Frédéric Borel, concept de parcours, architecture, séquences d'entrées, interaction avec l'espace, logements sociaux, Palais de Justice de Narbonne, profondeur visuelle, ENSA PVS, Bibliothèque Nationale de France
Pour appréhender la question du parcours en architecture, l'idéal est de le vivre. Se rendre naturellement sur le site permet de mieux comprendre de quelle manière l'architecte nous invite à pénétrer dans son architecture pour ensuite la parcourir et en ressortir changer. Ces trois dernières années, l'un des bâtiments que j'ai le plus parcourus est l'École Nationale Supérieure d'Architecture de Paris-Val de Seine (ENSA PVS), conçu par Frédéric Borel. Sa démarche m'interpelle notamment par le travail des séquences d'entrées et de sorties qui nous plongent systématiquement dans des dimensions remarquables. Celles-ci nous interrogent sur les mouvements de notre corps dans l'espace et son interaction avec les autres.
[...] Frédéric Borel et le concept de parcours en architecture Pour appréhender la question du parcours en architecture, l'idéal est de le vivre. Se rendre naturellement sur le site permet de mieux comprendre de quelle manière l'architecte nous invite à pénétrer dans son architecture pour ensuite la parcourir et en ressortir changer. Ces trois dernières années, l'un des bâtiments que j'ai le plus parcourus est l'École Nationale Supérieure d'Architecture de Paris-Val de Seine (ENSA PVS), conçu par Frédéric Borel. Sa démarche m'interpelle notamment par le travail des séquences d'entrées et de sorties qui nous plongent systématiquement dans des dimensions remarquables. [...]
[...] Puis, un sas de compression donne accès au grand hall horizontal. La sortie se fait depuis le hall par un tunnel forçant la compression. Pour Borel, le déplacement est l'élément qui construit l'espace. De ce fait, pour se rendre d'un point à un autre, il attache de l'importance à la multiplication des parcours. À l'ENSA PVS, il propose de multiples manières d'arpenter l'école de bas en haut. Hormis l'utilisation de l'ascenseur, il existe deux façons différentes d'utiliser les circulations verticales. [...]
[...] Quid des autres architectes ? D'autres architectes étudiés dans le cours travaillent aussi la question du parcours initiatique. Alors que pour Tadao Ando le parcours est synonyme d'introspection, au contraire pour Herman Hertzberger le parcours a pour but de rencontrer l'autre. Frédéric Borel façonne le sol de manière à inscrire ses édifices dans la ville. Pour lui, le sol fait seulement office de transition alors que pour d'autres architectes comme Dominique Perrault le sol devient bâtiment. Son projet pour la Bibliothèque Nationale de France crée un nouveau sol pour la ville. [...]
[...] Un long parvis agrandissant la largeur du trottoir accompagne les visiteurs pour emprunter les larges pas d'ânes. Lors du parcours, l'architecte étudie le rapport entre compression et dilatation. Dans le projet rue Oberkampf, il traite de manières distinctes les différentes strates de la parcelle. La première partie accolée à la rue est particulièrement compressée. On arrive ensuite au centre de la parcelle où l'espace se dilate grâce au jardin. On observe un contraste entre le centre de la parcelle -le jardin- et le fond composé d'immeubles hauts. Ceux-ci cassent la profondeur de la parcelle. [...]
[...] Le thème de la compression et de la dilatation est abordé par de nombreux architectes. Tout comme Frédéric Borel, Jean Nouvel traite cette question à l'Institut du Monde Arabe à Paris. Nouvel dispose l'édifice en retrait afin d'aménager un grand parvis pour la façade horizontale. De la même manière que Borel pour le Palais de Justice ou l'ENSA PVS, Nouvel organise une compression au moment de l'entrée. On entre dans une fente basse puis en arrivant au patio vertical, la dimension de l'espace change brusquement. [...]
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