Avant toute chose, il serait bon de répondre à la question « qu'est-ce qu'un musée ? » Chacun de nous, je pense, parvient à conceptualiser ce genre de bâtiment, à se faire une représentation mentale de ce qu'il implique. Mais tâchons d'être plus précis. Le mot « musée » vient du grec « mouseion » qui signifiait « le lieu consacré aux Muses, déesses de l'inspiration et du savoir ». Le premier musée apparaît à Alexandrie, au 5ème siècle avant notre ère, grâce à Ptolémée. A l'époque, il s'agissait d'un lieu où l'on se réunissait pour échanger des idées. Il y avait une grande salle de colloque, des portiques, des péripatéticiens et un cénacle pour les repas. Des œuvres d'art y étaient conservées mais il y avait aussi une bibliothèque, des jardins botaniques et zoologiques, un observatoire astronomique et un laboratoire d'anatomie. Les musées ont ensuite évolué au fil du temps, sont devenus des « cabinets de curiosités » au 17ème siècle où furent précieusement gardés des animaux empaillés, des coquillages, des médailles, des œuvres d'art et toutes sortes de raretés qui faisaient la renommée de son propriétaire. Plus récemment, la définition déposée en 1974 par l'ICOM (International Council Of Museum) définit le musée comme « une institution permanente, à but non lucratif au service de la société et de son développement, ouvert au public qui acquiert, conserve, étudie, communique et expose, à des fins de recherches, d'éducation ou d'agrément, des témoins matériels de l'activité humaine et de l'environnement. » Maintenant que nous comprenons les enjeux qu'englobe un musée, voyons comment et par qui il est conçu.
[...] Il s'agit du musée gallo-romain situé sur la colline de Fourvière, commandé par le maire de l'époque M. Louis Pradel, réalisé par l'architecte en chef des bâtiments civils et palais nationaux M. Bernard H. Zehrfuss et inauguré le 15 novembre 1975. Ce musée m'est précieux et j'y attache beaucoup d'attention, du moins depuis quelques années. Résidant près de Lyon, je l'avais déjà visité quand j'étais enfant, avant d'intégrer l'école d'architecture. Pourtant, c'est un lieu que j'ai l'impression de redécouvrir à chaque fois que je m'y rends. [...]
[...] J'ai voulu enquêter auprès de plusieurs personnes afin de connaître leurs opinions et leurs perceptions sur ce bâtiment, découvrir ce qu'elles appréciaient et les aspects négatifs qu'elles trouvaient à redire. Mon intérêt résidait aussi dans le fait de surprendre leurs interprétations liées au symbolique et à l'affectif, de voir si les intentions architecturales de M. Zehrfuss et de ses associés se lisaient toujours à notre époque. Pour réaliser un constat assez exhaustif, bien que sachant cela difficile à produire, j'ai passé des entretiens avec une vingtaine de personnes que j'interrogeais à la fin de leur visite. [...]
[...] L'une qui m'a le plus surprise est celle apportée à la sur la dimension symbolique découlant de l'enterrement du bâtiment. Alors que l'architecte se référait aux archéologues et à leur long et patient travail pour ramener les objets du passé au jour, les enfants y voient des galeries comme chez les taupes ils s'amusent à jouer aux explorateurs La majorité des adolescents interrogés ne trouvent pas que l'expression architecturale soit adaptée pour un musée. Ils trouvent que ça fait bunker ou parking souterrain Les adultes sont les plus proches des intentions de Zehrfuss. [...]
[...] 22/ Trouvez-vous la présentation de cette collection aussi vivante que l'autre ? Pourquoi ? 23/ Que manquerait-il pour que cette collection soit aussi vivante que l'autre ? 24/ Que pensez-vous des objets exposés ? Ne se répètent-ils pas un peu ? 25/ Sont-ils suffisamment mis en valeur ? 26/ Que pensez-vous des facteurs d'ambiance comme la lumière, l'acoustique, la thermique ? 27/ L'architecture du musée vous semble-t-elle adéquate avec la nature des objets exposés ? [...]
[...] D'autre part, une circulation claire et un parcours offrant diverses options (pour cela, nous emprunterons la rampe hélicoïdale) permettent aux visiteurs de s'orienter auprès des sujets qui les intéressent, selon leurs envies personnelles ou leurs qualifications. L'avantage qu'a un tel circuit est celui de se faire succéder des plages de repos et de détentes après un moment où l'attention du visiteur est hautement sollicitée. Le parcours doit, nous nous en doutons, intéresser le public le plus longtemps lors de sa visite, un public composé de gens issus de tous milieux sociaux. [...]
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