Kathryn Gustafson est née en 1951 à Yakima, dans l'Etat de Washington, sur la côte nord-ouest des Etats-Unis, considérée comme le berceau du paysagisme contemporain. Elle quitte sa ville natale à l'âge de 18 ans, pour entreprendre des études à l'Université de Washington à Seattle. A 19 ans, elle part à New York City pour étudier au Fashion Institute of Technology, où elle obtient son diplôme en 1972. En travaillant avec le textile, elle commence à être fascinée par les possibilités de fluidité des lignes et des formes. Dans les années soixante-dix, elle est styliste à New York ainsi qu'à Paris. C'est à cette époque, qu'elle se découvre beaucoup d'affinités avec la sensibilité française, si bien qu'en 1975, elle décide d'apprendre la langue de Molière et s'installe véritablement en France. Attirée par des projets de plus grande ampleur, et séduite par les œuvres de Jacques Sgard, son mentor, elle intègre alors l'Ecole Nationale Supérieure du Paysage à Versailles en 1977 et obtient son diplôme en 1979. Elle ouvre son propre bureau d'études à Paris en 1980, une petite agence où elle est amenée à travailler assez régulièrement en collaboration avec l'architecte paysagiste Sylvie Farges. Ses premiers travaux sont essentiellement issus de commandes publiques françaises et proviennent des programmes d'infrastructure de transports. En 1997, elle quitte cette agence pour s'associer avec Neil Porter et former le bureau londonien « Gustafson Porter ». Mary Bowman les rejoint en 2002. Entre temps, en 2000, elle s'associe également avec d'autres professionnels aux Etats-Unis, Jennifer Guthrie et Shannon Nichol, et forme le bureau « Gustafson Guthrie Nichol » à Seattle. « Guidés par une série de principes créateurs communs, les projets de chaque bureau se développent dans des directions légèrement différentes, suivant les auteurs, les contributions et les contextes locaux/continentaux. » Fruits de ces associations, des voies créatrices nouvelles sont aujourd'hui révélées par ses projets les plus récents. Néanmoins, le style de Kathryn Gustafson, sa touche personnelle, se retrouve à chaque fois de la même manière, bien que parfois moins prononcée, tant dans ses premières que ses dernières créations.
[...] Ibid. p.560. [83]. Ibid. p.561. [84]. Ibid. p.561. [85]. Bernard Tschumi, Combinatoire in Textes parallèles, catalogue d'exposition I.F.A., Paris : 1985, cité par Jean-Pierre le Dantec in Jardins et paysages : Une anthologie, Paris : Editions de la Villette p [86]. [...]
[...] Dans le travail de Kathryn Gustafson, il s'explique par ses richesses stylistiques propres, éveillées par ses études de stylisme. Cette sensibilité aux formes explique son aisance à modeler les sols ou à instaurer des topographies pour le moins inhabituelles. Néanmoins, il n'est pas possible de dire que son approche du paysage constitue quelque chose comme une transposition de tissus drapés. En fait, ce sont les images de corps en mouvement et de leurs d'énergie'' qui révèlent les tensions et les détentes des contours[28] Kathryn Gustafson instaure une sorte de corps à corps[29] entre le visiteur en mouvement et le site. [...]
[...] Dans le cas de la composition d'une phrase ou d'une histoire, les personnes commencent à écrire sur un morceau de papier, qu'elles plient avant de faire passer à leur voisin. [87]. Bernard Tschumi, Combinatoire in Textes parallèles, catalogue d'exposition I.F.A., Paris : 1985, cité par Jean-Pierre le Dantec in Jardins et paysages : Une anthologie, Paris : Editions de la Villette p [88]. Jane Amidon, Moving Horizons, les paysages de Kathryn Gustafson et Associés, Basel : Birkhäuser p [89]. Ibid. p [90]. Ibid. p [91]. Ibid. p [92]. [...]
[...] Le Parc allie les formes fabriquées, comme les Folies et les trames, à l'abstraction (points, lignes, surfaces). En tant qu'objets autonomes, les Folies sont placées sur plan abstrait étendu. Il est important de noter que l'utilisation de ce terme pour désigner des objets bâtis renvoie à la situation actuelle de la société faite de disjonctions ou de dissociations entre l'usage, la forme et les valeurs sociales[80] Les Folies sont déclinées selon le modèle de la machine, par les répétitions et l'artificialité. Ce nouveau type de parc ne renvoie aucunement à ce qui a déjà été réalisé. [...]
[...] Ces qualités se ressentent dans le travail personnel de Kathryn Gustafson, notamment lorsqu'elle travaille la terre. Elles ont commencé à se ressentir dans son travail à un moment qui, historiquement, coïncide avec une période clef dans la culture artistique, la transition entre le Modernisme et le Minimalisme et la période que l'on a nommée post-moderniste et post- minimaliste. La décision de Kathryn Gustafson d'abandonner le stylisme pour des projets à plus grande échelle et touchant un public plus vaste coïncide avec l'époque, le moment où des artistes comme Michael Heizer, Mary Miss, Robert Smithson, James Turell et Richard Long s'aventuraient, par le Land Art, à créer des installations dans des sites spécifiques, dans des espaces ouverts et non dans des lieux clos, à l'extérieur des musées. [...]
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