Les travaux de la cathédrale d'Amiens, capitale de la Picardie, débutent en 1220 sous l'impulsion de l'archevêque Evrard de Fouilloy. Ils s'étalent pour l'essentiel jusqu'en 1280, puis l'édifice connaît une phase de stagnation jusqu'en 1366 pour ne jamais être achevé.
Le bâtiment présente une longueur intérieure de 133 mètres pour une largeur de nef de 14,60 mètres. Les voûtes, quadripartites, s'élèvent jusqu'à 42,50 mètres.
La partie à laquelle nous nous intéresserons, la façade, présente une caractéristique étonnante. Ses travaux furent commencés au même moment que le reste de la cathédrale. En effet, la majorité des documents relatifs à la construction de ce type d'édifice nous indiquent que le chœur, espace ou est pratiqué le rituel nécessaire au culte, est généralement élevé en premier, afin de satisfaire le plus rapidement possible aux besoins de la paroisse. C'est également pour cette raison que le style architectural ou la richesse des sculptures du chœur peuvent parfois différer de la façade, soit pour des raisons d'évolution d'une époque, soit pour des raisons simplement financières. Longtemps, certains historiens d'art ont estimé que la façade d'Amiens avait été construite après la nef, mais il s'est avéré que cette hypothèse était erronée.
Au long de ce dossier, nous aborderons la façade dans son ensemble, puis nous détaillerons ses portails. Enfin, nous consacrerons une partie à la polychromie de cette cathédrale qui nous est due aux projets controversés d'Eugène Viollet-le-Duc, mais qui à mon sens présente un intérêt non négligeable concernant cette façade.
[...] Ensuite, le fait que la totalité du monument ait été entreprise dans le même instant comme un seul bloc, permet non seulement d'expliquer le rôle de soutien que joue la partie occidentale vis-à-vis des autres, mais surtout de justifier deux caractéristiques de la cathédrale. A savoir, l'évidemment impressionnant des murs de la nef pour l'époque de construction, ainsi que la masse de la maçonnerie du frontispice qui à pour conséquence de le rendre aveugle sur toute sa largeur, et ce, jusqu'au triforium. Notons par ailleurs que cet aveuglement est admirablement bien dissimulé par les effets architecturaux et la richesse des sculptures des portails monumentaux. Plus haut, la façade est dotée d'une galerie des rois et d'une rose. [...]
[...] L'église a consigné les couleurs liturgiques à plusieurs reprises, mais la première fois qu'elle le fait, c'est au concile de Nicée en 325. Le violet sera la couleur de la prière, le vert symbolise la fertilité de la terre, le blanc symbolise le baptême et le rouge pourpre la passion du christ. Par exemple, lorsque se développe le culte de la vierge, celle-ci est vêtue de bleu et de rouge, car elle est reine du ciel mais également mère du christ. [...]
[...] Les portails L'ensemble des portails de la cathédrale était strictement hiérarchisé. Chacune des portes possédait une fonction propre et était destinée à des usages différents selon les périodes de l'année ou les usagers qui les empruntaient. Cette hiérarchie provient d'une organisation de la pensée de cette époque conditionnée par la religion, on sait par exemple qu'en fonction son rang social, une personne passera par une entrée différente selon qu'il est évêque, chapitre, ouvrier du chantier ou simple fidèle. Selon cet ordre, les portails de la façade occidentale sont eux- mêmes hiérarchisés, commençant par le portail central dit du Beau Dieu et poursuivant par le portail de la Vierge au Sud puis par celui de saint Firmin au Nord. [...]
[...] Le bâtiment présente une longueur intérieure de 133 mètres pour une largeur de nef de 14,60 mètres. Les voûtes, quadripartites, s'élèvent jusqu'à 42,50 mètres. La partie à laquelle nous nous intéresserons, la façade, présente une caractéristique étonnante. Ses travaux furent commencés au même moment que le reste de la cathédrale. En effet, la majorité des documents relatifs à la construction de ce type d'édifice nous indiquent que le chœur, espace ou est pratiqué le rituel nécessaire au culte, est généralement élevé en premier, afin de satisfaire le plus rapidement possible aux besoins de la paroisse. [...]
[...] Enfin, nous consacrerons une partie à la polychromie de cette cathédrale qui nous est due aux projets controversés d'Eugène Viollet-le-Duc, mais qui à mon sens présente un intérêt non négligeable concernant cette façade. La façade Structure et plan La façade est harmonique elle comporte trois portails, trois niveaux d'élévation et deux tours. Les tours présentent un plan barlong qui est deux fois plus large que profond. Concernant l'hypothèse selon laquelle la construction de cette partie, qui aurait été entreprise ultérieurement à celle du reste du bâtiment, l'examen de la structure a révélé récemment qu'elle était totalement erronée, venant ainsi embellir l'image de la façade à vrai dire peu reluisante. [...]
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