Dôme, rocher, Jérusalem
Premier chef d'œuvre de l'architecture islamique et monument atypique de l'Islam, le Dôme du Rocher, improprement appelé mosquée d'Omar, fut construit en l'an 72 de l'hégire c'est-à-dire en 691 ou 692 de l'ère chrétienne, sous le règne du calife Abd al-Malik.
Cet édifice se trouve à Jérusalem sur l'esplanade des mosquées (Haram al-Sharif), troisième lieu saint de l'islam après la Mecque et Médine et d'ou s'élève aussi la mosquée Al-aqsa.
Abd al-Malik, faisaient partie de la première dynastie de califes arabes, les omeyyades, qui avaient pour capitale Damas de 661 à 750. Il régna de 685 à 705 et pendant ce temps il ne cessa de lutter contre les tribus arabes dissidentes.
Ce corpus est composé de trois documents, dont deux photographies d'archéologies monumentales du bâtiment avec pour la première, une vue de la face nord, et pour la deuxième une vue intérieure du Dôme. Enfin le troisième document est un « texte » qui nous présente un extrait des inscriptions sur l'édifice.
Ce troisième document à une source puisqu'il provient de la traduction de Dominique Lablanche du livre d'Oleg Grabar et de Saïd Nuseibeh, Le Dôme du Rocher. Joyau de Jérusalem. Cet ouvrage constitue une somme non seulement sur l'architecture du sanctuaire et sur sa symbolique, mais aussi sur un héritage commun aux trois monothéismes.
Oleg Grabar, historien de l'art et spécialiste de l'art islamique est né à Strasbourg en 1929, il a donc fait des études de langues orientales et d'histoire de l'art. Il est l'auteur d'une vingtaine d'ouvrages et de nombreux articles.
Il publie ses premières hypothèses sur la signification du Dôme en 1959 et ses articles constituent le plus important corpus sur ce sujet.
Tout d'abord, commençons par dire que le Dôme du Rocher n'est pas une mosquée, c'est un sanctuaire. C'est le premier monument du monde musulman qui se veut une construction esthétique majeure. Cet édifice est de forme octogonale et contient en son centre, dans un cercle, un rocher. Deux déambulatoires permettent de circuler autour du rocher. Le lieu en soi est porteur d'une signification chargée que nous développerons plus tard. Mais il faut savoir que si le Dôme à été construit c'est pour concurrencer le christianisme et le judaïsme sur les édifices construits, l'architecture, au niveau de la richesse, par conséquent on cherche à dire que l'Islam est meilleur que les deux autres religions.
[...] Ce sont les guerres et par conséquent les prises de pouvoir qui ont contribué au changement du Dôme. On voit tout d'abord dans ce dôme des influences arabes ce qui parait naturelle bien que ça ne soit pas toujours le cas. Les arabes ont commencé à s'approprier le territoire des 638, quand le calife Omar s'est emparé de Jérusalem et à fait de cette esplanade un lieu de prière en plein air. Plus tard, Abd al-Malik fit construire le Dôme sur l'emplacement de l'ancien temple, et a pu réaliser son rêve de construire un sanctuaire dont son peuple puisse être fier et qui soit digne de sa foi. [...]
[...] Enfin, un nouvel envahisseur fit tomber Jérusalem en 1517 en la personne des turcs. A leur tête, Soliman le magnifique, qui recouvre les murs extérieurs de la mosquée de carreau de faïence vitrifié venu de Perse, et fait aussi remplacer en 1538, six vitraux multicolores par des décors floraux dorés. Les transformations qu'a pu subir le Dôme montrent qu'elles ont contribué à la grandeur de l'édifice et par conséquent de l'Islam par rapport aux autres religions c'est ce que nous allons voir dans cette dernière partie. [...]
[...] Le Dôme du Rocher. Plan : L'histoire et le style du Dôme du Rocher Les origines de cette construction Quelques éléments d'architectures et d'ornements Un monument qui subit des transformations au fil du temps L'influence arabe Les transformations chrétiennes, persane et byzantine La supériorité de l'Islam sur les autres religions. La supériorité par les inscriptions Un édifice pour affirmer la puissance islamique Bibliographie : Buresi Pascal, Les mondes de l'Islam : une foi, des cultures, Paris, Larousse 128p. Fleckenstein Karl-Heinz, Müller Wolfgang , Roberts David, Jérusalem : ville sainte des trois monothéismes, Paris, Desclée de Brouwer 223p. [...]
[...] Le cintre est une forme provisoire en bois, destinée à soutenir les voûtes d'un arc. Passons maintenant à l'ornement intérieur du Dôme qui est entièrement recouvert de mosaïques, en grande partie disparues ou remplacées. De plus sur l'arrondi supportant la coupole, court un large ruban de lettres dorées, bordées d'étoiles et de roses, de lotus, de lis, de feuilles de trèfle et de tulipes. Le cœur de la Kubbet es-Sakhra est le Rocher sacré, sa masse nue contraste puissamment avec les splendides décorations de l'édifice. [...]
[...] Il est situé sur l'emplacement du temple des juifs, avec ses parvis et ses salles. L'esplanade du Haram correspond à environ un sixième de la vieille ville. Ce lieu est surtout associé à l'histoire de la création et de la mort d'Adam. Mais également à l'histoire du prophète Abraham qui devait sur ordre de Dieu accomplir le sacrifice de son fils Ismaël, seulement l'enfant fut substitué au dernier moment par un mouton. Selon une interprétation traditionnelle islamique, le choix de l'emplacement et du plan de l'édifice est à mettre en rapport avec le voyage nocturne de Mahomet qui s'est élevé vers le ciel avec son cheval Buraq, lors de la nuit de l'ascension céleste (Mi'raj). [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture