A travers la redéfinition des différents termes, restitution, reconstruction, restauration, nous visons à une plus grande clarté d'interprétation des documents graphiques. Cette réflexion ne peut omettre un facteur déterminant de la recherche en architecture antique, qui est l'apport, d'une part de l'architecte et d'autre part de l'archéologue. Ce sont en effet les premiers travaux des architectes du XIXe qui ont permis la mise en place progressive des notions de restitution et de restauration. Les rétrospectives faites récemment sur les envois de Rome ou les voyages en Grèce des architectes français, au-delà de la contemplation mêlée de nostalgie pour un esthétisme passé, doivent être le moteur d'une réflexion active sur l'architecture. Cette réflexion méthodologique s'accompagne également comme le souligne J-Ph. Ballut, d'une redéfinition des domaines de compétence de l'architecte et de l'archéologue.
[...] Ce sont en effet les premiers travaux des architectes du XIXe qui ont permis la mise en place progressive des notions de restitution et de restauration . Les rétrospectives réalisées très récemment sur les envois de Rome[3] ou les voyages en Grèce des architectes français[4], au-delà de la contemplation mêlée de nostalgie pour un esthétisme passé, doivent être le moteur d'une réflexion active sur la recherche en architecture. Cette réflexion méthodologique s'accompagne également comme le souligne J-Ph. Ballut, d'une redéfinition des domaines de compétence de l'architecte et de l'archéologue. [...]
[...] Les procédés liés à un raisonnement logique de restitution et de restauration peuvent être juxtaposés aux reconstitutions, par essence invérifiables, sans que cela soit outrageant pour la qualité scientifique de l'ouvrage. Chacune des démarche, en étant clairement précisée, permet d'approcher une des réalités composant la mosaïque de réalités d'un cas concret. Le travail engagé par J-Ph.Ballut, de redéfinition des principales méthodes de représentation de l'architecture était une chose nécessaire. Le contexte de l'exposition sur les "restitutions" de la villa Laurentine (qui n'en sont pas se prêtait bien à une réflexion de fond sur les difficultés méthodologiques en architecture antique. [...]
[...] Les concepts de restitution, restauration et reconstitution en architecture Tout commence par un jeu ou même un défi. Il s'expose en ces termes, peut-on restituer la villa de Pline le Jeune à partir de la description qu'il en a fait dans sa Lettre à Gallus ? Les multiples combinatoires d'un jeu, qui comporterait des centaines de cartes aux valeurs aléatoires, transforment cette épreuve en une sorte de "bazar archéo-architectural" où la rigueur scientifique comme l'imagination des savants est mise à rude épreuve. [...]
[...] D'où une définition quasi-idéale pour la restauration, c'est le "rapport direct sans médiation d'un modèle". En ce qui concerne la restitution, si l'accord autour d'une définition générale est plus aisé, les critères méthodologiques sont plus difficiles à élaborer. Pour ce thème, l'approche de J-Ph.Ballut est très théoricienne. Elle est basée sur les problèmes de définition et de représentation. Cependant, cela ne paraît pas suffisant pour traiter les problèmes méthodologiques de la restitution qui, en fonction des sites, sont très différents. [...]
[...] Au-delà de la restitution et de la restauration, il existe enfin la reconstitution. Il faut accepter d'emblée, l'absence de toute analyse scientifique. Celle-ci ne relève en effet pas d'une recherche méthodique ou analytique. Cette démarche se basant toutefois sur les données archéologiques ne doit pas être confondue avec ses sources. Malgré toutes les références érudites auxquelles elle peut recourir, elle reste indémontrable. Le processus de reconstitution ne possède de définition scientifique, elle se définit en négatif de la restitution et de la restauration. [...]
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