Au début du XXe, suite à la révolution industrielle, un nouvel antagonisme oppose l'Orient traditionnel à l'Occident moderne. Pour la Chine, c'est un empire millénaire et sa culture qui sont ébranlés. Face à ces bouleversements sociaux, quelle place pour la pensée urbaine des anciens ? Malgré les réticences des factions conservatrices, l'Empire accepte d'importer d'Occident certaines techniques pour édifier une industrie et des infrastructures modernes, comme par exemple les voies ferrées, financées par des emprunts aux banques étrangères. Il juge qu'il est préférable de « copier les barbares d'occident avant de leur résister… en acceptant de mettre en question son propre héritage » . Ce paradoxe caractéristique est aussi remarquable chez les nouveaux intellectuels : modernisateurs, et donc ouvert à l'Occident, mais par repli nationaliste, antioccidentaux. C'est la période pendant laquelle les intellectuels chinois se tournent vers d'autres doctrines, « des mots comme socialisme et démocratie enflamment la jeunesse ». De cette période, deux partis politiques principaux vont naître, abandonnant peu à peu le féodalisme. Le Guomindang ou parti nationaliste et le parti communiste veulent refaire l'unité de la Chine, mais en suivant deux chemins différents, pour finalement se disputer le pouvoir. En 1911, une révolution survient et fait définitivement chavirer le royaume féodal moribond. Ce dernier est remplacé par la République nationaliste de Sun Yat Sen, proclamée le 1er janvier 1912 (...).
[...] De la ville de l'automobile à la ville écologique, Pékin subit la croissance explosive de la motorisation qui est la conséquence d'une démographie grandissante. S'il a fallu 47 ans pour atteindre le premier million, six ans ont suffi par la suite pour atteindre le second, la congestion de Pékin semble être aujourd'hui à son paroxysme. L'une des grandes causes de l'avènement de la ville-automobile est l'évolution des distances domicile-travail qui s'accroissent, et ce, au détriment de l'usage de la bicyclette pourtant caractéristique des villes asiatiques jusqu'aux années 80 : En 1997, on estimait à 1,7 le nombre de bicyclettes par foyer urbain, et à 6km les distances moyennes parcourues à vélo David Mangin pense que ce changement dans les utilisations des transports est dû l'abandon des politiques de mixité des fonctions développées à l'époque maoïste, la spécialisation accrue des quartiers contribue à l'abandon des deux-roues, devenus inefficients face aux nouvelles distances domicile-travail Cette nouvelle situation oblige les autorités à trouver des contre-mesures en très peu de temps. [...]
[...] Notre style, c'est le plancher en bois, de vastes baies vitrées, l'équipement général C'est aussi le concept d'un lieu de travail intégré dans le lieu de vie, où le bureau est logé dans l'appartement. La valeur fondamentale de Soho, c'est l'efficacité. Une des problématiques actuelles de Pékin liées à la construction massive est la destruction des hutong, Frédéric Bobin demande donc à Pan Shiyi son point de vue sur cette destruction, il répond : Une telle destruction n'est pas inévitable ! [...]
[...] L'état s'intéresse peu à la question de l'environnement, car la seule vision qu'il pouvait en avoir est celle des dynasties précédentes, que le pouvoir renie. S'il faut parler de nature dans cette partie, ce sera principalement dans son exploitation Cette vision diamétralement opposée à la précédente bouleversera la ville jusque dans son architecture. Grâce aux plans de Léon Hoa montrant l'évolution de la superficie de Pékin, il apparaît clairement que la ville féodale est saturée lors de son entrée dans l'ère moderne. Sa superficie explose véritablement dans les années 50 et la capitale phagocyte son environnement. [...]
[...] Mais d'un point de vue plus cartésien, ce sont les caractères traditionnels de la ville qui rendent particulièrement difficile son adaptation au style d'urbanisme moderne, et qui provoque ce débat. Faut-il pencher pour un style occidental, traditionnel chinois ou moderne chinois ? Et qu'en est-il du patrimoine hérité du précédent pouvoir et de sa considération de l'environnement ? Ces questions font émerger la conscience d'un patrimoine physique et culturel. A partir de là, le rapport aux Anciens est radicalement changé, la morale ancestrale cesse de guider les pas des intellectuels qui se penchent sur la ville. [...]
[...] Débarrassé du principal adversaire politique, c'est l'Etat de Chiang Kai Shek qui prend place. Mais l'unité nationaliste sera précaire, ce qui immobilisera le pays. Pendant cette période la modernité infiltre doucement l'espace urbain : infrastructures, eau, électricité s'imposent dans les villes chinoises. On voit la création d'espace publics, la facilitation des transports modernes l'embellissement et agrandissement des voies. Tout ceci va entrainer un conflit chez les intellectuels entre traditionalistes et modernistes Très vite ces nouveaux faits urbains non négligeables, font débat. [...]
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