avant la Révolution, Nancy 300p. FRANCE-LANORD Albert, Emmanuel Héré ; architecte du roi Stanislas, Nancy, Presses universitaires de Nancy-Metz, Editions Serpenoise RAU Julia, Emmanuel Héré : premier architecte von Stanislas Leszcynski in Lothringen (1705-1763), Berlin, Mann SIMONIN Pierre, Nancy : la ville de Stanislas, Metz, Editions Serpenoise Itinéraires du patrimoine. SIMONIN Pierre, L'ensemble architectural de Stanislas, Nancy, Vent d'Est Voies d'accès. [...]
[...] Par exemple, les frères Louis et Nicolas Mansiaux, inventeurs d'un procédé d'imitation de marbre qui réalisèrent les stucs de l'église avant d'être appelés par le Roi à Versailles. Les diverses ferronneries de coursives et grilles furent réalisées par Jean Lamour et son atelier. La peinture des fresques des voûtes fut confiée à Claude Joseph Gilles, dit Le Provençal Les tombeaux, pièces artistiques majeures furent mis en œuvre par Nicolas Sébastien Adam pour le tombeau de la Reine Catherine Opalinska et Claude Louis Vassé pour celui du Roi Stanislas. [...]
[...] Ce modeste édifice accueillait alors une statue de la Vierge de la Miséricorde abritant de petits personnages de toutes conditions sous son manteau. Cette dernière fut réalisée par Mansuy Gauvain en 1505. En 1741, elle retrouva sa place au sein d'une niche dans l'abside de la nouvelle église. Desservie par des ermites puis à partir de 1609, par les Minimes de Nancy elle devint un sanctuaire important, et fut agrandie en 1629. Dès son arrivée au pouvoir en 1737, Stanislas projette de faire détruire la petite chapelle afin d'y construire l'église destinée à accueillir son tombeau bien qu'à cette époque, les dépouilles des Ducs de Lorraine reposaient à l'église de Cordeliers. [...]
[...] Si une décoration baroque de style polonais est présente à l'intérieur il semble qu'aucun édifice polonais du XVIIIe siècle n'ait influencé le tracé de la façade qui semble plutôt de style baroque italien. Ainsi, cette église pourrait être comparée à celle de Vierzenheiligen. Bien que plus tardive (1743 à 1772), cette église de Bavière, de taille plus conséquente offre la même sensation. Sa façade classique baroque mais tout de même simple contraste avec l'intérieur où explosent de nombreux décors polychromes de type européen de l'Est. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture