Les murs anti-bruit

Résumé du document

En 1998, un rapport a évalué à près de 2 millions le nombre de personnes qui subissent des nuisances sonores excessives dues aux transports sur environ 3000 sites. Ce sont les "points noirs" (hors les centres urbains), c'est-à-dire des zones bâties exposées à un niveau sonore qui dépassent les 70 décibels (très bruyant). Le gouvernement souhaite résorber ce fléau d'ici 2010.
Parmi ces 3 000 points noirs, 800 supers points noirs de bruit ont été recensés dans l'hexagone tous réseaux confondus. La gêne est non seulement forte le jour mais également très forte la nuit et affecte le sommeil des habitants.
Ainsi la réglementation se précisant pour tous les secteurs, le marché de l'acoustique se développe nettement depuis sept à huit ans, y compris dans le milieu industriel. Les industriels ont parallèlement amélioré la connaissance des matériaux, ce qui permet de disposer d'offres intéressantes au plan acoustique et économique.
La réduction du bruit peut se faire à la source, avec de meilleurs pneumatiques, une chaussée faite avec des enrobés phoniques, mais le plus simple reste encore les terrassements en forme de butte, réalisé avec des variantes comme le mur anti-bruit.
Ce dernier voit son marché se développer fortement : la surface d'écrans posés par an en France est passée de 20 000 m² en 1985 à 200 000 m² en 1999. C'est cette solution à la problématique du bruit routier que nous allons maintenant vous exposer plus en détail.

Extraits

[...] Ce type d'écran antibruit s'intègre de façon plus harmonieuse dans le paysage, ce qui constitue un atout majeur. Les coûts d'entretien d'un tel écran sont généralement élevés (tailler les plantes, remplacer les sujets qui ont dépéri, etc.) et il est souvent nécessaire de les irriguer. En guise d'alternative à un écran où les plantes poussent l'intérieur” (la terre se trouve donc dans l'écran même), on peut envisager de faire croître la végétation l'écran. On utilise souvent du lierre à cet effet, que l'on fait par exemple grimper le long d'un écran en béton présentant une texture brute, afin de donner une meilleure à la plante. [...]

[...] Exemple : améliorations apportées par un nouveau mur anti-bruit développé par SOMARO (filiale de COLAS) Caractérisation en chambre réverbérante : Deux fois plus absorbant qu'un mur classique Gains très importants dans les basses fréquences (poids lourds). Cependant, la performance globale d'atténuation du bruit dépend, entre autres, de la performance du matériau utilisé, de la hauteur du mur, de la configuration du site, de la circulation (nombre et types de véhicules) et de l'environnement dans lequel le mur se trouve. Nous allons maintenant voir la performance des différents matériaux plus en détail Performances des divers matériaux Les matériaux doivent être durables. [...]

[...] Les vibrations se propagent dans l'air, depuis leur source jusqu'au tympan. Ces vibrations peuvent être mesurées, et ces mesures pondérées par différents coefficients qui tiennent compte des sensibilités propres à l'oreille humaine. Elles peuvent être exprimées en une unité représentative de la sensation subie. Le décibel La plage de sensibilité de l'oreille humaine est très étendue. Un niveau sonore exprimé en décibel, l'unité de puissance sonore, n'est pas vraiment représentatif car l'oreille est peu sensible aux fréquences très basses (son grave) ou très élevées (son aigu). [...]

[...] La durée de vie type peut atteindre 40 ans; peut être réalisé en version absorbante. Les qualités d'absorption acoustique sont, en moyenne, un peu moins bonnes que celles du métal ou du plastique absorbant, mais meilleures que celles du bois absorbant; Grande flexibilité sur le plan architectural. Inconvénients : obstrue le champ de vision des riverains et des usagers de la route; Un peu moins absorbant que les écrans métalliques absorbants; Peu de flexibilité en terme de couleur ÉCRANS EN BOIS Les écrans antibruit peuvent également être réalisés en bois. [...]

[...] Le niveau énergétique équivalent - LAeq - En matière de bruit, la durée importe autant que le niveau. L'indicateur du niveau de bruit correspond à une accumulation quotidienne de bruits divers et variés qui perturbent l'individu, et non à un bruit isolé. L'indicateur représentatif des effets bruit est le cumul de l'énergie sonore reçue pendant une période donnée, notée LAeq. La réglementation française actuelle fixe les seuils à respecter pour les deux périodes de référence : période de jour 6h-22h, période de nuit 22h-6h Chiffres clés Le bruit représente une nuisance majeure en milieu urbain et constitue donc une forme d'atteinte à l'environnement. [...]