La ville d'Alexandrie a été fondée en 332-331 avant J.-C. par Alexandre le Grand. Son architecte, Déinocratès de Rhodes, a suivi pour sa construction le système du plan orthonormé (ou en damier) et établit cinq quartiers. Au cours du Ier siècle, Diodore de Sicile la désigne comme « l'une des plus grandes métropoles du monde ». En effet, la ville a été le plus brillant centre de l'hellénisme et du commerce méditerranéen au cours du IIIème siècle avant J.-C. Un des symboles le plus frappant de ce rayonnement est sans doute le phare d'Alexandrie. Il se situait sur la pointe Est de la presqu'île de Pharos, dont le mot « phare » tire son étymologie. Cette île était reliée à la cité par une chaussée, l'heptastade, qui signifie en grec « 7 stades », le stade est une unité de mesure antique qui vaut à peu près 185m (1km296). Cette île de forme oblongue délimite avec le cap Lochias l'entrée du Magnus Portus, second port de la ville.
C'est au VIème siècle que Grégoire de Tours désigne pour la première fois le phare d'Alexandrie comme merveille du monde (les six autres merveilles étant : la pyramide de Kheops, les jardins suspendus de Babylone, la statue chryséléphantine du temple de Zeus à Olympie, le temple d'Artémis à Éphèse, le mausolée d'Halicarnasse et le colosse de Rhodes en Grèce). Mais le phare est la seule merveille à avoir une utilité autre que religieuse. En effet, les côtes égyptiennes étaient très dangereuses avec de nombreux récifs et des eaux peu profondes où les navires s'échouaient fréquemment. Le phare d'Alexandrie leur servait donc de repère grâce à un feu dont la lumière était visible jusqu'à 100 milles (environ 50km).
[...] Le phare en lui-même était en calcaire blanc et l'encadrement des portes et fenêtres en granit d'Assouan. Sa construction se baserait sur un système de mesure particulier modulaire qu'on peut observer au niveau de la porte monumentale : elle est construit sur la base d'un triangle équilatéral et le module utilisé correspond à un pied (35cm), mesure grecque et qui correspond aux 2/3 de la coudée royale égyptienne (qui fait 52,5cm). C'est ainsi qu'on trouve que les petites statues sont hautes de 2m1, soit 6 pieds (ou 4 coudées). [...]
[...] L'équipe du Centre d'Études Alexandrines (CEAlex) entreprend des fouilles en 1994 avec l'archéologue français Jean-Yves Empereur. Un mélange d'art hellénistique et égyptien Grâce aux fouilles, on a pu mettre au jour : une vasque monumentale, deux colonnes papyriformes portant une inscription de Ramsès II, deux naos monolithiques, une vingtaine de sphinx, deux obélisques du XIIIème siècle avant J.-C., une colonne honorifique (de 16m50 de haut, datant du Ier ou IVème siècle), neuf statues anthropomorphes dont deux colosses et une porte monumentale de 12m70 de hauteur. [...]
[...] par Alexandre le Grand. Son architecte, Déinocratès de Rhodes, a suivi pour sa construction le système du plan orthonormé (ou en damier) et établit cinq quartiers. Au cours du Ier siècle, Diodore de Sicile la désigne comme l'une des plus grandes métropoles du monde En effet, la ville a été le plus brillant centre de l'hellénisme et du commerce méditerranéen au cours du IIIème siècle avant J.-C. Un des symboles le plus frappant de ce rayonnement est sans doute le phare d'Alexandrie. [...]
[...] Son appareil serait régulier en pierres de taille sans joints. L'entrée du phare serait accessible par une rampe longue de 183m reposant sur 16 arcades. Ensuite, après avoir franchi l'entrée du phare, al-Andalusî nous raconte qu'il traverse une série de pièces en enfilade (au moins 49 sur ce niveau). Une rampe en colimaçon au centre de l'édifice permet d'accéder à la terrasse du premier étage. Il mesurerait 57m73 de hauteur. Sur cette terrasse prend place un niveau octogonal de 18m30 de côté. [...]
[...] sous le règne de Cléopâtre 7. En 365, un raz-de-marée cause d'importants dégâts sur la base du phare, elle ne sera restaurée qu'entre 490 et 510, sous Anastase Ier qui décide la construction d'un brise-lame. Puis, une série de séismes fragilise l'édifice : le 3ème étage s'effondre en 796 et est remplacé en 873 par une mosquée ; un tremblement de terre en 1261 fait s'écrouler une grande partie du phare ; en 1274, on remplace la coupole par un oratoire ; en 1323 et 1375, deux séismes achève de détruire l'édifice. [...]
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