Château de la Cassagnère, Papus, Cugnaux, noblesse, cassagne, jardin à la française, cheminés Louis XVI, Jean François Gourdou, XVIIIe siècle
Le château de la Cassagnère resplendit par la simplicité de son ornementation et par son élégance. Située à Cugnaux dans le Sud Ouest Toulousain, cette construction du XVIIIème est emblématique des grandes demeures rurales de la noblesse toulousaine avec son ordonnance classique et ses briques roses. Ses abords sont parsemés d'un bois de chêne, ce qui n'est pas sans ajouter à son charme. C'est d'ailleurs de là qu'il tire son nom de Cassagnère, cassagne signifiant bois de chêne en occitan. Il est important de rappeler qu'il s'agit d'une construction relativement modeste, on est loin du faste ostentatoire de certaines constructions de la même époque. Ce château semble avant tout avoir eu comme vocation d'être une demeure de plaisance, il s'agit à proprement parler d'une folie bâtie par la noblesse de cloche toulousaine, la famille Papus.
[...] De plus, ce jardin entièrement vert contraste joliment avec la couleur orangée des briques. Ces deux tons semblent se répondre et se rehausser l'un l'autre. Vues du jardin Un château hors de la noblesse Après 1828 le château fut cédé à un agent de change de Toulouse. Il devint alors un bien de la banque qui y plaça un régisseur jusqu'en 1950 avec pour consigne de ne rien changer. Il s'agit d'une aubaine pour la conservation du monument mais bien évidemment d'une certaine dénaturation. [...]
[...] Il s'agit là de la dernière propriétaire noble du château. Elle y réside pendant la Révolution et le château ne semble pas avoir connu de dommages notables pendant cette période, il faut dire que ce dernier est relativement isolé du village de Cugnaux et protégé par le bois de chêne. Etienne Gourdou, le propriétaire actuel de la Portrait de la Marquise de Brueys au château Cassagnère, émet même l'hypothèse que la marquise de Beillard. y a caché son cousin, l'Amiral Brueys, lors de la Terreur Lola%Latcher,%Licence Cette dernière n'ayant pas eu une descendance légitime, à sa mort en 1828, le Château fut cédé à un agent de change de Toulouse, maître Vaysset, et beaucoup de meubles furent vendus ou transmis. [...]
[...] Le château est donc ancré dans une tradition. En entrant à l'intérieur on peut remarquer que divers éléments d'origine ont été conservés. C'est par exemple le cas des deux cheminées Louis XVI du grand salon qui participent grandement au caractère de cette pièce. Les plafonds quant à eux sont fait de poutres apparentes dans un style des plus traditionnel. Le grand escalier en pierre et sa rampe, permettant d'accéder au premier, sont eux aussi intacts et ne sont pas sans évoquer la dignité, la distinction des premiers résidents. [...]
[...] La dite bibliothèque est actuellement au château de la Cassagnère. Il n'est donc pas uniquement question d'appropriation mais aussi d'inscription nouvelle. Le château perpétue les souvenirs d'autres Lola%Latcher,%Licence En conclusion de cette étude il me semble important de rappeler que le destin du château de la Cassagnère est paradoxal : une conservation exemplaire des bâtiments et jardins mais des aléas qui l'ont privé des ses meubles et objets et l'on dissocié de la famille Papus. Le château perd alors toute perspective lignagère. [...]
[...] Quoiqu'il en soit l'édification de ce château dans la campagne toulousaine et l'acquisition de plusieurs terres, surtout viticoles, s'inscrivent dans une démarche classique chez les grandes familles parlementaires toulousaines. Il s'agit d'asseoir sa puissance économique, mais aussi symbolique, en acquérant des terres qui fournissent des revenus et créent une proximité avec les paysans locaux. Ainsi, la famille Papus possède un Lola%Latcher,%Licence ancrage local qui n'en est qu'augmenté. En 1751, Monsieur de Papus déclare par exemple 55 arpents de vigne. Plusieurs baux présents aux archives départementales de Haute Garonne attestent de la présence de plusieurs métairies. [...]
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