Architecte et sculpteur, Jean Goujon est avec Germain Pilon le sculpteur le plus important de la Renaissance française. Il est l'un des premiers artistes dont l'œuvre s'inspire directement de l'art antique et de la Renaissance italienne qu'il a étudié personnellement lors d'un voyage en Italie.
A l'aide de Pierre Lescot, il conçoit le bâtiment de triomphe du Roi de France Henri II. Appelé aujourd'hui la Fontaine des Innocents, ce bâtiment est, contrairement à tous les autres édifices de triomphe, conçut pour rester.
De nos jours, la fontaine a déjà été plusieurs fois déplacée et ce n'est qu'une copie du monument édifié en 1788 qui trône actuellement au centre de la Place des Innocents.
Ainsi, nous étudierons dans un premier temps la première fonction de la fontaine : symboliser le triomphe du Roi de France à son entrée dans Paris. Ensuite, nous observerons les diverses évolutions du bâtiment. Puis nous nous attarderons sur le dernier remaniement de cette fontaine.
[...] Quelques auteurs en font aussi les mères des satyres. Mais dans la Grèce antique, elles n'étaient que des divinités champêtres dont le culte ne s'étendait pas aux villes. On les représente jeunes et jolies, les jambes et les bras nus, dans un milieu marin, généralement appuyées contre une urne qui déverse de l'eau, ou tenant à la main un coquillage et des perles dont l'éclat relève la simplicité de leur parure. Une couronne de roseau peut venir orner leur chevelure argentée qui flotte sur leurs épaules. [...]
[...] Le premier déplacement de la fontaine A la fin du XVIIème siècle, le gouvernement parle de détruire la Fontaine des Innocents. Or, pour les habitants du quartier ainsi que pour les connaisseurs, la fontaine fait partie du patrimoine. Un homme va alors intervenir pour la sauver : Antoine Chrysostome Quatremère de Quincy, dit Quatremère de Quincy, archéologue, philosophe, critique d'art et homme politique français. Commence dès lors la première grande campagne publique de protection du patrimoine. C'est à la même période que l'ensemble des cimetières de Paris sont vidés et remplacés par les cimetières actuels situés à l'époque en périphérie de la ville. [...]
[...] Tout d'abord la forme principale de la fontaine reprend celle des arcs de triomphes des grands empereurs romains. De plus, ces arcs sont chacun surmontés d'une frise ainsi que d'un fronton : éléments représentatifs de l'élévation de la façade des temples doriques dans la Grèce antique. Les colonnes de type corinthien sont également une marque de l'inspiration des temples grecs antiques. Le choix des personnages représentés sur la fontaine révèle aussi la volonté des artistes de créer un monument de style antique, comparable aux bâtiments de triomphe des grands empereurs romains. [...]
[...] Afin de ne pas abîmer les bas-reliefs du stylobate, on les retire et on les place au Musée du Louvre. En 1810, on ajoutera aux quatre coins de la fontaine des bornes pour que les porteurs d'eau à bretelles puissent s'y approvisionner. En 1858 enfin, Davioud déplacera la fontaine de quelques mètres jusqu'au square des Innocents érigé à la place du marché. Lorsqu'en 1858 on créera un square pour remplacer le marché de la place, on déplacera à nouveau la fontaine de quelques mètres afin qu'elle soit au centre de ce nouveau square. Le marché des Innocents 2. [...]
[...] Implantée contre un mur au croisement de la rue Saint Denis et de la rue des Fers, elle ne possède alors que trois faces Une fontaine d'inspiration antique Jean Goujon et Pierre Lescot conçoivent la fontaine sous la forme d'un autel dédié aux nymphes. Trois arcades d'ordonnance corinthienne s'encadrent dans des pilastres contre lesquels se dressent les corps voilés des nymphes et des naïades réalisées par le sculpteur Jean Goujon. Au XVIème siècle, au cœur de ce qui était un quartier médiéval, où la vie et la mort se côtoyaient quotidiennement, cette fontaine incarnait l'esprit de la Renaissance. [...]
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