Notre Dame du Port a été fondée au VIe siècle par Saint Avit, alors évêque de Clermont, mais elle fut détruite par les Normands à cause d'un incendie. Sa reconstruction a eu lieu au XIIe siècle. La date précise n'est pas connue, en revanche un document d'époque nous permet de dater la fin des travaux vers 1185 avec l'achèvement de la façade occidentale sous la demande de Ponce de Polignac, un autre évêque de Clermont. Il fit pour cela appel à la générosité du clergé et des fidèles, leur promettant des indulgences et les prières des chanoines pour les remercier de leur bon geste. La basilique romane est en arkose blonde, elle serait construite d'après le système du Nombre d'Or, d'où son harmonie presque parfaite. Au XIXe siècle, un clocher a été ajouté ainsi que des dalles de lave remplaçant les tuiles. L'édifice a été inscrit en 1998 au patrimoine mondial de l'UNESCO au titre de l'inscription des chemins de Saint-Jacques de Compostelle. Il fait partie des cinq églises romanes d'Auvergne dites majeures avec Saint-Austremoine à Issoire, la basilique Notre-Dame d'Orcival, l'église de Saint-Nectaire et celle de Saint-Saturnin.
Afin d'étudier ce plan architectural, nous allons analyser le plan au sol, les élévations, les ornementations puis nous replacerons l'édifice dans le contexte auvergnat.
[...] En effet, il respecte certaines conventions telles que l'utilisation de l'arkose blonde ou encore l'édification d'une coupole sur trompes. On ne connaît pas le nom de l'architecte puisque l'anonymat est de mise dans l'architecture romane. En revanche, nous savons qu'une partie des chapiteaux a été réalisée par Rotbertus. Enfin, il serait intéressant de comparer Notre-Dame du Port aux édifices provinciaux ou clunisiens, très importants également dans l'architecture romane. Bibliographie ERLANDE-BRANDENBURG, Alain. Architecture romane, architecture gothique. Editions Jean-Paul GISSEROT. Paris : GISSEROT- Patrimoine culturel pages. [...]
[...] L'avant nef est la partie la plus ancienne de l'édifice. C'est un vestibule sombre car étroit, renfermé par deux gros piliers volontairement étirés pour les besoins de l'architecture. Elle est également surplombée par les tribunes. Le vaisseau central est couvert en bâtière et les bas cotés en appentis. Enfin, les bas cotés sont moins hauts que le vaisseau central afin de laisser entrer la lumière grâce à une claire-voie. La façade de l'édifice n'est composée que d'un portail. Les murs sont épais de par la présence des deux escaliers. [...]
[...] La basilique comporte plusieurs éléments architecturaux afin de la soutenir. L'avant nef, la nef et le transept sont composés de plusieurs colonnes engagées sur dosserets, soit une par travée et quatre entourant la croisée du transept. Le chœur compte huit colonnes rayonnantes. Il y a quatre colonnettes cantonnées pour les absidioles. Les chapelles rayonnantes en comportent quatre et deux fois deux colonnes géminées à l'entrée du déambulatoire et des deux premières chapelles. Une colonne appliquée accompagne l'embrasure des fenêtres sur les murs gouttereaux et sur les bras du transept. [...]
[...] La lumière vient aussi des fenêtres du mur diaphragme. Les absidioles sont voûtées en cul-de-four et n'ont qu'une fenêtre encadrée de colonnettes. Enfin, le chœur comptant six colonnes, est desservi par le déambulatoire couvert d'un berceau annulaire compartimenté d'arêtes. On trouve bien sûr une crypte au-dessous. Notre-Dame du Port est une basilique romane majeure de l'Auvergne. Construite sur un plan en croix latine, elle possède une avant-nef, une nef, un transept saillant et un chœur à déambulatoire avec quatre chapelles rayonnantes. [...]
[...] Il s'agit d'une particularité que l'on trouve souvent dans l'architecture auvergnate. En arrivant face au chœur, on note la présence d'un déambulatoire en voûte d'arêtes. Le chevet en cul de four divisé par huit travées supérieures, comporte quatre chapelles rayonnantes orientées: l'église est consacrée à la Vierge, c'est pour cela qu'il n'y a pas de chapelle axiale qui lui est dédiée. A l'entrée de la basilique, sur le mur interne de la façade de l'avant nef, on note la présence de deux escaliers menant aux tribunes, qui forment un quart de cercle au-dessus des bas côtés. [...]
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