Les escaliers à voûtes sarrasines sont issus d'une technique ancestrale qui s'explique maintenant par la résistance des matériaux. Leur méthode de construction les caractérise. Les premiers escaliers sur voutes sarrasines se sont développés en Afrique du Nord et en Espagne dans la région de Catalogne, probablement dans le courant du XVIe siècle.
Les ouvrages et écrits concernant ces techniques de construction sont pratiquement inexistants. Ceci tendrait à vouloir dire que ces techniques se sont développées intuitivement sur les chantiers parallèlement à la construction des voûtes. Seul un constructeur d'escaliers nommé F. Soliverès a rédigé un ouvrage en 1929 donnant des explications précises sur l'application de cette technique. Ces escaliers sur voutes sarrasines sont fabriqués à base de briques. Cela s'explique par ces origines, car l'habitat de ces zones géographique était essentiellement composé de briques de terre séchée qui était leur matériau principal.
Ces régions ne sont en effet pas très riches en pierres. Il était donc difficile de réaliser des escaliers en pierre taillée. De plus, les pierres taillées sont très dures à mettre en œuvre. De même, à cause de l'aridité de ces endroits, le bois est rare donc les structures en bois n'étaient pas non plus une solution que les habitants de l'époque pouvaient mettre en œuvre facilement.
[...] Ils ont plutôt retenu une solution de briques constituées de terre ou d'argile, façonnées dans un moule puis séchées au soleil dont ils ne manquaient pas. Ce système est facile à mettre en œuvre que ce soit dans la fabrication des briques ou dans la construction des structures. Au fil des siècles, cette technique a été propagée par des marbriers espagnols immigrés dans le bassin méditerranéen. Ce procédé s'est surtout répandu en France après la Seconde Guerre mondiale et actuellement, il est d'usage courant dans le sud de la France et en région parisienne. Ces escaliers sont destinés particulièrement aux intérieurs de style. [...]
[...] Ces mesures ont été réalisées sur plusieurs marches. Après déchargement instantané, d'autres mesures furent réalisées, puis vingt-quatre heures plus tard. L'ensemble des mesures a été comparé aux premières mesures avant chargement. Ces résultats ont indiqué que pour un escalier avec 1,20m d'emmarchement (largeur de l'escalier ou désignant aussi la longueur d'une marche), la déformation maximale relevée en bout de marches 24 heures après déchargement était seulement de 0,3mm. Une telle résistance avec une aussi grande finesse s'explique par le principe de base de ce genre d'escalier. [...]
[...] Il n'y a pas de délai de séchage. La méthode de fabrication diffère des méthodes traditionnelles par l'absence de gabarit et de coffrage. La première étape consiste à relever les mesures de la trémie (ouverture pratiquée dans un plancher pour permettre le passage d'un escalier). C'est alors qu'on passe à la conception de l'escalier, la répartition et le dimensionnement des marches balancées font d'ailleurs l'objet d'un calcul très précis. Puis on passe à l'implantation de l'escalier dans l'espace, c'est-à-dire qu'on aura tracé préalablement au sol en grandeur réelle le plan de l'escalier avec la projection de la ligne de jour et des nez de marche. [...]
[...] La voute de fond peut se réaliser une fois l'escalier terminé. Les briques composant cette deuxième couche sont posées parallèlement au mur et dans le sens de la montée d'escalier c'est-à-dire du bas vers le haut. De même que pour la voute de répartition, les joints entre les briques de la voute de fond sont décalés les uns par rapport aux autres. De plus les briques composant ces deux voutes ne sont pas superposées dans le même sens mais croisées, toujours dans le but d'augmenter les frottements et ainsi la solidité de l'ouvrage. [...]
[...] Ce qui rend ces escaliers très esthétiques et permet un gain d'espace. De plus ils sont plus solides et plus légers que les escaliers en béton habillés d'un revêtement de pierre comme nous pouvons le voir sur la photo ci-dessous). II Principe mécanique En effet, ce type d'escalier ne nécessite ni fondations, ni paillasse à béton (sorte de treillis pour armer le béton). Pour assurer sa stabilité, il suffit : -d'un mur d'échiffre (mur sur lequel les marches de l'escalier sont appuyées et encastrées), -d'un patin d'ancrage souvent constitué de briques pleines sur la largeur d'une marche et demie (comme indiqué sur le schéma ci-dessous). [...]
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