New York représente le modèle même de la ville-globale, réunissant les centres de commandement dans un centre ville extrêmement important. Face à ce modèle de ville, Los Angeles pourrait apparaître comme un anti-modèle misant avant tout sur les « suburbs ». Los Angeles serait-il le modèle de la ville du XXIème siècle ? Ce n'est pas l'avis de Cynthia Ghorra-Gobin (1), qui rappelle que Los Angeles ne s'est jamais pensée elle-même comme une ville (En profitant pour rappeler l'absence de grattes ciels jusqu'en 1970). Los Angeles, Sun Belt City anti-modèle de New York, Frost Belt City? Los Angeles s'organise autour de son “suburbia”, et non plus autour du centre car elle ne dispose pas de centre clairement établi. Est-ce là la seule différence entre New York et Los Angeles ? Nous essayerons de répondre à cette question en analysant dans un premier temps le développement urbain des deux villes puis, dans un second temps, nous étudierons les conséquences de ces différences.
[...] New York s'organise donc autour d'un centre ville très densément peuplé et unique en son genre. En effet, Manhattan est une ville qui s'apparente plus aux villes comme Tokyo ou Hong Kong plutôt qu'aux autres villes américaines. A cette ville verticale s'oppose aujourd'hui la ville horizontale, représentée par Brooklyn et à laquelle correspond justement le modèle de Los Angeles. En effet, autant New York s'organise autour de son noyau (Qui en fait une ville globale), autant l'on a du mal à délimiter le centre de Los Angeles. [...]
[...] D'ailleurs, le développement des transports à Los Angeles ne se fit pas du tout de la même manière qu'à New York. A New York, les transports abondèrent très vite du fait de la densité de population très forte. Même si le métro est loin d'être efficace, New York dispose d'un réseau de bus important. Les transports à New York jouèrent aussi un rôle dans l'urbanisation de la ville, jouant un facteur attractif dans l'immobilier. Los Angeles s'impose ici comme un anti-modèle de New York, car la densité d population en moyenne peu élevée (même si certains quartiers de la ville sont très densément peuplés) aboutit à un échec des transports à être efficaces. [...]
[...] Cependant, il ne faut pas croire que Los Angeles est exemple d'intégration. Même si Los Angeles est une ville comptant majoritairement des minorités (majority-minority city les blancs étant minoritaires de blancs contre 44,6% d'hispaniques), les quartiers riches (Brentwood, Westwood, Beverly Hills, Inglewood) sont majoritairement blancs alors que les quartiers pauvres (South Central, East Los Angeles) contiennent plus de populations émigrées. En cela, Los Angeles ne se distingue pas de New York où les quartiers pauvres sont les quartiers noirs (Bronx, Harlem Los Angeles compte d'ailleurs deux révolte, en 1965 et en 1992, la première pour la reconnaissance des noirs politiquement et la seconde, multiethnique, soulignant la rivalité sur le marché du travail entre anciens et nouveaux immigrés. [...]
[...] Ce n'est pas l'avis de Cynthia Ghorra- Gobin qui rappelle que Los Angeles ne s'est jamais pensée elle-même comme une ville (En profitant pour rappeler l'absence de grattes ciels jusqu'en 1970). Los Angeles, Sun Belt City anti-modèle de New York, Frost Belt City? Los Angeles s'organise autour de son “suburbia”, et non plus autour du centre car elle ne dispose pas de centre clairement établi. Est- ce là la seule différence entre New York et Los Angeles ? Nous essayerons de répondre à cette question en analysant dans un premier temps le développement urbain des deux villes puis, dans un second temps, nous étudierons les conséquences de ces différences. [...]
[...] Ainsi, la croissance démographique de Los Angeles est due à l'arrivée en 1876 du Southern Pacific reliant la ville à San Fransisco. La ville prend alors l'aspect d'une juxtaposition de lotissements L'absence de plan ou de contrôle comme à New York aboutit à une ville sans places publiques, sans monuments et avec très peu d'espaces verts. En fait, l'on remarque qu'autant New York représente la ville (presque dans une idée médiévale de ville libre), autant Los Angeles répond à un compromis entre rural et urbain (mythe pastoral de l'idéal rural). [...]
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