L'architecture, qui se définit succinctement comme « l'art de bâtir et d'orner les édifices » (Larousse sélection), est devenue un « art » (au sens large du terme) inhérent à l'Homme : l'Homme ne peut vivre sans architecture et l'architecture ne peut naître sans l'Homme. Les premières villes, résultantes de la naissance des grandes civilisations sumériennes, apparurent très certainement vers 3700 avant J.C. Les seules traces qui nous restent des édifices pré et post-civilisations premières (c'est à dire jusqu'à nos jours) se matérialisent sous la forme de vestiges, de décombres et tout autant de termes se rapportant finalement à un même mot : la ruine (définition : débris d'un édifice dégradé par l'âge ou détruit). Le terme « âge » est très important puisqu'il induit la notion de temps. Pour cerner simplement le sujet, la ruine est assimilable au changement physique d'une architecture, ce qui implique obligatoirement une temporalité.
[...] Il est face à une représentation en trois dimensions certes, mais du fait de l'échelle de la pièce, il a conscience que ce n'est pas réel. Il ne peut confronter son propre corps à la pièce, comme il aurait pu le faire dans les sites visités par les Poirier eux-mêmes. Concernant l'aspect formel, l'élément principal de la photographie est ce jeu de clair/obscur accru : la sculpture apparaît dans une pénombre et le noir total au fond de la photo laisse supposer une quasi-infinité de l'espace architectural. [...]
[...] Ce n'est pas tellement la cause de cette lumière qui, finalement, est importante ici mais plutôt son effet. En effet, la ruine apparaît grâce à cette lumière venant perturber une obscurité inquiétante : l'onde lumineuse agit dès lors comme révélateur et devient la circonstance seconde de la ruine. La lumière, jouant son propre rôle, permet de faire lumière sur la cité ruinée. On peut alors dénoter une double notion temporelle dans ce travail : - le temps montre la ruine (dans le cas où la lumière est forcément fonction du temps) - le temps fait la ruine. [...]
[...] Le terme âge est très important puisqu'il induit la notion de temps. Pour cerner simplement le sujet, la ruine est assimilable au changement physique d'une architecture, ce qui implique obligatoirement une temporalité. Sans poser de problématique particulière, je vais surtout essayer de me pencher sur les rapports certains entre la ruine et le temps ainsi que sur un certain type de lieu présent dans la ville : le cimetière. Afin de traiter ces quelques éléments, je vais poser un regard sur les travaux de deux peintres du XVIIème siècle, d'artistes des années 1970 et sur mon propre travail plastique, tous ayant une approche plus ou moins différente vis-à-vis de mon sujet de recherches. [...]
[...] Il fait quand même parti intégrant du processus de création des ruines mais n'agit pas directement. Nous pouvons alors déduire que la ruine que proposent les Poirier a subi toutes sortes d'actions, allant de l'accident (comme évoqué dans Explosion dans une église) à l'acte malveillant de l'Homme ; Domus aurea est porteuse de toutes les actions inopinées et humaines sur près de deux millénaires (je précise que pour ne pas compliquer la suite de l'écrit, je réemploierai les notions telles que temps fait la ruine ou l'action du temps D'où ce sentiment de distance énigmatique qui ne nous permet pas de décrypter un événement en particulier mais qui soulève juste des hypothèses plus ou moins recevables allant de l'éruption volcanique (retour à Pompéi) jusqu'à un raz de marée (Tsunami du 26 décembre dernier) en passant par une catastrophe nucléaire (une Hiroshima pré-20ème siècle), ceci restant bien sûr qu'un seul événement dans l'intervalle temporel. [...]
[...] On y voit une sorte d'explosion, de puissance concentrée en un point et ayant des répercussions sur le décor environnant : l'œil est tout de suite attiré sur la partie droite du tableau. Une masse noire au premier plan suggère des débris, des pans d'architecture éjectés du point de l'explosion. Il est impossible de cerner l'épicentre du sinistre : nous ne savons pas quelle en est l'origine et ne pouvons en sortir une logique. Architecturalement, le tableau peut être séparé en trois parties distinctes. [...]
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