Esquisse chronologique :
-Les premières fortifications apparaissent à la fin du Néolithique ancien ;
-Les premiers sites fortifiés de hauteur apparaissent au Néolithique moyen (IVème-IIIème millénaire avant J.-C.) ;
-On note une augmentation des sites fortifiés à partir de la seconde moitié du IIIème millénaire avant J.-C. ;
-Puis, au Bronze ancien, ils disparaissent en Europe du Nord et de l'Ouest mais persistent en Grande-Bretagne sous la forme d'enclos bordés de fossés ;
-À partir du Bronze moyen, ils reprennent de l'importance pour finalement jouer un rôle essentiel dans l'habitat au Bronze final. Cette évolution atteint son apogée à la période de la Tène finale.
Les remparts de terre, de pierre et de bois font plusieurs kilomètres de long; leur hauteur peut dépasser dix mètres et le volume de terre et de bois qu'a nécessité leur construction est gigantesque. De tels ouvrages supposent un projet bien défini de la part d'un groupe humain organisé et stable, capable de mettre sur pied un chantier complexe et d'assurer un entretien long et coûteux. Leur taille immense, la complexité de l'architecture du rempart, les traces d'habitat permanent, montrent que ces enceintes ont tenu une place importante dans l'organisation de la société.
[...] Les modèles des remparts sont toujours dépassés et transformés pour répondre aux exigences esthétiques du moment. Avec des moyens techniques nouveaux, l'emploi généralisé du métal et une recherche d'urbanisation, inspirée sans doute par les cités méditerranéennes, on se lance dans ces colossales entreprises. II- Typologie des remparts et des portes Les remparts Une fortification se caractérise par sa taille, sa position dans le paysage, sa disposition et la nature de ses talus et fossés, qui suffisent à la dater. On distingue 4 grands types de remparts : le type Fécamp les remparts à poutrage interne, les remparts de pierre et les enceintes vitrifiées. [...]
[...] - Certains pensent qu'il s'agit d'une technique mise au point pour augmenter la cohésion des matériaux au rempart et le rendre ainsi plus solide que du béton. - Enfin, la vitrification pourrait être liée à la destruction systématique des fortifications de l'adversaire après la prise et le pillage du site. Les portes La position de la porte est choisie en fonction du relief. Sur les éperons barrés ou sur les enceintes en rebord de plateau, elle est située fréquemment à l'extrémité du rempart, à la limite de la falaise. [...]
[...] Au second âge du Fer, se développent des entrées monumentales marquées par une triple rangée de gros poteaux, dans l'axe et sur les flancs de l'ouverture : ils étaient destinés à soutenir une structure en bois, passerelle ou tour, qui assurait à la fois la continuité de la circulation sur le rempart et la protection du passage. - Le premier type de porte correspond à une simple interruption du rempart surmontée par une tour. La longueur du passage correspond à la largueur du rempart (cf. Otzenhausen). - Le second type consiste en un décalage des tronçons du rempart qui encadrent l'entrée. La porte est ainsi perpendiculaire au rempart (cf. Fécamp porte Ouest). [...]
[...] Ces fortifications peuvent être réoccupées et servir de refuge lorsqu'elles n'hébergent pas une population. Les fouilles qui prêtent maintenant une attention beaucoup plus grande aux détails vont certainement révéler dans les années à venir de nouvelles variétés de poutrage. Bibliographie - AUDOUZE Françoise, BUCHSENSCHUTZ Olivier, Villes, villages et campagnes de l'Europe celtique, Du début du IIème millénaire à la fin du Ier siècle av. J.-C., éd. Hachette, coll. Bibliothèque d'Archéologie dirigée par SCHNAPP Alain et VIDAL-NAQUET Pierre, Paris p. - BUCHSENSCHUTZ O., RALSTON Ian B.M., Les fortifications des âges des métaux, Les remparts aux âges des métaux Archéologia, n°154, mai p. [...]
[...] Les remparts les plus simples ont un mur en façade fait de deux parements interne et externe. Pour les renforcer, on peut diminuer l'épaisseur du parement extérieur au fur et à mesure de l'élévation, ou relier les deux façades par des poutres transversales. Une autre technique consiste à cacher un ou plusieurs autres parements à l'intérieur de la construction : c'est le Murus Duplex Dans plusieurs cas, la face interne de la fortification se présente comme une sorte d'escalier qui renforce le mur principal tout en facilitant l'accès au sommet de la muraille pour la défense. [...]
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