Le pavillon de Hanovre, Jean-Michel Chevotet, duc de Richelieu, architecture, 18ème siècle
On doit le pavillon de Hanovre à l'architecte Jean-Michel Chevotet (né en 1698 et mort en 1772). Architecte du roi et seconde classe de l'Académie royale d'Architecture, Chevotet n'était pas prédestiné au métier d'architecte, mais aurait dû suivre les traces de son père dans le commerce, s'il n'avait pas manifesté autant d'intérêt et de talent pour le dessin. En effet, il exécute des relevés d'architecture dès 1718, alors qu'il n'a que 20 ans. En 1722, il remporte le Grand Prix de Rome de l'Académie Royale d'Architecture avec une étude de l'Arc de triomphe. Il illustre plusieurs traités d'architecture et fait plusieurs grandes réalisations, dont un grand nombre d'hôtels particuliers.
Le pavillon de Hanovre fait partie de ses grandes réalisations. Construit en 1760, pour orner le jardin de l'hôtel parisien du duc de Richelieu, sur l'actuel boulevard des Italiens, on peut désormais le voir au fond du parc de Sceaux. En effet, le pavillon de Hanovre fut démonté en 1932, lors de la construction du Palais Berlitz sur ce même boulevard des Italiens. Outre son emplacement, que l'on pourra voir via les documents de l'époque, c'est l'architecture même du pavillon et de sa façade qui dénote à la fois d'une époque et d'une pensée qu'il est intéressant d'étudier ici.
[...] On peut y voir un salon octogonal, flanqué de deux courtes ailes carrées dont l'une abrite l'escalier. Un bâtiment trapézoïdal occupe l'espace entre les deux ailes carrées. Le salon devait donner sur le boulevard, comme l'avait expressément demandé le duc. Selon ce projet, le salon devait donner sur le boulevard via un petit perron, augmentant encore sa vue et son importance. L'élévation correspondante fait état d'une composition chargée ne présentant pas une grande unité. On peut y voir le principe du corps central prolongé par les deux ailes plus basses. [...]
[...] L'hôtel en lui-même sera bâti de 1705 à 1707, par Pierre Levé. Sa disposition atypique faisait qu'il avait son entrée qui n'était pas alignée avec les autres, le faisant surnommer « l'hôtel de Travers ». Après plusieurs reventes, l'hôtel échoit finalement à François Armand de Vignerot du Plessis, duc de Richelieu, en 1755. C'est l'année suivante qu'il demande à Chevotet des plans pour la transformation de son hôtel et le réaménagement du jardin, ainsi que la construction d'un pavillon sur sa propriété. [...]
[...] Assez critiqué même d'ailleurs, puisque on a conservé une critique qu'à fait l'abbé Laugier, grand théoricien de l'architecture du 18ème siècle, à propos des pilastres corinthiens de la rotonde. Il les considère comme : « un monstrueux élargissement [qui ne] doivent point rassurer contre le danger de commettre une faute de cette nature ». Il voit dans cette architecture ou plutôt dans ce détail une faute de goût qui nuit à l'édifice tout entier. Et qui, de fait, dessert son propriétaire. En ce qui concerne le public en général, l'accueil réservé au bâtiment a été plutôt froid, du fait des rumeurs qui circulaient quant à son financement. [...]
[...] En effet, c'est d'ailleurs à cause de cela que l'on l'a appelé le pavillon de Hanovre. Les rumeurs, qui d'ailleurs n'en était pas, disaient que le pavillon avait financé grâce aux rapines et autres pillages perpétrés par le duc de Richelieu lors de la campagne de Hanovre, quelques années avant la construction. Rien que cela dessert énormément au bâtiment, qui, même avant la fin de sa construction est mal vu par le public. Une autre est importante dans l'histoire du bâtiment. [...]
[...] Cela fait alors oublier l'aspect essentiel de leur environnement naturel. Les fabriques font partie intégrante d'un jardin ou d'un espace urbain dans lequel elles ont été conçues. Troisième partie : Le pavillon et la critique Dans la construction du pavillon de Hanovre, on peut voir différentes choses qu'il est intéressant de relever. Le choix de l'emplacement, tout d'abord, n'est pas anodin. Le fait qu'il donne directement sur la rue, alors qu'on y accède par le jardin est un point important de l'implantation de l'édifice. [...]
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