L'architecture thermale à la fin du XIXe siècle

Thèmes abordés

architecture, thermes, Hautes-Pyrénées, thermes antiques, néo-classique, art, éclectisme

Résumé du document

À la fin du XIXe siècle, dans les villes d'eaux des Hautes-Pyrénées l'architecture historiciste et éclectique connaît un nouvel âge d'or. Les rénovations et restaurations des différents bâtiments caractéristiques des stations thermales permettent de mettre à jour les différents styles architecturaux empruntés lors de la construction de ces édifices.

Extraits

[...] L'architecte commandité pour construire ces thermes est resté dans l'ombre de leur propriétaire, Hector Sassere. L'établissement est composé d'un long vaisseau central qui est cantonnée par deux cours intérieures. Côté ouest, il est fermé par une longue façade orientée sur le parc et qui se compose d'une travée centrale et de deux ailes. L'ensemble des façades sont rythmées par des pilastres saillants. L'entrée de l'établissement est marquée par une triple arcade qui est surmontée par un fronton ajouré d`une grande baie curviligne. [...]

[...] Sa décoration intérieure note une influence Art Nouveau par les stucs et les céramiques qui la compose. L'architecture thermale dans les Hautes-Pyrénées est l'héritières à la fois des styles architecturaux antiques et moderne. Ce type particulier d'architecture a réussis à faire perdurer un classicisme qui était pourtant progressivement abandonné au sein de la grande typologie architecturale du XIXe siècle. Le classisme thermal se déployait alors loin des affairements modernes permet de faire perdurer dans l'imagination un idéal suggérant un temps paisible et amical. [...]

[...] L'architecture thermal du XIXe siècle connaît un véritable tournant avec les thermes de Bagnères-de-Bigorre (Site patrimonial remarquable appartenant à AVAP du centre-ville). L'architecte Edmond Chambert (architecte départemental de la Haute-Garonne) chargé du projet, construits des thermes selon une architecture classique mais à l'organisation novatrice. Le bâtiment thermal se matérialise selon un plan rectangulaire organisé par des colonnes doriques en marbre sur la façade et un hall central perpendiculaire permettant de desservir les bains disposés en petits pavillons. Les pavillons sont éclairés et aérés par des voûtes dont le sommet, percé par une ouverture, permet de moduler la température de la salle. [...]

[...] Erigés entre 1827 et 1832, les thermes de Luz-Saint-Sauveur indiquent une nouvelle direction dans l'architecture thermale du début du XIXe siècle. Une place, encore inédite, est accordée à l'ordre dorique au niveau de l'entrée monumentale sous forme de portique à colonnes mais aussi dans les aménagements intérieurs. Le grand hall d'entrée voûté, ainsi que l'escalier et l'atrium sont entièrement conçus en marbre gris, ce qui confère une belle solennité à l'ensemble. Cependant, les espaces sont encore de dimensions restreintes. L'architecture gagne en monumentalité à Cauterets (Site patrimonial remarquable appartenant à AVAP du centre-ville). [...]

[...] Artigala devient le véritable spécialiste de l'architecture thermale à l'échelle de la région. Il participe à la construction des thermes de Luz Saint Sauveur (Inscrit MH en 1975). Les thermes de Saint-Sauveur se composent d'une façade formée selon un ordre dorique composée de quatre colonnes et de deux pilastres d'angles ainsi que d'une architrave. A l'intérieur de l'établissement on retrouve l'utilisation du même ordre. Ainsi, les colonnes se présentent exactement sous le même module et se déploient en forme de U afin de former une grande salle voûtée et dallée. [...]