Paris; 1848; Haussmann; Urbanisme; grands travaux
« Paris est le coeur de la France. Mettons tous nos efforts à embellir cette grande cité, à améliorer le sort de ses habitants, à les éclairer sur leurs véritables intérêts. Ouvrons des rues nouvelles, assainissons les quartiers populeux qui manquent d'air et de jour, et que la lumière bienfaisante du soleil pénètre partout dans nos murs, comme la lumière de la vérité dans nos coeurs. » Telles sont les paroles prononcées par Louis Napoléon Bonaparte au cours d'un banquet donné à l'Hôtel de ville le 10 décembre 1850. Alors que le XIXème siècle conforte Paris dans son statut de première ville française, c'est bien le Second Empire de Napoléon III qui marque durablement la capitale. Paris s'agrandit passant d'une superficie de 3288 ha en 1850 à celle de 7088 ha en 1860. Sa population augmente considérablement : de 1174000 habitants en 1856, la population atteint les 1700000 habitants en 1860. La métamorphose de Paris est d'abord due à un homme : Louis Napoléon Bonaparte. Il est le neveu de Napoléon 1er. Il est également est le premier président de la République française, élu le 10 décembre 1848 au suffrage universel masculin et devient, le 2 décembre 1852, empereur des Français sous le nom de Napoléon III. Après la Révolution de 1848, la situation dramatique des quartiers centraux, l'agitation ouvrière, le chômage imposent immédiatement au gouvernement provisoire une politique de grands travaux, chantiers assumés et étendus par le prince-président. En effet, l'urbanisme est un domaine dont l'Etat est responsable. Louis Napoléon a des idées précises et s'entoure de trois hommes d'action : G. Haussmann, E. Belgrand et R. Alphand, qui assureront l'activité du bâtiment, la mise en place d'un service de distribution de l'eau et l'aménagement des espaces verts. Pour faire l'étude des transformations de Paris par ces trois hommes, nous étudierons une période allant des années 1848 à 1870. La date de 1848 a été choisie tout d'abord parce qu'elle marque l'arrivée de Louis Napoléon Bonaparte en tant que président de la République française. Ensuite parce que j'aimerais étudier les enjeux sociaux, politiques et urbanistiques qui vont conduire Napoléon III à faire appel au baron Haussmann pour entamer les grands travaux dans la capitale. Enfin, 1870 marque la fin de carrière pour Georges Eugène Haussmann ainsi que la chute du Second Empire.
L'enjeu de ce travail sera d'étudier les transformations orchestrées par le baron Haussmann, les avantages sociaux et urbanistiques et les limites de cette métamorphose. Il s'agira également de montrer en quoi le Paris du Baron adopte, au XIXème, sa forme actuelle.
[...] Cette cohabitation, qui doit bien entendu être nuancée selon les quartiers, a disparu en grande partie après les travaux d'Haussmann. Ceux- ci ont eu deux effets sur le plan de la répartition de l'habitat dans Paris. D'une part, les rénovations du centre-ville ont entraîné une hausse des loyers qui a contraint les familles pauvres à partir vers les arrondissements périphériques. La construction des immeubles haussmanniens aux façades alignées entraine des expropriations en masse (rendue possibles par le sénatus-consulte du 25 décembre 1852). [...]
[...] Le Paris du Baron Haussmann (1848-1870) Paris est le cœur de la France. Mettons tous nos efforts à embellir cette grande cité, à améliorer le sort de ses habitants, à les éclairer sur leurs véritables intérêts. Ouvrons des rues nouvelles, assainissons les quartiers populeux qui manquent d'air et de jour, et que la lumière bienfaisante du soleil pénètre partout dans nos murs, comme la lumière de la vérité dans nos cœurs. Telles sont les paroles prononcées par Louis Napoléon Bonaparte au cours d'un banquet donné à l'Hôtel de Ville le 10 décembre 1850. [...]
[...] Haussmann va également contribuer à la modernisation des égouts de Paris. La loi de 1852 impose le raccordement des immeubles à l'égout lorsque la rue en comporte un : plus de 340 kilomètres d'égouts sont construits entre 1854 et 1870. Les égouts ne se déversent plus dans la Seine en plein Paris mais à Asnières. Mais l'œuvre de Haussmann ne se réduit pas à l'assainissement de la ville. Il a facilité la circulation intra-muros il va ensuite permettre de relier la ville avec l'extérieur. [...]
[...] Mais Haussmann ne s'arrête pas là. Avec l'ingénieur en chef des Promenades et des Plantations, Adolphe Alphand, le baron Haussmann rend Paris plus verte A l'ouest et à l'est, le bois de Boulogne et celui de Vincennes sont créés. Trois parcs sortent également de terre : le parc des Buttes Chaumont, le parc Montsouris et le parc Monceau (ancienne propriété de la famille d'Orléans). Ils permettent des promenades aux habitants trop éloignés des bois qui se situent à l'extérieur de la ville. [...]
[...] Le chantier du boulevard Saint-Germain commence en 1855. Parallèle à la rue de Rivoli, il doit rejoindre la Concorde à la place de la Bastille. Dans les dernières années de son mandat, Haussmann commence à aménager les arrondissements créés sur l'emplacement des communes annexées en 1860. Il crée ainsi une très longue voie sinueuse qui dessert les 19e, 20e et 12e arrondissements : rue de Puebla (actuelle avenue Simon- Bolivar), rue des Pyrénées, avenue du Général-Michel-Bizot. D'autres axes tels que l'avenue Daumesnil ou le boulevard Malesherbes permettent de traverser ces arrondissements en direction du centre. [...]
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