Le Château de Pierrefonds est une forteresse du Moyen-âge restaurée et reconstruite par Viollet-le-Duc. Celui-ci est un architecte et théoricien (1814-1879). Il participe ainsi à la sauvegarde des monuments français comme : la Cathédrale Notre-Dame de Paris, la Basilique Sainte-Marie Madeleine de Vézelay, l'enceinte de la cité de Carcassonne, la Basilique St Sernin de Toulouse. En plus d'être un restaurateur Viollet-le-Duc est un constructeur. Pierrefonds montre les connaissances de Viollet-le-Duc à propos du système médiéval. Mais il renouvelle les motifs traditionnels et innove avec l'utilisation de nouveaux matériaux. Il s'occupe du Château de Pierrefonds plus d'un siècle après son achèvement. Cela relève autant de l'érudition historique et scientifique que de l'irrationnel et du merveilleux. Il associe ici histoire et modernité. Toutefois il transgresse les règles académiques et soulève un débat : quelle est la part d‘invention ? L'idée de reconstruire de fond en comble un des grands monuments français du Moyen-âge lui plaît. L'authentique s'ajoute à la reconstitution dans une démonstration parfois ludique qui garde l'austérité, l'économie et la brutalité du Moyen-âge.
[...] Les appartements privés associent les emblèmes de Louis d'Orléans et de Napoléon III. La chapelle, construite entre 1865-1870 est une pure invention. L'architecte supprime l'étage défensif qui était au-dessus de la chapelle primitive. Cela permet d'organiser un volume de grande amplitude. Il construit une tribune au-dessus du chevet et de l'entrée ce qui donne un effet plastique. Et, il n'y a pas un tel modèle médiéval. Le décor peint est fait au pochoir et tout est dessiné par Viollet-le-Duc. Il recrée et donne une libre interprétation du Moyen-âge. [...]
[...] Il garde l'ancien et rebâtit les parties hautes. Il y a de nombreux artisans sur le chantier comme Milon , Sauvage, Muzet pour la maçonnerie, Lachambre pour la serrurerie et Monduit pour la couverture et la plomberie. Mais il y a aussi la menuiserie, la vitrerie d'art, la peinture murale par les ouvriers formés sur le chantier de la Sainte Chapelle. Viollet-le-Duc joue un rôle d'initiation et de formation à des techniques disparues ou menacées par l'industrie. Ainsi, Pierrefonds est un atelier actif de sculpteur. [...]
[...] En 1885, les travaux s'achèvent et la restauration est arrêtée même si elle reste incomplète. La restauration «médiévale Le plan de l'édifice est un quadrilatère irrégulier. On trouve huit tours de défense aux angles et au milieu des parois. Le pont-levis est dominé par la statue de St Georges écrasant le Dragon. Le château est principalement composé de la Salle des Gardes et de la Salle des Preuses (52 mètres de long, 9,50mètres de large et 12 mètres de haut). [...]
[...] Le Moyen-âge selon Viollet-le-Duc Il y a quelques erreurs archéologiques pour la plateforme et l'interprétation générale des défenses extérieures. La lucarne sur le chemin de ronde a été ajoutée. Viollet-le-Duc abandonne l'idée de restituer le fossé défensif autour du donjon. Les sculptures sont plus nombreuses. Par exemple, la gouttière est représentée par une salamandre. On note plus de différences entre le plan de 1858 et le projet définitif de 1866. Il double la taille de la grande salle au rez-de-chaussée, ainsi que celle de la galerie entresolée. [...]
[...] C'est une réelle opportunité pour Viollet-le-Duc. Cela lui permet d'exercer son talent de restaurateur grâce à ses connaissances du Moyen-âge et de montrer ses capacités à être un vrai constructeur à part entière. II. Viollet-le-Duc restaurateur Historique de la restauration En 1858 la décision de restauration est prise. Viollet-le-Duc ne propose de restituer que le donjon et deux tours. Le reste forme un cadre de ruine pittoresque qu'il déconseille de restaurer. Le premier plan et celui du donjon et s'accompagne de trois aquarelles. [...]
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