Après avoir brièvement présenté Viollet-le-Duc et le contexte de son époque, j'exposerai ses principes architecturaux puis sa conception de l'architecture moderne à travers de nouveaux matériaux comme le métal. Enfin, nous verrons rapidement l'influence de ses théories en Europe.
Eugène Emmanuel Viollet-le-Duc est né le 27 janvier 1814 à Paris. Sa famille appartient à la bourgeoisie moyenne. En effet, son père est, en 1814, sous-contrôleur des services du palais des Tuileries puis il devient vérificateur des dépenses de la Maison du Roi à partir de la Seconde Restauration et à partir de la Révolution, il est nommé gouverneur des Tuileries.
Jusqu'en 1830, son père et son oncle, Étienne Delécluze, organisent des "salons" où se rencontrent de nombreuses personnalités comme Alexandre Brongniart, directeur de la manufacture de Sèvres, des artistes et des écrivains comme Stendhal ou Prosper Mérimée (1803-1870).
En 1830, Eugène Viollet-le-Duc refuse d'entrer à l'école des Beaux-Arts et décide de se former chez deux architectes : Jean-Jacques Huvé (1793-1852), architecte des Hôpitaux de Paris et des Postes ; et Achille Leclère (1785-1853) qui travaille pour le compte des Bâtiments civils.
En 1834, il obtient un poste d'enseignant suppléant à l'école du dessin (qui deviendra plus tard l'école des arts décoratifs), poste qu'il occupe jusqu'en 1850.
Viollet-le-Duc va réaliser de nombreux voyages dans toute la France pendant lesquels il forge son goût pour le Moyen-Âge et réalise de nombreux dessins (il gagne une médaille pour des aquarelles au salon de 1834). En 1836, il part en Italie où il appréciera le mode de bâtir. Il s'attache à dessiner les détails sculptés, la distribution et les masses afin d'en dégager la structure.
De retour à Paris, Viollet-le-Duc est désigné sous-inspecteur des travaux de l'hôtel des Archives du royaume ainsi qu'auditeur au Conseil des Bâtiments civils.
En 1840, Prosper Mérimée, inspecteur général des Monuments Historiques, lui confie sa première restauration : celle de l'église de Vézelay. Il réalisera par la suite beaucoup d'autres restaurations (la Sainte-Chapelle de Paris, Notre-Dame de Paris, Saint-Denis, l'église Saint-Sernin à Toulouse, les remparts de Carcassonne, le château Pierrefonds…), qui seront par ailleurs fortement critiquées.
Il meurt le 17 septembre 1879 à Lausanne (en Suisse).
[...] Il ne s'agit pas de copier ou d'imiter le Gothique mais d'apprendre son langage architectural pour créer une nouvelle architecture. Viollet-le-Duc résume ses principes et ses recherches sur le Gothique à l'article Cathédrale de son Dictionnaire raisonné de l'architecture française par un dessin de sa "cathédrale idéale". Applications à l'architecture contemporaine La restauration selon Viollet-le-Duc Dans son Dictionnaire raisonné de l'architecture française du XIe au XVIe siècles, à l'article Restauration, on trouve : "Restaurer un édifice, ce n'est pas l'entretenir, le réparer ou le refaire, c'est le rétablir dans un état complet qui peut ne jamais avoir existé à un moment donné. [...]
[...] Biographie Eugène Emmanuel Viollet-le-Duc est né le 27 janvier 1814 à Paris. Sa famille appartient à la bourgeoisie moyenne. En effet, son père est, en 1814, sous-contrôleur des services du palais des Tuileries puis il devient vérificateur des dépenses de la Maison du Roi à partir de la Seconde Restauration et à partir de la Révolution, il est nommé gouverneur des Tuileries. Jusqu'en 1830, son père et son oncle, Étienne Delécluze, organisent des "salons" où se rencontrent de nombreuses personnalités comme Alexandre Brongniart, directeur de la manufacture de Sèvres, des artistes et des écrivains comme Stendhal ou Prosper Mérimée (1803-1870). [...]
[...] En Hollande, P.J.H. Cuypers (1827-1921) a été qualifié de "Viollet-le-Duc hollandais" avec son Château de Haar à Haarzuylens. En 1912, un Américain, Arthur Kingsley Porter, tend à démontrer que l'ogive n'a pas un rôle porteur. Ses travaux seront démontrés lors de la première guerre mondiale avec les bombardements de cathédrales dont les voûtes tiennent alors que leurs ogives sont détruites. Les théories de Viollet-le-Duc jouèrent un rôle important dans l'intérêt renouvelé pour l'utilisation franche du métal pendant les années 1880-90. [...]
[...] Les architectes gothiques ont adopté le module grec. - Le deuxième principe est "la loi des triangles" : Pour Viollet-le-Duc, les proportions idéales s'obtiennent grâce à deux formes géométriques : le triangle équilatéral et le triangle rectangle (de côté 3 et hypoténuse 5). - Le troisième principe est la "loi de pondération" des masses : Il s'agit de contrebalancer sans pour autant équilibrer parfaitement les points forts d'une construction (comme dans une fausse symétrie). Ce principe permet de ne pas avoir l'impression qu'un bâtiment est inachevé parce qu'il n'est pas symétrique. [...]
[...] En effet, avant d'être employé dans les habitations, le fer était déjà présent dans d'autres édifices comme les ponts (le Pont des Arts, 1801-1803 de Louis-Alexandre de Cessart et Jacques Lacroix-Dillon), les marchés couverts et les constructions industrielles. Viollet-le-Duc va transposer ce nouveau matériau des bâtiments industriels aux habitations. Dans ses Entretiens sur l'architecture, Viollet-le-Duc énonce un principe absolu : "Tout emploi dissimulé d'un moyen ne saurait conduire à des formes neuves". Par conséquent, la décoration d'acier ou de fonte doit être visible et souligner la structure de l'édifice. [...]
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