Faut-il encore construire des tours ?

Résumé du document

Note de synthèse sur la controverse des tours. L'exposé compte 13 500 caractères mais il contient surtout un graphique qui présente sous forme d'arbres l'ensemble des arguments et leurs contre-arguments hiérarchisés et catégorisés. Le débat est articulé autour de 4 points : la question des densités, la symbolique, le cadre de vie et le coût des tours

Extraits

[...] Il ne faut notamment pas oublier que beaucoup des tours en France sont des immeubles d'habitat social, ne bénéficiant pas des prestations de haut standing présentes dans les autres tours. De plus, ce sentiment est certainement très présent dans les villes, sans distinction du type d'immeubles. Un autre argument très souvent avancé est que la concentration entraîne des tensions. Cependant, cela tient extrêmement souvent à une mauvaise isolation des logements, qui peut être facilement résolue avec les techniques actuelles de construction. Il demeure, pour les défenseurs des tours, l'argument de la vue. En effet, les habitants de tours ont une vue absolument exceptionnelle sur la ville qui les entoure. [...]

[...] Au contraire, les habitants des tours défendent très souvent ce type d'habitat, en mettant en avant les avantages qui lui sont inhérents. Ainsi, par exemple, la présence d'un service de sécurité incendie est très souvent perçue positivement par les habitants qui se sentent protégés. Mais il faut reconnaître que la présence de ce service trahit un risque peut-être plus élevé en cas d'incendie dans un immeuble de grande taille, et entraîne des charges importantes. Par ailleurs, autre exemple, l'impossibilité d'ouvrir les fenêtres au- dessus du 40ème étage rebute un grand nombre d'habitants potentiels. [...]

[...] Débattre sur la densité en relation avec les tours est un faux débat. Ce qui est réellement débattu est la forme urbaine qu'on souhaite pour notre ville, pour nos enfants. II - La symbolique des tours et leur rayonnement international Originellement, la tour était un véritable signal. Ainsi le beffroi des villes du Nord symbolisait l'autorité politique émancipée, le clocher des églises l'autorité religieuse et les donjons du Moyen Age l'autorité du seigneur féodal. Ces tours sont depuis devenues des monuments. [...]

[...] Dans ce cas, le risque d'une vue bouchée est relativement minime. Il reste bien sûr le problème de l'articulation avec l'espace public alentour. En effet, la densité interne très élevée des tours peut entraîner une difficulté, puisqu'un nombre important de personnes utilise un même espace public relativement réduit. Le risque est donc une fuite vers des espaces plus éloignés, entraînant un délaissement de l'espace autour des tours. De plus, l'ombre projetée par les tours est souvent vécue comme traumatisante par les usagers des espaces autour des tours. [...]

[...] Or dans un quartier de gratte-ciels il se retrouve noyé. Il convient donc de distinguer les quartiers de tours des tours isolées, comme la tour Foster à Londres, disséminée en acupuncture dans le paysage urbain. De nos jours la tour est un symbole économique très fort. Elle apporte une image dynamique à la ville car elle demeure toujours un défi au dépassement. Elle est aussi le symbole d'un certain esprit pionnier. Les cœurs des métropoles les plus dynamiques sont peuplés de ces fameuses tours, qu'il s'agisse de Manhattan, de HongKong, de la Défense à Paris ou de la City à Londres. [...]