Dès son couronnement en 1515, François 1er part à la reconquête des terres de l'Italie du Nord. Il rentre à Blois auréolé de gloire, stimulé par le succès de la victoire de Marignan mais plus encore peut être, par les œuvres d'art qu'il a admirées en Italie et prend la décision en 1519 de construire à quelques lieues de Blois, en Sologne, le château de Chambord. Les travaux dureront trente ans pour bâtir cet édifice mesurant 156m sur 117m, composé de 440 pièces, 84 escaliers, 365 cheminées et de 800 chapiteaux sculptés.
François Ier cherche à marquer son influence, son pouvoir dans le temps, et pour cela il invite des artistes italiens à sa cour comme Léonard de Vinci, important les idées et les théories du Quattrocento. Nous ne connaissons pas l'architecte principal des plans de Chambord même si l'ombre de Léonard de Vinci survole le Château. L'édifice sera voué aux plaisirs de la chasse et de la pêche. François 1er ne passera que quelques semaines à Chambord et par la suite il ne sera que très peu habité.
Du XVe au XVIIIe siècle, l'histoire du château français a connu une évolution lente mais décisive, passant du château fort au château de plaisance. Ce qui nous amène à savoir en quoi Chambord est révélateur de l'esprit de synthèse entre tradition et nouveauté, entre architecture française et italienne du XVIe siècle ?
[...] La théorie géométrique qui explique le problème de ce double escalier est simple: il suffit de faire, en sens contraire, deux spirales semblables autour d'un noyau cylindrique en prenant les deux points de départ aux extrémités opposées du diamètre de ce noyau. Ce noyau intérieur est ajouré de manière à permettre aux personnes prenant l'un et l'autre de l'escalier de se voir. Les chapiteaux des pilastres sont décorés d'un motif fantaisiste, dans le goût italien. Ils sont ornés de figures d'angle surprenantes : putti, lézards ou un Pégase sans aile sortant du temple de Mars. [...]
[...] Les XIe et XIIe siècles voient l'apparition des premiers châteaux forts en pierre qui correspondent à l'épanouissement de la féodalité. Ces châteaux forts devaient concilier des fonctions de logis et de défense. L'édifice était un lieu d'affirmation du pouvoir pour le seigneur par sa fonction ostentatoire car plus le bâtiment était imposant et plus il était doté de moyens de défense exagérés, plus le seigneur impressionnait et affirmait sa puissance. Le château était aussi un lieu militaire, puisqu'il servait à protéger les biens et les habitants du fief. [...]
[...] La décoration de Chambord est résolument issue du Quattrocento italien. Symétrie du plan Nous retrouvons dans la composition du plan du château de Chambord une régularité et une symétrie qui exprime également l'idéal d'harmonie de la Renaissance. Les architectes du château de Chambord n'ont pas conçu la forme du bâtiment en fonction de considérations stratégiques et militaires mais ils se sont attachés à une vision d'ensemble du plan considéré comme une œuvre en soi, une forme où les proportions et la position de chaque partie sont assujetties à l'ensemble. [...]
[...] Aux extrémités de ces deux galeries se trouve une tour d'angle divisé en sept ou huit travées. Les premières travées des tours de la façade principale jouxtant les pavillons ont des jours en archères. Ces jours en forme de fente verticale évoquent une archère, dernière survivance du château fort, mais sans caractère défensif. Les travées suivantes sont constituées de grandes baies. Les deux tours d'angle ne sont pas identiques, les baies étant disposées de façon inégale aux différentes travées. La tour Ouest comprend des archères que l'on ne retrouve pas sur la tour est. [...]
[...] A la fin du XVIIIe siècle, Chambord échappe de peu à sa destruction totale lors de la Révolution Française. Les révolutionnaires y voient un symbole royal, l'illustration du pouvoir absolu où s'affichait la marque des privilèges. Le château sera pillé et en 1792 le gouvernement révolutionnaire fera vendre le mobilier. Bonaparte, alors Premier Consul, est conscient du danger de laisser le château à l'abandon. En 1809, il offre le château, pour remédier au problème de pillage, au maréchal Berthier, vainqueur de Wagram. [...]
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