sculpture, cathédrales, gothiques, XII, XIII, siècles
• Le roi de France va partir en croisade, il se pose en leader politique / période de mouvement politique et religieux / réflexion sur la place de l'humain dans la création.
• Bouleversement majeur dans la redécouverte des philosophes antiques, dont Aristote (étude objective de la réalité, de l'univers et tout ses composants => on tente alors d'appliquer tout ces principes à la création et au divin => agitation du monde catholique jusqu'à la renaissance.
• Dans ce mouvement, plusieurs intellectuels dont Pierre Abélard / les relations entre les maitres intellectuels qui cherchent à expliquer et l'évêque (+pape) qui sont réfractaires = conflits ouverts => les maitres et leurs étudiants migrent sur la rive gauche : création de la 1e université de l'histoire.
• En 1200, reconnaissance de son existence (à l'université de Paris) par Philippe Auguste et il lui donne une charte, le pape va faire pareil et va écrire plusieurs bulletins pour garantir son indépendance / le statut d'intellectuel est alors reconnu et détaché de la religion.
• Impact dans les arts / les artistes sont perméables à cette approche du divin que l'on va retrouver dans la représentation des sculptures / glissement du point de vue dans la sculpture : avant, on se focalisait sur un dieu tout puissant | après : sur la créature ≠ dieu inaccessible, c'est plus humain, sur le sensible et non l'intelligible.
[...] Cependant on voit tout de même les préoccupations des intellectuels : Ici on peut voir Marie (jeune) et Elisabeth (vieille) : leur d'âge se voit clairement + on voit qu'Elisabeth est sur le point d'accoucher cohérence entre réalité et récit sacré + tendance antiquisante visible On peut donc voir une vraie différence : les personnages sacrés ont des émotions / des caractères humains. L'humanité est de plus en plus prononcée + Variété dans la physionomie : plus d'expressions et d'émotions. [...]
[...] La représentation est de plus en plus en accord avec cette nouvelle spiritualité. La différence avec les chantiers précédents est flagrante : c'était surtout des messages de fins dernières + évidence de la divinité : Ex : St-Lazare d'Autun, où le christ est plus grand que les autres Ex : Ste-Foy de Conques, ici il est imperturbable / froid Un premier changement s'opère avec le portail de Saint-Denis, entre 1130/1140 : le christ est toujours très grand mais la vierge est à coté de lui et les élus et damnés sont dans les voussures et plus le linteau ! [...]
[...] Exemple : Portail occidental de Chartres, construit après 1134, entre 1140/1150 (trio de portails) 3 théophanies (représentation d'apparition divine) : o Au centre = maïestas domini : trônant + symboles des 4 évangélistes, encore un peu roman d'esprit et un des derniers exemples de christ trônant o Au Nord = une ascension o Au Sud = une nativité Nativité = nouveau programme iconographique, sur l'enfance du christ, son coté très humain Au linteau : épisodes de la vie de la vierge, le 1er linteau du Nord au Sud (gauche à droite) : (le 2e linteau = présentation au temple) o 1 : annonciation o 2 : visitation o 3 : nativité o 4 : adoration des bergers Au tympan : vierge en trône de sagesse avec le christ assis sur ses genoux Insistance sur la vierge, son rôle en tant que mère donc sur l'humanité du christ, sa nature humaine apparition de nouveaux thèmes iconographiques, comme le couronnement de la vierge / 1ere occurrence à Senlis entre 1153 et 1190, sur le portail occidental, mais le tympan date d'environ 1170 mise en scène du triomphe de la vierge : o sur le linteau : à gauche = dormition (mort physique de la vierge) / à droite = assomption de la vierge (des anges descendent chercher son corps pour l'emmener au ciel) o au tympan : couronnement : vierge et christ de même hauteur presque, traités sur un pied d'égalité, ils sont tout les deux assis sur un trône, le christ lui met sa couronne et reconnaît ainsi que c'est la mère des cieux Chartres : couronnement de la vierge sur la façade du bras Nord du transept vers 1210, même combinaison qu'à Senlis : dormition + assomption au linteau et couronnement au tympan. Paris : au portail Nord, entre 1210 et 1220 : sur le linteau supérieur = la dormition et sur le tympan = le couronnement. Reims : vers 1250, absence de sculptures et présence de vitraux dans les tympans ! [...]
[...] L'humanisation du divin se confirme avec l'apparition des ordres mendiants au XIIe siècle / 1216 = confirmation de la règle de Saint Dominique = création de l'ordre des dominicains / en 1221 il meurt et est canonisé en 1234. 1209 = confirmation de la règle de Saint François d'Assise, qui meurt en 1226 et est canonisé en 1228 : super rapide ! Mendiants car ils vivaient de la charité publique, ils ne possédaient rien, ils sont différents des autres ordres religieux car ils cherchent le contact avec les fidèles + vivent dans les villes des cisterciens, bénédictins . [...]
[...] / Même thème iconographique rejeté dans le gable central (aujourd'hui = restauration). Par la suite on va insérer des représentations nouvelles, sans caractère religieux (païen/laïc), à l'intérieur de celles qui sont religieuses, ex : le cycle agricole, les métiers, le zodiaque, les arts libéraux (le trivium : grammaire, dialectique, rhétorique et le quadrivium : maths, géométrie, musique, astronomie les disciplines de l'université) / EX : à Amiens, soubassement du portail occidental. discours religieux qui s'humanise profondément, déplacement de l'intérêt du créateur à la créature, du monde intouchable au sensible. [...]
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