Le 21 janvier 2002, le palais de Tokyo, site de création contemporaine, ouvrait ses portes dans le seizième arrondissement, à Paris. Résultant d'une volonté politique forte, ce site participe de façon inédite – dans sa manière d'organiser la création et de présenter les oeuvres – à la vitalité de l'art contemporain à Paris et en France. Cet événement, salué par de nombreux acteurs de la vie culturelle française, n'en a pas moins été parfois critiqué pour diverses raisons. Après avoir fait la présentation de cet événement, nous exposerons en détail les objectifs que se sont proposés de poursuivre les différents acteurs du Palais de Tokyo, notamment en matière de création et de la formation. Nous montrerons ensuite dans quelle mesure ces objectifs, dans leur application, peuvent s'avérer problématiques et sujets à controverses
[...] Résultat, au bout de sept ans de lutte : 500 logements au lieu de étages au lieu de 1à, une crèche de 50 berceaux et 600m2 pour le centre d'art contemporain. Le Plateau à plusieurs points en commun avec le Palais de Tokyo : on y joue de la musique (K.mix.K pour la musique techno, Jean-christophe Marti pour la musique contemporaine), on y parle d'échanges, de partenariats (notamment avec la Colombie et le Mexique) et d'espace public. On programme également des artistes internationaux (issus d'Italie ou encore de Côte-d'Ivoire). Eric Corne, le directeur des lieux, souhaite enfin en faire un lieu destiné à la pédagogie autour des expositions. [...]
[...] Mondrian, au terme d'une recherche qui nécessita un nombre important de toiles, parvint à exprimer sa vision d'un quartier (et au-delà de l'art abstrait tel qu'il avait contribué à le définir) avec Broadway Boogie Woogie. Monumentale ré-génération ARCHITECTURE INTERIEURE, 01/03/2002 La fronde des squartistes Anne-marie Fèvre, Libération, 14/02/2002 Guy DEBORD, La société du spectacle, Ed. Gallimard, Coll. Folio, p.55 Il apparaît que certains squats participent eux aussi énormément à la vie de leur quartier et cherchent à attirer un large public, notamment en organisant de nombreuses visites d'expositions. Voir la monographie concernant le Brise-Glace, à Grenoble : cf. Vol.I, Monographie, Archipel des squats, in Friches, laboratoires, fabriques, squats, projets pluridisciplinaires . [...]
[...] Guy Debord l'avait déjà dit : à l'acceptation béate de ce qui existe peut se joindre comme une même chose la révolte purement spectaculaire : ceci traduit ce simple fait que l'insatisfaction elle-même est devenue une marchandise dès que l'abondance économique s'est trouvée capable d'étendre sa production jusqu'au traitement d'une telle matière première Il fallait un squat à l'Etat pour rester à la page sans pour autant avoir à composer avec des marginaux. Il est intéressant de noter que dans ce cas précis la reconnaissance vient de la transgression non pas sociale ou économique mais exclusivement artistique. En ce sens, le Palais de Tokyo n'est pas un lieu d'élites mais stricto sensu, de cadres. [...]
[...] Le Palais de Tokyo, comme le note Nicolas Bourriaud, sera autant un lieu de réflexion qu'un lieu festif II. Objectifs et fondements de la politique culturelle du Palais de Tokyo II.1 Soutenir la création L'objectif majeur du Palais de Tokyo est de renouveler les pratiques muséales enfermées dans leur fonction de conservation. II Une approche pluridisciplinaire et interactive de la création Nicolas Bourriaud et Jérôme Sans ont fait le choix d'intégrer dès le départ une palette très large de pratiques telles que les arts visuels, la mode, le design, la musique, la télévision, les jeux vidéo, le jardin, etc . [...]
[...] Le Palais de Tokyo est géré par une association loi 1901. Le 21 janvier 2002, le site de création contemporaine est inauguré par Lionel Jospin et Catherine Tasca. Une pendaison de crémaillère a lieu à laquelle sont conviés les premiers visiteurs. I.3 Des lieux originaux Le site frappe d'emblée par son architecture minimaliste et apparemment inaboutie. Disposant d'un budget relativement restreint et d'une période très courte pour réaliser les travaux, Anne Lacaton et Jean-Philippe Vassal ont réalisé un espace ouvert et évolutif (selon le souhait des directeurs du site) en de nombreux points similaires à une friche industrielle. [...]
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