La contrainte essentielle des architectes et urbanistes dans le développement des
grandes villes est la densité. A l'origine, les théories hygiénistes préconisaient une juste
proportion entre le plein et le vide dans un contexte d'industrialisation. Cela se traduit par une
ville qui respire où l'air et la lumière doivent être omniprésents. Le comte de Rambuteau et le
baron Haussmann ont été les précurseurs des grandes transformations urbaines de Paris par la
construction de larges avenues, un bâti régulier de faible hauteur, les passages, les espaces
publics, les jardins. Tous ces éléments assurent la santé des habitants. De plus, le rapport à la
nature et à l'exploration participe à leur bien-être. Aujourd'hui, la capitale ne cesse de s'élever et de se densifier. Ainsi, le lien que l'on peut avoir avec le ciel - le vide - se réduit au détriment d'une forte densité.
[...] La création de jardins suspendus répond au manque d'espaces disponibles dans la capitale sous la forme de plantations sur dalle Hervé Brunon & Monique, Mosser Le jardin contemporain. Cette construction porte en elle la liberté, la générosité, la proximité avec la nature Sverre Fehn à propos du pavillon des pays nordiques à Venise. La promenade plantée est comparable au pavillon des pays nordiques dans un contexte défavorable. Trois aspects de la ville se distinguent du haut de la coulée verte : une ville distante, une ville proche et une ville exclusive. [...]
[...] Ils nous suggèrent seulement de faire une halte afin de l'admirer. Les bambous orientent les promeneurs vers le square Hector Malot Les cerisiers à grappe de la partie haute du square, le mobilier et les cours d'eau sont implantés sur une trame linéaire. L'aménagement au sol et la frondaison des arbres intériorisent l'espace tout en gardant contact avec le ciel. Les limites végétales de la partie supérieure sont denses et accentuent l'impression d'intériorité. Nous sommes dans un monde de contemplation et de réflexion en étroite relation avec la nature. [...]
[...] Il est guidé par l'implantation des pins et des bambous. La configuration de la partie inférieure du square nous ramène doucement vers la ville. Le jardin ligne devient un jardin de détails, de liens et de transition Patricia Johanson, Pour des jardins de flux et de transition, Le jardin ligne. Un espace protégé par les cerisiers Un retour progressif vers la ville Philippe Mathieux et Jacques Vergely ont reconverti cette friche industrielle en un véritable jardin de découvertes et de contemplation. [...]
[...] La Promenade plantée à Paris est le résultat de la réhabilitation d'un ancien site ferroviaire désaffecté en 1969, vestige de l'industrialisation au XIXe siècle. C'est seulement 20 ans plus tard que Philippe Mathieux et Jacques Vergely ont proposé le concept de jardin ligne pour requalifier le viaduc des Arts. Cette architecture du vide répond aux deux contraintes majeures des métropoles du XXIe siècle : le manque d'espaces et l'éloignement de la nature, conséquences de l'urbanisation. Les jardins devraient être suffisamment grands pour permettre l'exploration et la découverte Patricia Johanson, Pour des jardins de flux et de transition, Le jardin ligne. [...]
[...] Le contact avec la nature devient plus rare que jamais dans une ville où l'architecture du plein se développe. Le surplomb protège les promeneurs La proximité avec la nature La ligne elle-même, en se rétrécissant ou en s'élargissant, pourrait incorporer tout élément estimé nécessaire à la conception du jardin : murs, bassins, équipements Patricia Johanson, Pour des jardins de flux et de transition, Le jardin ligne. Il ne suffit pas à un jardin d'être surélevé pour donner aux promeneurs la sensation de respirer, de se rapprocher de la nature. [...]
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