En 1977, dans le quartier Gerland à Lyon, on démolissait à l'explosif les anciens abattoirs de la ville, énorme complexe d'une cinquantaine de pavillons plus ou moins importants. Cette démolition a suscité quelques remous, car elle marquait la disparition de la réalisation majeure de Tony Garnier, pionnier légendaire de l'urbanisme moderne.
Seuls le marché aux bestiaux et quelques annexes ont été conservés. Aujourd'hui, ces quelques bâtiments représentent un élément de patrimoine. Vers la fin des années 1980, le milieu politique local prend conscience de l'intérêt architectural et patrimonial de ce qui reste du complexe des abattoirs. Finalement, les 18 000 mètres carrés de surface semblent être plutôt bien intégrés à leur nouvelle fonction. Aujourd'hui, les lieux servent de centre de congrès, de hall d'expositions et de foire ainsi que de salle de spectacle pour de grands concerts.
[...] Les différents projets sont également organisés selon des critères rationnels. Il a tout d'abord étudié les exigences et analysé les processus, puis a transposé le programme au niveau de l'architecture. L'architecture s'adapte donc aux besoins. Les édifices sont conçus dans le détail de façon à répondre aux problèmes qui se posent. Sans doute, le projet est-il à certains égards utopique, néanmoins, Garnier s'efforce de rester dans le domaine du concret. Ainsi, le fonctionnalisme marque et même modèle son projet. Tony Garnier sépare la zone industrielle, la zone résidentielle et la zone des établissements sanitaires. [...]
[...] Il a suivi la formation classique d'un futur architecte promis à une certaine renommée. Suffisamment éveillé aux exigences d'une société confrontée à un processus de mutation sous la pression de nouveaux moyens au niveau de la communication, des transports et de l'industrie, il recherchait des solutions urbanistiques et architecturales adaptées à la situation. Pour Garnier, la question du moderne ou des Beaux-Arts ne se posait pas. Il se voulait d'abord rationaliste et se préoccupait peu des problèmes de style. Il se fixait des tâches, établissait des priorités et inventait du nouveau. [...]
[...] Ce qui était un atout lors de la conception de la halle devient aujourd'hui un inconvénient à cette transformation. Il faudra attendre 10 ans pour que ces réaménagements soient reconsidérés : un nouvel architecte, Albert Constantin imagine un nouveau projet qui doit apporter au public les conditions d'accueil et de confort à la hauteur d'une telle structure. Il crée une salle modulable c'est-à-dire que les gradins et la scène devront s'adapter aux différentes manifestations. Ils pourront ainsi s'escamoter entièrement en sous-sol pour laisser l'espace complètement libre, comme ce fut le cas lors de la biennale d'art contemporain. [...]
[...] La reconversion de la Halle Tony Garnier à Lyon I. Tony Garnier, un urbaniste pionnier A. L'urbaniste B. Ses influences architecturales C. La Cité industrielle II. Le complexe des abattoirs de la mouche et sa reconversion A. Caractéristiques générales des abattoirs de la mouche B. Aspects architecturaux 1. Eléments extérieurs 2. La halle aux bestiaux C. La halle Garnier 1. Réhabilitation 2. [...]
[...] La construction se fonde sur l'usage du béton et du fer. Le fer prend une grande place liée au caractère industriel des édifices. L'emploi du béton revêt un caractère plus neuf car les Abattoirs constituent le 1er ensemble de cette importance qui ait été construit en France selon la technique du béton armé. Grands principes fondateurs : organisation horizontale, séparation des fonctions, circulation rationnelle. L'implantation traduit le sens des opérations : écuries, marché, abattoirs, services généraux sont constitués en de larges bandes parallèles que vient distribuer perpendiculairement une large avenue. [...]
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