Située au 7 bis de la rue commerçante Saint-Georges, la banque du Crédit Lyonnais est un édifice appartenant au patrimoine Art Nouveau nancéien malgré sa façade plutôt classique. Elle fut réalisée entre 1901 et 1902 par César Félicien, ingénieur civil et architecte belge arrivé à Nancy en 1875. D'après certaines sources, le bâtiment fut tout d'abord occupé par Madame la veuve Gardeil qui le loua durant vingt-quatre ans à la société du Crédit Lyonnais. Par la suite et jusqu'à nos jours, c'est la banque qui y prit place. En 1973, d'importants travaux d'aménagement intérieur sont entrepris par les architectes nancéiens Philippe Royer et Roger Lamoise. Plus récemment, en 1992, la porte principale donnant accès au hall est déplacée. Ce dernier, qui occupe une place centrale au cœur des deux étages carrés principaux sera l'objet de cette étude de vaisseau.
[...] Au centre, les lettres C et emblèmes de la banque, s'enlacent discrètement. La composition très structurée et les techniques employées sont en accord avec le fait que cette œuvre doit être perceptible de loin. Malgré l'apparente différence entre le style classique de la salle et le style Art nouveau de la verrière due à une absence d'unité de conception, ce hall d'accueil de la banque du Crédit Lyonnais de Nancy transmet par son éclairage particulier et son jeu de couleurs une atmosphère de sérénité et une ambiance chaleureuse. [...]
[...] Face à l'entrée, au niveau de la travée centrale, cette tribune affiche une horloge inscrite dans un fronton à arc segmentaire. Cette dernière est surplombée par une tête de lion et encadrée de volutes à chutes ainsi que de fleurs sculptées. De part et d'autre du fronton se trouvent des ailerons à grandes volutes de feuilles d'acanthe du centre desquelles tombent également des chutes. Aux quatre angles, comme au rez-de-chaussée, se trouvent des colonnes et pilastres jumelés à la différence que cette fois les volutes des chapiteaux sont de style ionique. [...]
[...] Chaque travée présente également une moulure en cartouche. Celle-ci est divisée par trois tables cruciformes et surplombée par une moulure rectangulaire. Sur le tout repose un entablement ionique présentant des modillons figurés, ainsi qu'un bandeau supérieur en demi-rond sculpté de fleurs. Au dessus de ces deux niveaux s'élève le chef-d'œuvre de l'édifice : sa verrière. Dessinée par Jacques Gruber, ancien artisan des cristalleries Daum, maître du verre de l'Art nouveau, elle est la plus grande de l'Ecole de Nancy avec sa surface de 250m² et ses 264 panneaux. [...]
[...] En 1973, d'importants travaux d'aménagement intérieur sont entrepris par les architectes nancéiens Philippe Royer et Roger Lamoise. Plus récemment, en 1992, la porte principale donnant accès au hall est déplacée. Ce dernier, qui occupe une place centrale au cœur des deux étages carrés principaux sera l'objet de cette étude de vaisseau. L'entrée s'effectue par la rue Saint-Georges (au niveau de l'arrêt de tramway du point central) après être passé par un petit espace réservé aux distributeurs de monnaie. Le hall est divisé en cinq travées longitudinales et trois transversales. [...]
[...] Aux quatre angles du rez-de-chaussée, on note la présence de pilastres jumelés à des colonnes. Ces dernières sont composées d'une base de type attique réalisée en cuivre, reposant sur un dé de piédestal, un fût monolithique en marbre de couleur verte et jaune orangé, ainsi que d'un chapiteau en cuivre ressemblant à celui de style corinthien, mais présentant des volutes enroulées vers l'intérieur de la colonne avec une échine à oves et un abaque à cornes. Les pilastres qui y sont associés ont la même constitution sous forme plane à l'exception des volutes qui leur ont été retirées. [...]
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